Maman d'un petit garçon de 22 mois, je suis actuellement enceinte de 6 mois.
Depuis deux mois environ, ça se passe extrêmement mal avec mon aîné : il se lève la nuit (on a dû enlever un côté de son lit à barreaux car il l'escaladait et tombait) et il termine environ 1 nuit sur deux avec moi dans le canapé, mes nuits sont donc peu reposantes.
Mais ce n'est pas le principal problème : il est constamment en opposition, fait des colères et pousse des hurlements dès que je lui demande de faire quelque chose (rentrer à la maison, monter dans la voiture). Même les repas deviennent difficiles alors qu'avant il n'y avait aucun problème : hier soir, à bout de forces, comme il ne voulait pas manger, je l'ai envoyé se coucher, sans lui donner le dessert qu'il réclamait. Il a hurlé 15 minutes derrière la porte de sa chambre jusqu'à ce que, lassée, je le laisse revenir et le prenne dans mes bras pour le calmer.
Par ailleurs, quand je le prends dans les bras pour l'emmener de force (quand il se jette par terre en pleine rue par exemple), il me frappe et me tire les cheveux.
Avec mon mari ça se passe correctement mais il s'en occupe beaucoup moins que moi. Il dit que je crie trop (mais comment faire quand on est à bout ?) mais j'ai aussi l'impression de ne faire que de l'autorité et d'être toujours la méchante...

J'ai été arrêtée 15 jours et là, moins d'une semaine après ma reprise, je suis malade comme une bête (et merci la grossesse, je ne peux rien prendre) et à bout de forces. Le soir, quand je récupère mon fils, j'ai la boule au ventre car je sais que ça va mal se passer. J'en arrive à ne plus avoir envie de m'occuper de lui tant je suis fatiguée et je ne peux même pas passer le relais à des grands parents vu que tout le monde est loin. Je me demande même si faire un deuxième enfant était une si bonne idée que ça :roll:

Je suis en colère contre lui et ne le comprends plus du tout. On avait une relation très complice, quand il était bébé c'était très fusionnel et là, j'ai l'impression qu'on n'arrive plus à avoir d'échanges normaux...

Bref je suis désemparée, je ne sais pas si c'est dû à l'arrivée prochaine de son petit frère ou si je suis condamnée à supporter ça pour une durée illimitée...
Vivement maintenant
je n'ai pas vécu ça vu que je n'ai que ma fille mais j'ai souvent constaté que quand il y a un deuxième bb en préparation les ainés peuvent des fois ressentir une forme de peur de l'abandon ou d'être moins aimer et du coup le fond ressentir au parent le plus présent de manière assez "violente". Ton fils est encore petit et surement qu'il exprime sa peur comme ça.
Je comprends que tu dois être à bout surtout en étant enceinte de 6 mois on sait bien que la patience n'est pas notre fort!
As tu essayé de discuter avec lui? Ou peut être que le papa peut aussi en discuter ou quelqu'un avec qui il passe du temps (sa nounou ou tata de la crèche suivant comme il est gardé).
Je pense qu'il faut pas que tu t'en veuille et que c'est normal que un enfant réagisse comme ça, il faut juste qu'il arrive à exprimer sa crainte et surement qu'après ça ira mieux.
Peut être essayer aussi de l'impliquer d'avantage dans l'attente de ce petit frère ou soeur? Même si il est encore petit ça peut le rassurer.
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Moi dans ce que tu décris je ne vois rien de dirigé contre le futur bébé. Pas de tape sur le bidon par exemple ou de régression.
N'oubliez pas qu'à 2 ans il y a une phase de petit roi et d'oposition. C'est peut être tout simplement ça.

A voir ce que tu dis, il cherche le contact et si le moyen qu'il a trouvé est de faire des colères pour après être consolé ... il arrive à son but.
15 mn de collère c'est dur pour une maman mais ce n'est pas rare et pas si long que ça pour un enfant. Moi je me souviens d'une fois où ma fille m'a fait une collère pendant 2 heures, la pire de toutes.
Et en fait on a fini par lui dire que ces collère on s'en fichait, on n'y a pas prété attention et on a vaqué à nos occupations. La première fois elle est venu voir dans le salon ce qu'on faisait et a repris sa collère. On l'a ignoré. Elle est repartie dans sa chambre vexée et a fini sa collère.

Je te conseillerai d'essayer d'ignorer ses collères et de voir comment il réagit.
Bonjour noplacetohide,

Cet âge de 22 mois a été pour moi aussi la période noire avec mon fils. La période d'opposition la plus franche, et la plus fatigante, avec volonté de n'en faire qu'à sa tête et d'explorer tout ce qui l'entoure.

C'est heureusement quelque chose qui passe, cela s'améliore de mois en mois, et en attendant je pense qu'il est bon d'éviter les situations les plus à risque...L'emmener se défouler à l'aire de jeux plutôt que le garder à la maison si possible (où les bêtises sont légion), ne pas tenter les sorties bibliothèque, ne poser des questions qu'avec deux options (on demande "une madeleine ou du pain avec ton chocolat chaud ?" et pas "qu'est ce que tu veux manger ?"), et surtout dire des trucs du genre "tu t'installes dans ton siège auto sinon on rentre à pieds" (menace ultime pour mon fils), "tu mets tes chaussures ou il faudra rester à la maison", "la cuisine est trop dangereuse pour jouer, si tu n'as pas faim tu peux jouer mais dans ta chambre" et s'il court partout le prendre de force (pas évident s'il tape et dans ce cas en plus il faut lui tenir les bras et dire fermement que non on ne tape pas) et laisser passer l'orage dans un coin où il ne pourra pas faire n'importe quoi.

Mais c'est sûr que c'est hard comme période.
Terrible two mes fesses, c'est terrible de 20 mois à 25 mois je dirais, et ensuite cela s'estompe.
Mon fils devient de plus en plus obéissant, je peux de mieux en mieux le cadrer...mais je comprends ton angoisse et ton ras-le-bol. Aujourd'hui, sur ma fin de grossesse, je suis rayonnante et j'ai la pèche malgré des insomnies, mais parce que lui ne m'épuise plus.

Et le papa ne peut pas aller le chercher et le gérer plus souvent ? C'est matériellement impossible ?
Histoire que tu ne sois pas en burn out...

Sinon, il a aussi beaucoup besoin d'être câliné mon petit bouchon, et sans doute le tien aussi même s'il tape et se déchaîne. C'est vrai que lorsqu'ils sont intenables cela ne donne pas envie, mais c'est un passage du développement parfaitement connu que cette période d'opposition, il suit juste le schéma naturel d'un enfant "en forme" :?

Ménage toi le plus possible de respirations, évite les situations à risque, et j'espère que tu pourras retrouver la disponibilité émotionnelle pour des câlins, des chansons, des jeux...

Je suis de tout coeur avec toi !
Quand on est aimé(e), on compte ; c'est quand on aime qu'on ne compte pas.
Ah, et ne pas oublier que lorsqu'ils sont vraiment exécrables, du genre à jeter la nourriture partout et à faire absolument toutes les conneries à portée de main c'est qu'ils sont vraisemblablement fatigués.

Donc hop dans la chambre, et au minimum temps calme ; si on essaie de réparer derrière eux et de les garder éveillés c'est comme essayer de remplir un seau avec une passoire, et on est vidée.
Quand on est aimé(e), on compte ; c'est quand on aime qu'on ne compte pas.
Bonjour,

J'ai deux enfants. Ma deuxième grossesse c'est assez mal passée (violentes nausées les premiers mois pendant lesquelles je ne pouvais pas m'occuper de mon grand et hospitalisation pour fort risque d'accouchement prématuré qui ont fait que j'ai encore moins pu m'en occuper) :?

Clairement, ton enfant est jaloux. Il a peur de perdre cette relation qu'il avait en exclusivité avec toi. Ma maman va-t-elle moins m'aimer? Moins jouer avec moi? Moins être présente?

Bref, comme il ne sait pas bien formuler ses angoisses, il les exprime en devenant colérique.

Il faut que tu instaures le dialogue avec lui. Que tu le rassures en lui expliquant que tu l'aimeras toujours, que tu lui dise comment va être la vie à 4.
Que c'est super d'être un grand frère exct...
J'avais acheté un livre qui expliquait en images et mots simples toutes les phases de la grossesse. Le corps de maman qui change peut aussi le perturber.

Nous avons fait participer notre ainé à la décoration de la chambre de sa petite soeur, il est venu à toutes les echos. Le fait de l'impliquer lui a redonné confiance en lui et en notre relation.

Aujourd'hui, les crises sont de retour : normal ma fille commence a marcher et se déplace bien. Je suis donc souvent en train de la surveiller. Quand il chouine car il veut que je le fasse manger, hé bien, je le fais manger car ce n'est pas un caprice mais un besoin d'être rassuré, de savoir que je suis encore là pour lui. Et ça marche, à nouveau il se calme.

Je ne sais pas si ce que je te dis va t'aider mais voilà, j'ai donné mon expérience et mon opinion. ;)
Le papa m'a promis de s'en occuper davantage et, par exemple, de gérer les repas du soir, qui sont souvent compliqués.

Concernant le fameux "terrible two", on m'en a parlé et on m'a aussi dit que ça pouvait durer un peu.

Pour les colères, plutôt que de m'énerver et de finir par lui mettre une claque ou une fessée (ce qui me calme sur le moment mais n'arrange pas du tout les choses de son côté), on l'isole, on l'envoie au coin et on ne s'en occupe pas. Sans public qui l'observe, il finit par se calmer.

Pour ce qui est de l'impliquer dans l'attente de son petit frère, c'est compliqué car il est encore petit et on ne sait pas trop comment faire...
Vivement maintenant
Pour mon fils, qui a juste quelques mois de plus, on a fait quelques petites choses pour l'impliquer :

- il a choisi une peluche/doudou pour le bébé
- on lui a demandé s'il voulait bien donner ce qu'il avait fait à la garderie (une sorte de mini mobile avec des gommettes) pour décorer la chambre du bébé (l'autre option serait de confectionner un décor avec lui donc, mais là cela me semblait idéal)
- on a trié ses affaires, je lui demandais si c'était à sa taille et il s'amusait à me dire que ce serait pour le bébé quand c'était trop petit, et on l'a mis dans l'armoire de la chambre du bébé ensemble (même si c'est 5 fois trop grand pour un nouveau-né).

Ensuite j'ai beaucoup expliqué, je l'ai beaucoup cocooné, j'ai même accepté qu'il essaie de téter...et je lui ai dit que j'étais très contente qu'il grandisse, et que si sa petite soeur arrivera en étant toute petite (et que je devrai beaucoup l'aider du coup) mon but c'était qu'elle aussi grandisse. Que j'étais très fière de ses progrès, de tout ce qu'il avait appris.

Et il est a priori fier d'être "grand" pour l'instant :)

A part cela, j'avais peur de l'expression "terrible two" parce que je pensais que cela durait un an du coup, de 2 à 3.
Et en fait cela commence avant 2 ans (à 2 ans pile c'était moins marqué qu'à 22 mois d'ailleurs) et semble se finir bien avant les 3 ans...en tout cas pour mon fils.
Il se met à obéir à ce que je dis, et s'il faut encore le reprendre il ne me fait plus du tout tourner chèvre.

D'une part parce qu'il grandit, d'autre part sans doute parce qu'on cadre mieux aussi, avec l'expérience.
Mais c'est aussi plus facile de cadrer quand on n'est pas éreinté(e). Il y a un moment où j'étais bel et bien un peu débordée, j'essayais de suivre plus qu'autre chose.
Quand on est aimé(e), on compte ; c'est quand on aime qu'on ne compte pas.
L'aîné avait 3 ans, et je me souviens de mon épuisement, alors 17 mois... j'ose pas imaginer !Chez nous aussi, qu'il choisisse le doudou du petit frère avait aidé.
Y a des deux : l'âge du non plus la grossesse. Essaye de voir si y a une maison verte ou approchant près de chez vous. Un lieu où tu vas avec ton fils, où des animateurs formés accueillent enfants et mamans et où tu pourras échanger. Toi tu pourras te poser en partageant tes questions et ton fils pourra jouer avec d'autres tout en te sachant présente. Bonne continuation :kiss:
"Le même qui, honteux d’être un sans-coeur trop occupé de soi, aimerait s’oublier comme, quelque part, on oublie son parapluie."
Michel Leiris
Moi aussi elle avait choisi un doudou pour son frère et on l'emmenai faire les courses pour le bébé. Alors après à chaque fois qu'elle voyait un truc qui lui plaisait, elle disait "on le prend c'est pour mon petit frère".
Mais elle avait 3 ans et à cet age là 1 an de différence, ça compte ! Je ne suis pas sure qu'elle se serait autant investie si elle avait eu 2 ans.
A 2 ans il faut surtout lui faire voir le bidon et lui parler de l'après, de ce qu'il poura faire ou ne pas faire avec ce bébé, de ce qu'il va pouvoir lui aprendre parce que ce sera lui le grand.
Oui il faut l'impliquer.
Attention si il ne manifeste aucun interret pour ce futur bébé, et ben tampis faut pas le forcer ou lui rabacher qu'il va arriver. Faudrait pas le dégouter avant même que bébé soit là.
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