Pour contrer les effets du temps et lutter notamment contre le relâchement cutané, certaines femmes optent pour des solutions efficaces qui leur évitent de recourir à la chirurgie esthétique. La cryothérapie fait partie de ces solutions. Longtemps réservé au domaine sportif, ce nouveau traitement s’est de plus en plus démocratisé ces dernières années dans le domaine de la beauté. De nombreux professionnels proposent dans leur cabinet des soins par le froid pour raffermir la peau, lutter contre le vieillissement ou la cellulite. Il existe également des appareils pratiques pour faire de la cryothérapie à la maison. Cependant, quelle est l’efficacité de la cryothérapie dans le traitement du relâchement cutané ?
La cryothérapie : présentation
La cryothérapie offre de nombreux bienfaits sur la peau. Nous connaissons tous l’effet bénéfique qu’une simple compresse de glace peut avoir sur la peau. Se rincer simplement le visage avec de l’eau froide permet d’avoir un visage plus tonique et plus frais. Le froid agit en effet au niveau esthétique et thérapeutique avec un impact réel, bénéfique et naturel. Il devient alors un véritable produit de beauté lorsqu’il est bien maîtrisé et utilisé avec les techniques adéquates. Les professionnels de la beauté l’ont compris et c’est l’une des raisons pour lesquelles les centres de cryothérapie sont de plus en plus nombreux. Même si elle est aujourd’hui très prisée dans le monde de la beauté, la cryothérapie n’a pas toujours été au service de l’esthétique.
L’histoire de la cryothérapie
La cryothérapie existe depuis l’Antiquité sous forme de bain froid. Mais c’est seulement à partir des années 1970 que les scientifiques ont commencé à s’intéresser à l’application du froid par spray ou par vessie de glace. La cryothérapie était déjà à cette époque très populaire au Japon. Elle était utilisée dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et de la sclérose en plaques. Les Japonais ont d’ailleurs mis au point la première méthodologie scientifique qui permet d’évaluer les résultats obtenus en abaissant la température cutanée. En 1978, le docteur Yamaguchi met au point la première chambre de cryothérapie. Il s’agit d’un caisson dans lequel on injecte de l’air azoté et la température descend jusqu’à -164 °C. En 1979, il présenta le concept technologique de la cryothérapie lors du Congrès européen des Rhumatologues à Wiesbaden.
Progressivement, cette technique initialement créée pour traiter les patients atteints d’affections rhumatismales fut étendue aux patients victimes de douleurs post-traumatiques. Ce qui permit aux sportifs d’en bénéficier. Les professionnels se sont rendu compte que les bienfaits de cette technique allaient au-delà de l’atténuation des douleurs. Elle permettait notamment de diminuer la fatigue liée à la pratique intensive des activités sportives. Cette technologie s’est donc répandue en Union soviétique dans les années 1980 et elle fut utilisée pour la récupération et la préparation des Jeux olympiques de Moscou.
En 1985, les scientifiques ont créé un appareil de cryothérapie qui n’utilise pas de l’azote liquide, mais qui fonctionne selon le principe du réfrigérateur. On soumet trois gaz frigorifiques à des cascades de compression pour obtenir un air froid et sec. Cette technologie est finalement arrivée en occident où elle a été utilisée comme un traitement pour les douleurs musculaires et les inflammations. Cela explique sa popularité auprès des athlètes. Le premier outil de cryothérapie arriva en France en 2002. Il était disponible dans le Centre européen de rééducation du sportif de Capbreton. Le second centre fut ouvert à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (l’INSEP) en janvier 2009.
Le fonctionnement de la cryothérapie
Depuis quelques années, la cryothérapie s’introduit lentement dans le domaine de l’esthétique. C’est une méthode douce qui consiste à utiliser le froid pour raffermir les tissus de la peau. Pour le corps entier, il s’agit d’un traitement qui consiste à faire enfermer tout le corps (sauf la tête) dans une cabine d’une température extrême de -110 °C. Pour les traitements localisés (poitrine, ventre, visage, cuisses, fesses, etc.), la température peut aller jusqu’à -160 °C, voire -195 °C. Notons que la durée de la séance ne dépasse pas trois minutes. Le froid extrême provoque un choc thermique à la surface du corps ce qui pousse l’organisme à puiser dans ses ressources énergétiques pour produire de la chaleur afin de compenser l’effet du froid. Pendant les 3 minutes que dure la séance de cryothérapie, l’organisme peut brûler jusqu’à 500 kcal.
Le froid sec va raffermir les tissus en resserrant les pores. Il agit également sur l’ensemble du corps comme un revitalisant et un énergisant. À l’issue d’une séance de cryothérapie, vos muscles deviennent alors plus toniques, votre circulation sanguine plus fluide et votre taux de cytokines pro-inflammatoires que l’on retrouve dans les amas graisseux vont baisser.
Pour que la séance de cryothérapie se passe en toute sécurité, le patient doit passer un examen rapide pour vérifier que sa condition physique et sa tension lui permettent de se soumettre à un tel traitement. Après l’autorisation de l’opérateur certifié ou du professionnel de santé, la séance peut alors débuter. Une fois le temps écoulé, le patient sort de la machine et doit profiter d’un moment de récupération. Il est conseillé de suivre de nombreuses séances de cryothérapie afin de profiter pleinement des bienfaits du traitement par le froid. Aujourd’hui, il existe également de nombreux appareils de cryothérapie maison comme la ceinture de cryothérapie que vous pouvez intégrer à votre routine beauté. Ces accessoires vous permettront de traiter certaines zones précises de votre corps.
Réduisez l’aspect de la cellulite grâce à la cryothérapie
Le corps est composé de trois types de cellulite :
- la cellulite adipeuse,
- la cellulite aqueuse,
- la cellulite fibreuse.
La cellulite adipeuse se compose de cellules graisseuses stockées dans les adipocytes. Lorsque ces adipocytes ont déjà stocké leur quantité maximale de graisses, ils se divisent et produisent de nouveaux adipocytes. Cela augmente ainsi le volume du tissu adipeux. Ce type de cellulite est donc dû au stockage excessif de graisses dans les différentes parties du corps.
La cellulite aqueuse est due quant à elle à une rétention d’eau au niveau des adipocytes. Enfin, la cellulite fibreuse est le fruit d’une évolution plus longue de la cellulite adipeuse qui se durcit avec le temps. La cryothérapie et notamment la cryolipolyse qui est sa branche « minceur et bien-être » permettent d’éliminer la cellulite adipeuse qui est responsable de l’aspect peau d’orange associé à la cellulite.
Comment agit la cryolipolyse sur la cellulite ?
Les cellules graisseuses sont très sensibles au froid. La cryolipolyse consiste à créer une apoptose. Il s’agit en effet de refroidir les cellules graisseuses, notamment les adipocytes pour entraîner leur disparition. Lorsqu’elles sont exposées au froid extrême, ces cellules graisseuses se rétractent, se vident des toxines et des lipides qu’elles contiennent, puis se nécrosent. Pendant les semaines qui suivent le traitement (3 à 8), les cellules mortes sont éliminées par l’organisme par le système lymphatique. La destruction des adipocytes favorise la réduction de l’épaisseur de la couche adipeuse et ainsi l’élimination de la cellulite et des bourrelets.
La cryothérapie et plus précisément la cryolipolyse est une excellente solution pour réduire les graisses d’origine alimentaire. D’après les résultats de nombreuses études scientifiques, les cellules adipeuses sont les seules cellules touchées par l’effet du froid sec auquel l’organisme est soumis au cours d’une séance de cryothérapie. Ce traitement permet donc de détruire les cellules graisseuses sans nuire aux autres cellules.
En fonction de vos habitudes alimentaires, de votre métabolisme et de la résistance de vos cellules au froid, la cryolipolyse peut vous aider à perdre de 25 à 45 % du volume de vos tissus graisseux sur les zones traitées. Le traitement par le froid sec est efficace sur le long terme, car les cellules graisseuses détruites le sont définitivement. Il faut cependant adopter un mode de vie sain et équilibré pour éviter la formation de nouvelles cellules graisseuses par l’organisme.
Alimentation anti-rétention d’eau : quelles solutions ?
Le corps humain est constitué d’environ 60 % d’eau. En permanence, cette eau circule dans le corps à travers les vaisseaux sanguins et lymphatiques qui permettent de maintenir le juste équilibre entre la quantité d’eau emmagasinée dans l’organisme et celle éliminée (par l’urine, la transpiration, etc.). Mais il peut arriver que l’organisme ne parvienne pas à drainer l’excès d’eau. Celle-ci s’accumule alors dans les tissus et entraîne des œdèmes : c’est ce qu’on appelle la rétention d’eau. Cette dernière peut être causée par de nombreuses raisons comme une insuffisance veineuse, de fortes chaleurs, un déséquilibre hormonal, certains médicaments, ou des aliments qui favorisent la libération des hormones qui empêchent la réabsorption de l’eau.
Lutte contre la rétention d’eau : l’alimentation est la clé
Il existe cependant des solutions simples et efficaces pour déloger cette cellulite disgracieuse et retrouver une jolie silhouette. L’alimentation est un remède naturel contre la rétention d’eau. Pour aider l’organisme à libérer naturellement l’excès d’eau, vous devez diminuer votre consommation de sel (chlorure de sodium) qui favorise la rétention des liquides dans les cellules. Vous devez également supprimer de votre alimentation, les aliments réputés pour leurs effets négatifs sur la circulation des fluides dans le corps. Nous pouvons citer :
- l’alcool,
- la charcuterie,
- la farine blanche,
- le sucre industriel,
- les plats préparés,
- les graisses.
Concernant les graisses, il s’agit notamment de celles qui sont saturées comme celles présentes dans le beurre, les viandes grasses, les mayonnaises ou les sauces. Vous devez miser sur des aliments plus sains et bénéfiques pour votre organisme. Optez pour les fruits et légumes qui fournissent de l’eau et des minéraux (le potassium notamment) ou ceux qui favorisent l’élimination et apportent à l’organisme des composés antioxydants. Ces derniers favorisent la bonne circulation des liquides et protègent les vaisseaux. Mangez des aliments diurétiques comme l’ananas, le melon, la pêche, le céleri ou l’asperge. Ce sont des aliments drainants qui vont optimiser l’élimination de l’excès d’eau par l’organisme.
Le potassium est un oligo-élément qui permet de réguler le sodium dans l’organisme et réduit ainsi la rétention d’eau. Consommez donc des aliments comme les avocats, le chou frisé, les épinards, les champignons, la patate douce, le fenouil, les artichauts, les bananes, les choux de Bruxelles, les tomates et les noix.
Mangez suffisamment de protéines et hydratez-vous !
Les carences en protéines entraînent des dérèglements du métabolisme qui favorisent la rétention d’eau. Il est donc conseillé de manger des protéines animales (poisson, viande, œuf) et/ou végétales (légumes secs, céréales) chaque jour pour couvrir vos besoins journaliers.
De plus, l’hydratation est une clé importante pour minimiser les ballonnements. En effet, l’eau facilite la digestion et permet aux reins de mieux éliminer l’excès d’eau. Il est donc conseillé de boire au moins 1,5 litre d’eau par petites gorgées tous les jours. Vous pouvez boire des infusions diurétiques ou de l’eau aromatisée (citron, menthe, etc.) sans sucre. Associée aux fibres, l’eau favorise l’élimination de l’excès de sel. Vous pouvez aussi opter pour des fruits et légumes riches en eau comme l’aubergine, la laitue, le concombre ou la pastèque.
Une activité sportive adaptée pour lutter contre la rétention d’eau
Il existe certaines activités sportives qui stimulent la circulation du sang et l’évacuation de l’excès d’eau. Les sports aquatiques sont d’excellentes activités adaptées pour lutter contre la rétention d’eau. Ces sports permettent de rafraîchir les tissus et de masser les membres gonflés ainsi que la peau pour favoriser une bonne circulation sanguine. Vous pouvez opter pour la natation, l’aquagym ou l’aquabiking. Pour obtenir des résultats satisfaisants, vous devez pratiquer de manière régulière ces activités. Les séances doivent durer au moins une demi-heure pour permettre à l’organisme de puiser dans ses réserves.
Vous pouvez opter pour les activités physiques de votre choix, mais il est recommandé de privilégier les activités douces. Vous pouvez donc miser sur le vélo, le yoga, le stretching, la gymnastique, la randonnée ou l’endurance. Pour lutter contre la rétention d’eau, il suffit de pratiquer une activité sportive qui favorise le retour veineux. Il est d’ailleurs déconseillé de pratiquer des activités sportives trop violentes qui ont un fort impact comme les sports de combat, le tennis, ou l’équitation. Ce type d’activités sportives risque de détendre les tissus et de favoriser un gonflement des membres.
Vous pouvez également adopter la marche au quotidien pour lutter contre la rétention d’eau. L’OMS recommande 10 000 pas par jour pour compléter une activité physique régulière. Pour vous assurer d’avoir fait le nombre de pas recommandé, vous pouvez installer une application adaptée sur votre smartphone.