Avec Eric Cantona, Rachida Brakni, Caroline Silhol, Richard Bohringer et Jocelyn Quivrin.
Eric Cantona est touchant dans son rôle de Selena : à la fois fort et tendre.
On aurait pu s’attendre à une prestation moyenne, mais bien au contraire c’est
un pari réussi pour lui. Rachida Brakni quand à elle, interprète Elsa dans
« L’outremangeur » comme elle jouait son rôle dans « Chaos« . Ce n’est pas
qu‘elle joue mal, mais on a l’impression d’être exactement devant le même personnage.
Ce film part d’une
Mais trop de sous-entendus dans les plans et les regards font perdre la dynamique de ce
film malgré tout touchant. Pour ressentir chaque émotion il faut être à l’affut de tous les détails, couleurs, tenues, saisons, etc….
En général, le réalisateur tente de faire ressortir toutes ces nuances qui donnent la couleur du film, mais là on a l’impression qu’il tente de les dissimuler.
Bref une réalisation maladroite, du coup c’est fade !
L’outremangeur est un bon téléfilm policier du vendredi soir.
Synopsis :
Le commissaire principal Séléna dirige
le SRPJ de Marseille. Respecté et craint de ses hommes, il semble n’avoir pour
ennemi que lui-même et ses 160 kilos. A l’étroit dans sa camisole de chair, torturé
par son passé, il mène une vie solitaire dans une grande maison isolée. Séléna
est le seul à savoir Elsa coupable du meurtre de son oncle, un riche armateur.
Fasciné par la beauté de la jeune femme, il lui propose un étrange marché : contre
son silence, il exige qu’elle vienne dîner chez lui, tous les soirs, pendant un
an.
Révoltée par la perversité de la situation, Elsa l’accepte cependant et se plie
à ce rituel imposé, dont elle essaie tout d’abord de se dégager avec violence
et maladresse. Touché par sa fragilité, par la blessure que, tout comme lui, elle
porte en elle, Séléna n’en reste pas moins inflexible. Se soumettre ainsi au regard
de la jeune femme est une épreuve qu’il lui impose, mais s’impose aussi à lui-même
pour la première fois de sa vie, limitant désormais sa consommation de nourriture
à ce seul repas quotidien et imparfaitement partagé. Parallèlement à la piste
crapuleuse, l’enquête policière, plus complexe qu’on ne pouvait le penser, permet
de découvrir un lourd secret de famille. Mais l’essentiel se joue peut-être ailleurs,
dans la salle à manger du commissaire, lieu d’un affrontement secret. Là, pourront
enfin s’exprimer comme une libération, la souffrance, la culpabilité d’un passé
qui mutile et enferme… et se révéler un sentiment nouveau : l’amour, qui, comme
dans le conte, pourra désormais unir la Belle et la Bête.
Commentaire d’Eric Cantona:
*Quelle a été votre première impression en lisant le scénario ?
– L’idée de me transformer physiquement me plaisait. J’aime les rôles qui me font sortir de notre époque. Ou du corps que j’ai l’habitude de supporter.
* Vous, un sportif, avez-vous été gêné par l’obligation de grossir ?
– Non, pas du tout. J’aime l’idée de la transformation. Peut-être parce que ce n’est pas mon métier habituel. Changer de physique m’aide à endosser un rôle, à sortir de mon personnage public.
* Pourtant les effets spéciaux, prothèses,rembourrages, n’étaient pas évidents
à supporter… D’autant que vous tenez le rôle principal…
– Je m’étais préparé à la difficulté. Me lever très tôt, supporter deux heures de maquillage avec des prothèses autour du menton… Porter ces costumes qui étaient de vrais carcans et dont l’épaisseur diminuait au fur et à mesure qu’on avançait dans le tournage. Moi qui suis un
peu claustrophobe, cela m’a appris à me maîtriser.