Le 28.01.11 Par Nancy

Contrave : Encore un nouveau médicament anti-obésité !

contrave medicament anti obesitePour Médiator et Ali les jours sont comptés.
Les anorexigènes ne sont plus vraiment « bien vus » par les comités de santé.

« Oh mon dieu, mais comment les laboratoires pharmaceutiques vont-ils pouvoir continuer à vendre des petites pilules à tous les clients potentiels qui veulent perdre du poids ! » se dit sans doute Mr Durand très préoccupé qu’il est par les questions de poids dans son pays ?

Rassurez-vous Mr Durand, la pilule Contrave arrive !

On change la formule des pilules minceurs et on recycle les médicaments qui marchent déjà : Contrave est l’association d’un médicament qui dimimue les dépendances (naltrexone) et d’un anti-dépressif (bupropion/welbutrin).
On ne s’attaque plus directement à la sensation de faim, avec Contrave c’est l’hypotalamus qui est visé !

Pourquoi l’hypotalamus ?
Parce que c’est la partie du cerveau qui gère le sentiment de récompense après l’assimilation de substances et de nourriture « réconfort ».

Note : cet article n'est plus à jour
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D’après une étude réalisée sur Contrave dans sa dernière phase de test avant commercialisation, elle ferait perdre 10 à 15% du poids corporel de départ sans effets secondaires graves. Enfin rien de grave mais tout de même une nausée ou une constipation pour certains.
L’étude : 700 personnes obèses dont 90% de femmes, sur base de conseils alimentaires, d’alimentation équilibrée et exercices. 2/3 tiers des participants étaient sous Contrave et 60% des participants sont rester dans cette étude pendant 56 semaines.

« C’est déjà connu que les utilisateurs perdent du poids lorsqu’il débutent un traitement avec Welbutrin, mais cet effet minceur disparaît rapidement et les patients reprennent le poids perdu. C’est alors que le naltrexone entre en jeux » dit l’endocrinologue D.Kim, vice président senior de Orexigen (Source)

En bref :
Le contrave est un produit du laboratoire (US) Orexigen Therapeutics en collaboration avec Takeda (firme japonaise). Les principes actifs sont le naltrexone et le bupropione, des anti addictifs et anti-dépresseurs utilisés pour les traitements contre la dépendance au tabac, à l’alcool et autres drogues.

Les effets secondaires peuvent être les mêmes que des médicaments similaires déjà disponibles sur le marché : hypertension, vertige, isomnie, etc. et font l’objet de certaines critiques qui les confrontent aux effets prétendus. Selon les sources citant les résultats de l’enquête les résultats de perte de poids varient entre 4,2 à 9,2 %. Quant aux chiffres utilisés et mis en avant pour le lancement, tant par la firme que par les sites pro-régimes, ils annoncent une perte de poids entre 10 et 15%.

Si d’un côté l’on parle de perte, de l’autre on préfère plutôt parler de gains. En effet, au lendemain du premier avis du comité consultatif de la FDA (le 12/12/2010), Orexigen Therapeutics a connu une hausse de 80% en bourse et les ventes de son médicament vedette s’estiment à 800 millions d’euros en 2016.

Tout de même prudent, ce comité a demandé une étude complémentaire sur les effets secondaires du traitement. La décision finale de la FDA tiendra-t-elle compte de l’avis de son comité de consultation ? Ce n’est pas une obligation mais l’expérience montre que c’est généralement le cas.

Entre temps, un nouvel argument surgit pour mettre en avant ce traitement : son effet antidiabétique et la volonté pour le laboratoire de le mentionner sur la boîte. Effet réel ou argument pour faire pencher la balance ? La décision appartient à la FDA qui donnera son avis définitif le 31/01/2011.

En attendant, quantité de questions restent sans réponses. Contrave ne pouvant être pris à vie, que se passera-t-il à l’arrêt du traitement ? Quid de l’étude sur le long terme ? Médicaments « panseurs de plaies » ou suivi psychologique cherchant la cause de l’obésité, d’après vous, où est la solution ?
Description de Contrave par le laboratoire Orexigen


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