Alors que depuis moins de 2 ans, fleurissent les colas alternatifs tel que Breizh Cola, Corsica Cola, mais aussi Zam Zam Cola ou Mecca Cola. Une étude scientifique vient encore ébranler l’empire des sodas et des boissons sucrés.
En effet, un lien direct est pour la première fois démontré entre la consommation de boissons sucrées, la prise de poids et le diabète, dont le risque augmente de plus de 80% chez les personnes buvant au moins une boisson de ce type par jour, selon des travaux publiés mercredi.
L’étude a été faites durant 9 années sur 91000 femmes, la prise de poids atteignant
Le risque de diabète de type II, ou diabète sucré, chez les personnes consommant au moins une boisson sucrée par jour s’est trouvé accru de 83% chez les femmes suivies, par rapport aux femmes consommant moins d’une boisson sucrée par mois.
« Nos résultats suggèrent que la consommation fréquente de boissons à sucre ajouté peut être associée à une forte prise de poids et un risque accru de diabète de type II, en fournissant peut-être un excès de calories et une grande quantité de sucre rapidement assimilable par l’organisme« , écrivent les auteurs dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). (rapport en .pdf)
Les chercheurs recommandent, dans le cadre de la lutte contre l’obésité et le diabète, de « réduire la consommation de boissons à sucre ajouté« .
L’obésité et le diabète sont en forte hausse aux Etats-Unis, coïncidant avec la progression de 61% la consommation de sodas chez les adultes entre 1977 et 1997. Cette consommation a plus que doublé chez les adolescents entre 1977 et 1998, selon des chiffres cités par les chercheurs.
Les sodas sont la principale source de sucre ajouté dans le régime alimentaire américain.
Ils accroissent le risque de diabète en raison de leur teneur élevée en sirop de maïs à haut niveau de fructose, qui fait monter le taux de glucose dans le sang.
L’obésité est fortement liée au développement du diabète de type 2, la forme la plus commune du diabète. C’est donc dire que les calories absorbées contribuent à augmenter le risque d’apparition de la maladie, affirment des chercheurs de l’Université Harvard. Mais ils vont encore plus loin en suggérant que l’organisme humain absorbe plus facilement les sucres des boissons gazeuses.
Le diabète type 2 touche près de 2 millions de personnes en France. Cette maladie survient souvent tardivement, dans un contexte de surpoids, parfois d’hypertension et de cholestérol trop élevé ou encore d’hérédité.
Simin Liu de la Harvard School of Public Health, à Boston et ses collègues ont recueilli des informations sur la composition de la nourriture de 1909 à 1997. Ni les protéines ni les graisses ne semblent être la cause racine du problème.
La courbe du diabète montre une concordance avec la diminution de la consommation de fibres et avec l’augmentation intensive de l’ingestion de sirop de maïs, un édulcorant omniprésent dans les nourritures traitées aujourd’hui. Jamais les gens n’ont mangé autant d’hydrates de carbone raffinés.
Au fil des jours le pancréas doit augmenter la sécrétion d’insuline, les tissus deviennent résistants à cette insuline excédentaire, les cellules pancréatiques s’épuisent et il en résulte le diabète. Au sirop de maïs s’ajoutent d’autres sources d’hydrates de carbone hautement raffinés comme la farine blanche, le sucre et le riz blanc.
Ce constat est cependant au centre de beaucoup de controverses. L’organisation Mondiale de la santé recommande de réduire l’apport en nourritures sucrées, le gouvernement des USA essaye par contre de saper ces recommandations sous l’influence du lobbying de l’industrie alimentaire. L’étude de Liu et d’autres vont rendre maintenant plus difficile de nier que le sucre excédentaire est mauvais pour la santé.
Beaucoup de nutritionnistes recommandent de choisir des graisses saines, végétales plutôt qu’animales, de manger des fruits, et de pratiquer un exercice fréquent.
Cette étude sur les conséquences de la consommation de boissons sucrées tombe tout de même à pile pour justifier le retrait des distributeurs de boissons sucrés et autres cochonneries des écoles. Espérons seulement que les parents entendront eux aussi ce message et que l’état n’arrêtera pas là ces mesures.
Les enfants n’ont pas besoin de boissons aditionnées de vitamines ou autres éléments renforcant leurs défenses. Tout cela n’est que du marketing pour nous pousser à la consommation.
Il est important de rappeler que la consommation de produit tel que les sodas doit rester occasionnelle, on peut tout à fait boire de l’eau !
En Belgique depuis 1987, la consommation d’eau n’a cessé de baisser, et l’augmentation des prix n’en est pas la seule raison. La progression des ventes de ces boissons sucrées va étrangement de paire avec l’augmentation du nombre d’obèses.
Les grandes compagnies de l’industrie agro-alimentaire on sentit le vent tourné, et on déjà préparé de quoi renflouer leur caisse !
L’eau embouteillée DASANI (The Coca-Cola Company) par exemple qui devait envahir le marché européen en avril dernier.
Heureusement cela n’arrivera pas, mais d’autres marques ce sont lancés dans la course de l’eau : Eau Taillefine – Nestle Aquarel – Eau minérale plate Vittel Hydratation et Energie – Eau minérale plate Vittel sport, sans oublier les eaux aromatisées et boissons rafraîchissante aux extraits de fruits.
Au fait, pourquoi ne pas boire tout simplement de l’eau du robinet ou de l’eau de source …
Des informations complémentaires :
Sirop de maïs (qu’est ce que c’est ?)
Magasin des horreurs transgéniques (on trouve ces produits dans nos supermarchés).
Eau embouteillée (comment les différencier)