Le 02.03.11 Par Nancy

Au Québec, une charte pour une image corporelle saine et diversifiée !

On se plaint souvent de voir dans les magazines seulement des filles en taille 34, on se plaint oui, mais on sait aussi ce qu’on veut : plus de « vraies femmes » !

Alors c’est une volonté mais comment fait-on pour la concrétiser ? Comment fait-on pour obliger les magazines et les industriels de la mode à changer leurs habitudes ? Si en France le sujet n’est pas la priorité des politiques, ce n’est pas le cas du Québec.

A la mi-décembre 2010, Christine St-Pierre, Ministre québécoise de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, annonçait son plan de mise en oeuvre de la charte pour une image corporelle saine et diversifiée rédigée en 2009. Alors c’est bien joli mais en quoi ça consiste ?

Mme la Ministre nous explique dans un communiqué que ce plan d’action est « le fruit d’une collaboration étroite entre les milieux de la mode, de la publicité, des médias, de la musique et de la vidéo et le gouvernement. Il permet aux personnes et aux entreprises concernées de faire partie des précurseurs mettant à profit leur capacité d’agir sur cette problématique. Il permet d’inscrire les principes de la Charte dans différentes sphères sociales afin d’assurer, pas à pas, un changement de mentalité face aux idéaux de beauté basés sur la minceur extrême ».
Le but est de changer les mentalités en changeant le comportement des médias, publicitaires et professionnels de la mode. Par cette charte ils s’engagent à diffuser une image des femmes qui reflète la réalité.

Quatre grands axes concrétiseront cette action : la sensibilisation et l’information des jeunes sur les questions d’image corporelle, des engagements concrets de la part de l’industrie de la mode (jusqu’à la formation même des stylistes) et une promotion active de la charte à signer en ligne avec une visée internationale. Enfin, le suivi sera réalisé à travers des enquêtes de perception sur la population visée.

Comme certains journalistes on peut en effet rester assez septiques sur le sujet. On peut aussi, plus concrètement, s’interroger sur les professionnels signataires, sont-ils majoritaires ? font-ils partie des plus influents industriels de la mode et des médias au Québec ? ou se demander quelle sera la portée de cette charte, à quel point sera-t-elle contraignante pour être suivie ? ou encore quels seront les effets réels sur le public recevant certes des messages québécois mais aussi venus de l’international ?

Quoi qu’il en soit cette initiative fait du bien à entendre et on a envie qu’elle inspire la France. Le gouvernement québécois se donne 3 ans pour observer les premiers résultats. Rendez-vous donc en 2013 !


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