Jean Auguste Dominique Ingres (1780.1867)
Elève de David, il obtient le prix de Rome et exécuta de nombreux portraits (Baudelaire, parlait, pour ceux-ci de « rigueur de chirurgien », ils constituent pour nous un inégalable miroir de la société bourgeoise de son temps, de l’esprit et des moeurs de cette classe). Il produisit aussi des paysages et des sujets historiques. Sa valeur étant reconnue, il fut nommer membre de l’Institut et ouvrit en 1824 à Paris un atelier qui devint célèbre. Il reçut de nombreuses commandes officielles, notamment des cartons pour les vitraux de la chapelle de Dreux.
Il était très attiré par l’Orient, bien qu’il ne s’y fût jamais rendu.
Les femmes qui l’inspiraient présentaient souvent des rondeurs
A la fin de sa vie, il réalisa Les Bains Turcs (en 1862), une œuvre emblématique considérée comme une conclusion à l’idéal et aux recherches qu’ils avaient poursuivies toute sa vie. Cette oeuvre, d’abord de forme carrée, était destiné au neveu de Napoléon Bonaparte. Cette composition est donc née de son imagination, ainsi que de ses lectures. Néanmoins la femme du propriétaire la trouva trop choquant et demanda un échange avec une autre toile de l’artiste. Ingres modifia alors son oeuvre, elle devient de forme circulaire, il peignit alors d’autres femmes et en suppriment certaines. Elle fut par la suite vendue à Khalil Bey, fameux possesseur de peintures érotiques (ce diplomate turc se procurera aussi plus tard : L’origine du Monde de Courbet). Il plaça la toile dans sa salle de bain.
1. Delphine Ramel, Peinture à l’huile, Oscar Reinhart Collection, Winterthur, Ingres 1859
2. Les Bains Turcs, Peinture à l’huile, Musée du Louvres, Ingres 1862
3. La Source, Peinture à l’huile, Musee d’Orsay, Paris, Ingres 1856
4. La Baigneuse, Peinture à l’huile, Louvres , Ingres 1808
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