Pour le bypass, le suivi est très long. Les premières chirurgies bariatriques datent du début des années soixante aux états unis. Les techniques se sont largment améliorées.
http://www.fmed.ulaval.ca/med-18654/prive/Cours%2025/Pdf/chirurgie2.pdf page 12
Malabsorption [seule]: conséquences insoupçonnées
Environ 100,000 patients ont subi cette procédure entre 1960 et 1970, avant qu’on ne reconnaisse les risques attenants. La procédure a d’ailleurs été presque abandonnée au début des années 80. Près de la moitié des patients ont dû être révisés, [...]. Des milliers de patients n’ont pas subi de révision et survivent encore bien, avec de bons résultats de perte pondérale à long terme, soit le maintien de la perte des deux tiers de l’excès de poids initial après vingt ans. La fréquence des défécations en postopératoire immédiat était de l’ordre de 10 à 15 fois/jour mais elle diminue graduellement à 3 fois/jour.
On peut dire qu'aujourd'hui, on a un regard statistique correct sur une bonne vingtaine d'années de la technique actuelle, même si elle est toujours en évolution.
Il est clair qu'il faut aller vers cette chirurgie pour aller vers une santé meilleure, ainsi que le confirme cette page
http://www.weightlosssurgery.ca/en/news?id=334&archive=200707, mais comme le fait justement remarquer l'étude précédente page 2
Un second obstacle s’ajoute, celui de le diriger en chirurgie. Il faut reconnaître d’une part l’impuissance de l’approche médicale à ce jour, et d’autre part reconnaître l’efficacité de la chirurgie bariatrique, alors que l’on sait que tout traitement chirurgical d’une maladie ou une autre réflète notre ignorance à son égard. Il suffit de penser par exemple à toute la tradition de chirurgie gastrique anti-ulcéreuse et de réaliser que son déclin est secondaire à une meilleure hygiène sanitaire entraînant une diminution de la prévalence de porteurs de H. pylori dont on ignorait l’existence jusqu’à tout récemment.
Le troisième obstacle rationnel à toute chirurgie digestive bariatrique demeure la mutilation d’organes sains. En contraste, les efforts chirurgicaux sont habituellement restauratifs et tentent d’imiter la fonction naturelle de l’organe, tel le pontage veineux coronarien qui restaure le flot sanguin, ou tel encore l’alignement des os fracturés. Le chirurgien bariatrique s’engage à créer sciemment un problème là où il n’en existait évidemment pas.
Il est clair qu'en posant le problème en ces termes on comprend que le suivi soit primordial. En même temps, tu as raison de souligner l'aspect gavant de la médicalisation, qui va de paire avec la chirurgie, comme avec la maladie en général d'ailleurs. La seule consolation sur ce point est que, au final, (statitiquement) la santé est meilleure que ce qu'elle n'aurait été sans l'opération, donc la médicalisation, au final, est moindre, car les complications de santé sont moindre. Mais, quand on est encore en relative bonne santé, c'est un aspect qu'on voit mal.
Pour l'anneau gastrique ajustable, on a moins de recul. Les tous premiers datent du milieu des années 80, et ils ont commencé à être posés sous celioscopie en 1993. C'est seulement à ce moment là qu'ils ont commencé à se multiplier. Et il est clair que le devenir le plus sur d'une telle opération est l'abaltion à terme. C'est donc à prendre vraiment en considération.