Le 09.06.05 Par ElodieG

Résultats de l’étude de recherche

Résultats de l’étude de recherche

Le but de l’étude était d’enquêter sur la perception qu’ont
les femmes en surpoids de leur corpulence et de la manière dont elles
vivent les tentatives de perte de poids. Cette étude avait également
pour but d’apporter des résultats qui mettraient à mal les croyances
culturelles éternelles selon lesquelles toute personne devrait être
capable de contrôler son poids.

L’échantillon : plus de cent femmes anonymes ont rempli
des questionnaires distribués à la convention de la NAAFA (National
Association to Advance Fat Acceptance) en 1990 ou dans des boutiques de vêtements
grande taille à San Francisco Bay Area et dans le magazine Radiance.
Composition du groupe :

  • une majorité de femmes de race blanche et hétérosexuelles
  • la moitié était célibataire
  • environ la moitié résidait dans la partie ouest du pays
  • l’âge moyen était de 37,5 ans (allant de 25 à 57 ans)
  • le poids moyen était de 130 kilos (allant de 90 à 220 kilos)
  • le nombre moyen d’années d’études était de 3 années
  • revenu annuel : 35.000 dollars

Pour les profils qui ne correspondent pas à ces deux groupes de femmes,
toute généralisation des résultats obtenus doit se faire
avec précaution.

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Antécédents pondéraux

  • La plupart des femmes interrogées ont indiqué que leur poids
    avait été défini comme un problème pendant leur
    enfance (moment auquel 45 % d’entre elles ont essayé de perdre
    du poids pour la première fois).
  • Le nombre moyen de tentatives de perte de poids est de 40.
  • 73 % des femmes interrogées se sentent généralement
    mieux dans leur corps maintenant qu’à certaines époques de leur
    vie.
  • Plus de la moitié des femmes interrogées disent accepter leur
    corps tel quel, et considèrent que l’acceptation de son corps ne dépend
    pas de son poids (aussi bien les femmes les plus grosses que les femmes les
    moins grosses acceptaient leur corps).

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Autres résultats clés

  • L’échantillon était composé de deux groupes constitués
    d’un nombre à peu près égal de femmes : un groupe de
    femmes qui acceptaient leur corps et n’avaient pas l’intention d’essayer de
    perdre du poids et un groupe de femmes qui n’acceptaient pas leur corps et
    avaient l’intention (ou étaient en train d’essayer) de perdre du poids.
  • Statistiquement, les deux groupes se distinguaient par la différence
    de personnalité des femmes les constituant, qui, d’ailleurs, avaient
    été au préalable évaluées comme ne présentant
    aucun problème sur le plan psychologique. Les femmes qui avaient décidé
    d’arrêter d’essayer de perdre du poids avaient plus de volonté,
    étaient plus sûres d’elles-mêmes, ne redoutaient pas les
    conflits, étaient sociables, créatives, prenaient des risques
    et étaient moins conventionnelles et moins disposées à
    repousser les sources de plaisir personnel. Tandis que les femmes qui continuaient
    d’essayer de perdre du poids avaient en général une moins bonne
    estime d’elles-mêmes, associée à un sentiment de honte
    plus important et étaient plus conventionnelles et accordaient plus
    de valeur aux principes moraux.
  • Bien qu’il n’y ait aucune différence dans le nombre d’échecs
    de tentatives de perte de poids entre les deux groupes, les résultats
    montraient que les femmes qui avaient « abandonné »
    les régimes considéraient le poids comme quelque chose qu’elles
    pouvaient très peu contrôler. Paradoxalement, ces mêmes
    femmes possédaient une meilleure estime de soi et un plus grand sentiment
    de contrôle dans leur vie en général. Ces résultats
    contredisent l’idée selon laquelle le fait de contrôler son poids
    permet d’améliorer le contrôle de soi ou l’estime de soi :
    pour les femmes de cette étude, c’est l’exact contraire qui s’est révélé
    être vrai. Cela peut s’expliquer par le fait que si l’on est persuadé
    de pouvoir contrôler son poids et qu’on échoue dans cette tâche,
    on peut en arriver à croire qu’on manque de contrôle de soi 
    ; tandis que si l’on conçoit qu’il est possible que le poids ne soit
    pas aussi contrôlable que l’on veut nous faire croire, alors, on conserve
    ce sentiment de contrôle sa vie intact.
  • Il est apparu que les femmes qui acceptaient leur corps avaient une certaine
    estime de soi, étaient persuadées que l’on ne peut pas contrôler
    le poids de son corps, avaient abandonné toute idée de régime,
    avaient peu de problème de santé, bénéficiaient
    d’une meilleure santé physique et d’une meilleure aisance dans leurs
    mouvements, étaient plus soutenues socialement et participaient à
    des activités de « size acceptance ». Et cela
    n’avait aucun lien avec le degré d’obésité.
  • L’acceptation de soi est un processus complexe, même si la plupart
    des femmes de l’étude ont déclaré qu’elles s’acceptaient
    de plus en plus au fur et à mesure que les années passaient.
    La plupart des personnes semblent avoir commencé en pensant que leur
    corps était inacceptable et en ayant tenté à plusieurs
    reprises de perdre du poids. Puis, il semble y avoir une période pendant
    laquelle les tentatives de perte de poids et les tentatives d’acceptation
    de soi s’alternent, jusqu’à ce que le sentiment d’acceptation de soi
    soit le plus fort.
  • Les patientes ont décrit en long et large les menaces du monde extérieur
    sur l’estime de soi, et pratiquement toutes les patientes acceptaient le fait
    que les autres femmes en surpoids n’acceptaient pas leur corps. Mais, la plupart
    d’entre elles se sentaient plus heureuses, plus attirantes, en meilleure santé,
    plus sûres d’elles et plus sociables et ce, grâce au fait qu’elles
    se sentaient mieux dans leur corps.

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Pour plus d’informations, lire « Is Giving Up on Dieting Giving
Up on Yourself? », Radiance Magazine, automne 1991.

Si vous souhaitez recevoir le texte complet de cette étude, appelez
le 800-521-0600, x3781 et demandez la publication n°91-15186.

© 2005 – Traduction française : Vivelesrondes.com – Élodie GuitteaudElodieG

© 2001 – Article original : « Results of the Research Study », www.bodypositive.com


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