catia a écrit :Au final elle m'a contacté par e-mail (même pas la politesse de téléphoner) pour me dire que la réduction mammaire ne leur plaisait pas comme sujet car le résultat final de cette opération ne se voit qu'au bout d'un an. Donc voilà je me suis sentie un peu nulle d'avoir alerté tout le monde por RIEN !!
Ah ben la voilà la logique de la télé "le résultat final de cette opération ne voit qu'au bout d'un an"...

Ca me fait carrément froid dans le dos qu'elle ai eu le culot de te dire ça comme ça. Même pas la délicatesse de l'hypocrisie.
En bref, ça veut dire "c'est pas assez spectaculaire pour l'audimat", ou encore "c'est pas vraiment dans le vent, votre histoire", "on voit pas en quoi ça va vraiment interesser les gens si ça change pas votre vie tout de suite". Il faut que soit long et douloureux (et traumatisant, et rédempteur -surtout parce qu'on fait son coming out à la télé-) ou alors que ça soit court et spectaculaire (et traumatisant, et rédempteur -encore et toujours parce qu'on fait son coming out à la télé-).
Voilà . On y est. Il faut que ça plaise, il faut que ça percute, que ça soit dans le vent. Dès qu'une histoire n'est pas assez télé-hygiénique, on peut aussi bien allez se torcher les fesses avec des feuilles de platane... Y'a pas le choix, faut être un monstre ou une star, ou "quelqu'un d'ordinaire avec une histoire pas ordinaire", et y'a que le début de l'histoire qui change des contes de fées : "C'était vraiment un voisin sans histoires, quelqu'un comme tout le monde, et puis un jour... [cochez la case appropriée correspondant au formatage proposé]"
La télé réalité c'est ça en fait : on parle de vous, on vous donne la parole, mais surtout faut correspondre aux critères ; On vous aime labellisés.
Qu'elle est belle la minute de célébrité de tout un chacun! C'est Andy Warhol qui doit se retourner dans sa tombe.
"Poulet n°728120, poulet de vendée, élevé en plein air, 89 jours et 90 nuits, parmi 380 autres poulets, alimenté avec 75 % de céréales, le 3 décembre 1998 à l'abbatoir de Saint-Fulgen, électrocuté, vidé, déplumé, lavé, conditionné, labellisé le poulet.
Le 11 décembre 1998, je l'ai acheté 52,55 f chez le boucher chauve rue de la Bastille. Je l'ai mangé, chaud le midi, froid le soir, avec une bouteille de vin rouge. Je l'ai adoré le poulet. Mon poulet n° 728120, je t'aime, je pense à toi." (Paroles et musique : Philippe Katerine)
Ah. Vraiment je comprend pas, mais alors je comprend pas, mais pas du tout... En quoi c'est rédempteur la télé? Une fois que les projecteurs s'éteignent on fait quoi? "Quelqu'un d'ordinaire avec une histoire ordinaire"?