Résultats de l’étude de recherche
Le but de l’étude était d’enquêter sur la perception qu’ont
les femmes en surpoids de leur corpulence et de la manière dont elles
vivent les tentatives de perte de poids. Cette étude avait également
pour but d’apporter des résultats qui mettraient à mal les croyances
culturelles éternelles selon lesquelles toute personne devrait être
capable de contrôler son poids.
L’échantillon : plus de cent femmes anonymes ont rempli
des questionnaires distribués à la convention de la NAAFA (National
Association to Advance Fat Acceptance) en 1990 ou dans des boutiques de vêtements
grande taille à San Francisco Bay Area et dans le magazine Radiance.
Composition du groupe :
- une majorité de femmes de race blanche et hétérosexuelles
- la moitié était célibataire
- environ la moitié résidait dans la partie ouest du pays
- l’âge moyen était de 37,5 ans (allant de 25 à 57 ans)
- le poids moyen était de 130 kilos (allant de 90 à 220 kilos)
- le nombre moyen d’années d’études était de 3 années
- revenu annuel : 35.000 dollars
Pour les profils qui ne correspondent pas à ces deux groupes de femmes,
toute généralisation des résultats obtenus doit se faire
avec précaution.
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Antécédents pondéraux
- La plupart des femmes interrogées ont indiqué que leur poids
avait été défini comme un problème pendant leur
enfance (moment auquel 45 % d’entre elles ont essayé de perdre
du poids pour la première fois). - Le nombre moyen de tentatives de perte de poids est de 40.
- 73 % des femmes interrogées se sentent généralement
mieux dans leur corps maintenant qu’à certaines époques de leur
vie. - Plus de la moitié des femmes interrogées disent accepter leur
corps tel quel, et considèrent que l’acceptation de son corps ne dépend
pas de son poids (aussi bien les femmes les plus grosses que les femmes les
moins grosses acceptaient leur corps).
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Autres résultats clés
- L’échantillon était composé de deux groupes constitués
d’un nombre à peu près égal de femmes : un groupe de
femmes qui acceptaient leur corps et n’avaient pas l’intention d’essayer de
perdre du poids et un groupe de femmes qui n’acceptaient pas leur corps et
avaient l’intention (ou étaient en train d’essayer) de perdre du poids. - Statistiquement, les deux groupes se distinguaient par la différence
de personnalité des femmes les constituant, qui, d’ailleurs, avaient
été au préalable évaluées comme ne présentant
aucun problème sur le plan psychologique. Les femmes qui avaient décidé
d’arrêter d’essayer de perdre du poids avaient plus de volonté,
étaient plus sûres d’elles-mêmes, ne redoutaient pas les
conflits, étaient sociables, créatives, prenaient des risques
et étaient moins conventionnelles et moins disposées à
repousser les sources de plaisir personnel. Tandis que les femmes qui continuaient
d’essayer de perdre du poids avaient en général une moins bonne
estime d’elles-mêmes, associée à un sentiment de honte
plus important et étaient plus conventionnelles et accordaient plus
de valeur aux principes moraux. - Bien qu’il n’y ait aucune différence dans le nombre d’échecs
de tentatives de perte de poids entre les deux groupes, les résultats
montraient que les femmes qui avaient « abandonné »
les régimes considéraient le poids comme quelque chose qu’elles
pouvaient très peu contrôler. Paradoxalement, ces mêmes
femmes possédaient une meilleure estime de soi et un plus grand sentiment
de contrôle dans leur vie en général. Ces résultats
contredisent l’idée selon laquelle le fait de contrôler son poids
permet d’améliorer le contrôle de soi ou l’estime de soi :
pour les femmes de cette étude, c’est l’exact contraire qui s’est révélé
être vrai. Cela peut s’expliquer par le fait que si l’on est persuadé
de pouvoir contrôler son poids et qu’on échoue dans cette tâche,
on peut en arriver à croire qu’on manque de contrôle de soi
; tandis que si l’on conçoit qu’il est possible que le poids ne soit
pas aussi contrôlable que l’on veut nous faire croire, alors, on conserve
ce sentiment de contrôle sa vie intact. - Il est apparu que les femmes qui acceptaient leur corps avaient une certaine
estime de soi, étaient persuadées que l’on ne peut pas contrôler
le poids de son corps, avaient abandonné toute idée de régime,
avaient peu de problème de santé, bénéficiaient
d’une meilleure santé physique et d’une meilleure aisance dans leurs
mouvements, étaient plus soutenues socialement et participaient à
des activités de « size acceptance ». Et cela
n’avait aucun lien avec le degré d’obésité. - L’acceptation de soi est un processus complexe, même si la plupart
des femmes de l’étude ont déclaré qu’elles s’acceptaient
de plus en plus au fur et à mesure que les années passaient.
La plupart des personnes semblent avoir commencé en pensant que leur
corps était inacceptable et en ayant tenté à plusieurs
reprises de perdre du poids. Puis, il semble y avoir une période pendant
laquelle les tentatives de perte de poids et les tentatives d’acceptation
de soi s’alternent, jusqu’à ce que le sentiment d’acceptation de soi
soit le plus fort. - Les patientes ont décrit en long et large les menaces du monde extérieur
sur l’estime de soi, et pratiquement toutes les patientes acceptaient le fait
que les autres femmes en surpoids n’acceptaient pas leur corps. Mais, la plupart
d’entre elles se sentaient plus heureuses, plus attirantes, en meilleure santé,
plus sûres d’elles et plus sociables et ce, grâce au fait qu’elles
se sentaient mieux dans leur corps.
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Pour plus d’informations, lire « Is Giving Up on Dieting Giving
Up on Yourself? », Radiance Magazine, automne 1991.
Si vous souhaitez recevoir le texte complet de cette étude, appelez
le 800-521-0600, x3781 et demandez la publication n°91-15186.
© 2001 – Article original : « Results of the Research Study », www.bodypositive.com