Comme je le disais... je vois une diététicienne depuis peu de temps. Elle me fait un programme où chaque repas me rassasit vraiment, ce qui m'empêche de faire des dérapages... seulement, le plus dur est de s'y tenir, car lorsqu'on voit les membres de sa famille qui se font plaisir, à manger de choses auxquelles je n'ai pas vraiment le droit (exemple pain beurre le midi ou un ptit plaisir au gouter...) c'est vraiment dur.
Je voulais juste faire un petit commentaire par rapport à ce que tu dis là , je ne suis certainement pas la meilleure personne pour en parler, mais si tu commences à diaboliser certains éléments, à te dire que tu n'as pas le droit à tel ou tel aliment, ça pourrait déclencher une crise à la longue.
Vas faire un tour sur la partie "Rééducation alimentaire" du forum, j'essaye d'appliquer cela (et c'est plus dur qu'il n'y parait) de manger à ma faim et quand j'ai faim, et ce qui me fait plaisir (cette partie est plus ardue car c'est justement les aliments qui me font plaisir qui me provoque des régurgitations et donc un risque pour me faire vomir --" j'ai toujours pas trouvé de médicament efficace...)
Pour mon hospitalisation, je l'ai très mal vécue. J'étais dans une clinique qui traité de tout (tentative de suicide, alcoolisme, anorexie, boulimie etc.) J'étais la plus jeune et la seule boulimique.
Il y avait 4 ano qui étaient toujours ensemble, et j'ai pas réussi à m'intégrer à leur "groupe". Et je suis pas de nature hyper sociale à la base, donc ça aide pas...
J'étais dans une chambre, seule, un médecin venait tous les jours me voir le matin, j'avais la pesée une fois par semaine, le choix du menu (normal ou diététique). Le matin, j'attendais que le temps passe, il n'y avait pas de télé dans la chambre,e t j'avais pas encore mon laptop. J'ai passé un mois à lire tous les jours, je lisais un bouquin par jour...
L'après-midi il y avait une activité dont je me rappelle plus le nom, en gros art plastique. 2 soirs par semaine, on se réunissait pour mettre de la musique et chanter (ce que je fuyais comme la peste !) et tous les jeudis grosse réunion autour de la boulimie et l'anorexie, avec les personnes de la clinique et de l'extérieur.
Si c'était à refaire, je ne le referai pas. Comme tu dis, ce n'est pas notre quotidien, c'est différent, je n'avais pas les peurs et les craintes que j'ai quand je suis chez moi, le lycée qui me traumatisait à l'époque.
Si ça peut aider certains, tant mieux. Ca ne m'a rien apporté.
Pour les raisons qui ont causé ma boulimie, je les connais depuis longtemps, certaines n'ont plus lieu d'être. C'est juste que je continu et je ne sais pas pourquoi... Je vois plus ça comme une addiction, il faut que j'ai ma dose !
Accepter son corps est une des étapes clefs, je pense, pour s'en sortir. A part mon ventre (et mes dents...) j'aime mes formes. Le ventre a toujours été un point sensible pour moi...
Comme tu dis, la dernière fois que je me suis mise à me regarder sous toutes les coutures, j'ai commencé à avoir un regard trop critique et tellement loin de la réalité, que je suis allée trouver du réconfort dans la nourriture.
Même si aujourd'hui j'ai craqué, je n'ai pas pu garder mon repas de midi, je m'en suis arrêtée là . Je n'ai pas démarré une crise alors que mon copain était pas là . Et pour moi, c'est vraiment un grand pas !