Si je peux faire découvrir des choses.
Le polyamour est devenu un peu plus connu il y a 2/3 ans (avec un certain nombre d'article dans les torchons féminins - des torchons certes, mais quand ils commencent à parler d'un sujet, c'est que c'est entré dans la sphère du connu
).
Pour ma part, j'ai été sensibilisée à la fois à travers les témoignages que j'ai eu soit dans mon entourage, soit indirectement, par le blog de Mazaurette (SexActu).
Je trouve cet extrait particulièrement éloquent:
"Note aux personnes monogames : ce que votre partenaire polyamoureux veut que vous sachiez:
Je t'aime pour ce que tu es, pas ce que tu fais. Si une autre personne avec laquelle je sors va dans le resto ou nous sommes allés, ou a les mêmes centres d'intérêt, ou aime le même programme télé, ça ne veut dire en aucun cas qu'elle va prendre ta place. Les gens ne sont pas interchangeables. Tu n'es pas en train de te faire remplacer.
Par contre, s'il y a quelque chose qui est spécial pour toi, une chose que nous faisons ou un endroit ou nous allons que tu considères sacré, je t'en conjure, fais-le moi savoir. Parle m'en. Ne t'attends pas à ce que je ressente exactement la même chose que toi par rapport à toutes les choses que nous avons faites ensemble; il est possible que je ne sache pas lesquelles de ces choses revêtent une si grande importance à tes yeux que tu ne supportes pas de les partager. Ce n'est pas insensé que de vouloir garder quelque chose d'unique entre nous, mais tu dois me dire en quoi ça consiste.
Tes sentiments sont importants. Ne te retiens pas de parler pour la simple raison que tu ne veux que mon bonheur. Si quelque chose te tracasse, dis-le moi.
Je ne fais pas ça pour te faire souffrir. Je ne fais pas ça parce que tu ne me suffis pas, parce que tu n'es pas un(e) partenaire adéquat(e), ou parce que je ne suis pas heureux(se) avec toi. Je fais ça parce que je veux partager ma vie et mon amour avec plusieurs personnes.
Je ne suis pas en train de participer à des orgies bestiales pendant que tu restes à la maison. Ce que mes autres partenaires et moi faisons dans l'intimité est loin d'être aussi abominable que ce que ton imagination te laisse croire. N'aie pas peur de me demander ce que mon(ma) partenaire et moi faisons. La connaissance peut faire reculer la peur; si toi et moi ne parlons jamais de ces choses, ton imagination peut créer une illusion angoissante que le fait de savoir peut faire disparaître.
Les autres personnes impliquées sont des êtres humains, pas des monstres ou des engeances malveillantes. Tu as le droit de t'attendre à être traité(e) avec courtoisie et respect par celles-ci ; essaie de les traiter en retour avec courtoisie et respect.
(...)".
Quand j'ai eu moi-même à expérimenter le dilemme, je me suis vraiment demander POURQUOI je devrais choisir. Je ne vivais pas la même chose avec ces deux personnes, mais je ne pouvais pas imaginer me passer ni de l'un, ni de l'autre.
Genre de scénario guimauve hollywoodien qui te met devant l'obligation de faire un choix (et pour passer la pommade, on trouve un argument fatal "qui fait que" le choix est 1) bon et que 2) le rejeté accepte finalement avec le souffrir de s'être fait rembarrer).
Sauf que cette fois-ci je me refusais de choisir parce que je ne pouvais pas perdre mes deux amours à la fois. Comme je n'étais pas, à ce moment là , suffisamment éveillée sur les questions de polyamour, je n'aurai pas pu expliquer à l'un ou l'autre ma vision des choses.
Pour faire court, j'ai pris la 3ème option, ne sortir avec aucun des deux.
Pour en revenir au topic, j'ai aussi vécu la situation du copain qui se trouve plus ou moins devant le choix. Comme il était clairement monogame, c'est vraiment une histoire de situer où il en est sentimentalement (pause / vivre ailleurs).
J'en ai tellement souffert (je savais intuitivement qu'il avait fait son choix mais ne l'assumait pas) que je conseille à cette jeune femme de ne pas répéter mon erreur de se battre pour une cause semi-perdue (et mettre quelqu'un au pied du mur, ça marche rarement sur le long terme, car au final, la personne n'a pas pu réfléchir réellement à ses sentiments).