Vu que tu as posé la question, j'ai essayé d'imaginer la situation avec ma fille qui à 9 mois (je m'y prends tôt hein! )

Bref, comme ont dit les filles dès qu'elle sera en age de comprendre je lui expliquerai que :

1 : On ne maigrit pas pour faire plaisir à quelqu'un ou pour faire comme les copains.
2 : Un régime peut être dangereux et que si elle pense que je ne suis qu'une vielle qui n'y connais rien, je l'enverrai en discuter avec un nutritionniste (parfois, les paroles d'un pro ont plus d'impact que celui des parents)
3 : Que sauter les repas comme je l'ai fait ne peut ammener à rien de bon (étourdissements, nausées, anémie exct...)
4 : Apprendre à s'accepter telle qu'elle est (je conçois que ce n'est pas facile, les ados peuvent être très cruel entre eux)

Bref, j'espère pouvoir engager le dialogue avec elle et avoir suffisamment établi de complicité durant l'enfance pour que ce que je lui dise ne rentre pas par une oreille pour sortir par l'autre!

Merci à toutes! Je ne pensais pas avoir autant de réponses et de bonnes idées, vu que ma question, au fond, était bien vague et bien hypothétique.

En tous cas, il y a plein de choses intéressantes dans ce que vous racontez. Je n'aurais pas pensé au diet du GROS par exemple, mais c'est une super idée.

Sinon, pour le travail en amont, je fais déjà pas mal de choses avec ma fille: je lui parle de s'accepter telle qu'on est, je valorise son physique, je lui montre les retouches photoshop des stars, je lui parle des méfaits des régimes... Mais bon, cela ne garantit rien, malgrès tout.

trashrap a écrit :Tu parles, Charles. Si ça fonctionnerai, il y a bien longtemps que plus aucun ado ne fumerai !

Je crois qu'une étude a été menée là-dessus, et que le fait d'expliquer les méfaits des drogues à un enfant entre 8 et 10 ans a réellement un impact plus tard. Bien entendu, il n'y a pas 100% de réussite, mais cela a un impact important (faudrait que je retrouve l'étude et les chiffres).

mamykro a écrit : Je crois qu'une étude a été menée là-dessus, et que le fait d'expliquer les méfaits des drogues à un enfant entre 8 et 10 ans a réellement un impact plus tard. Bien entendu, il n'y a pas 100% de réussite, mais cela a un impact important (faudrait que je retrouve l'étude et les chiffres).

Les enfants n'ont jamais autant été avertis des méfaits qu'aujourd'hui, et il n'y a pourtant jamais eu autant d'ado fumeurs. C'est pas très logique.
d'ailleurs il faudra qu'on m'explique comment il font pour payer leurs cigarettes, vu le prix d'un paquet aujourd'hui.

comment va ta fille
le redemande t elle pour le régime

désolée de mon petit HS je ne savais pas son âge
car la mienne qui est ado grignotte entre les repas
et celle qui est plus jeune me dit toujours moi je ne veux pas avoir du ventre

juste un petit truc
mon père était un fumeur de cigarettes
décédé a cause de ça je fume
bises

golf4 a écrit :comment va ta fille
le redemande t elle pour le régime

Pour le moment, ma fille ne m'a encore jamais demandé de faire un régime, mais bon, vu qu'elle a un léger surpoids et que plein de monde me font des réflexions à ce sujet, j'ai peur que cela finisse par arriver un jour.

trashrap a écrit : Les enfants n'ont jamais autant été avertis des méfaits qu'aujourd'hui, et il n'y a pourtant jamais eu autant d'ado fumeurs.

Je ne vois pas comment tu peux dire ça, si je consulte le site de l'insee, par exemple, je ne trouve pas de chiffres corroborant ton affirmation (celle qui dit qu'il y a plus de jeunes fumeurs aujourd'hui qu'avant).

En plus, tout dépend de ce que tu appelles "avant". Mon grand-père a fumé sa première cigarette à 12 ans. Son père lui a donné en lui disant que "cela ferait de lui un homme". Je ne pense pas que ce genre d'attitude donnait au final moins de fumeur que celle, actuelle, qui consiste à prévenir les jeunes des méfaits du tabac.

mamykro a écrit : En plus, tout dépend de ce que tu appelles "avant". Mon grand-père a fumé sa première cigarette à 12 ans. Son père lui a donné en lui disant que "cela ferait de lui un homme". Je ne pense pas que ce genre d'attitude donnait au final moins de fumeur que celle, actuelle, qui consiste à prévenir les jeunes des méfaits du tabac.

Je ne parle évidemment pas de l'époque de nos parents et grands-parents, ou on distribuait les cigarettes en arrivant à l'armée.

"Le tabac est la première drogue consommée par les jeunes Français : 26,3 % des jeunes de 15 ans sont des fumeurs réguliers."
"Avec 40% de fumeurs réguliers chez les 16-25 ans, la France est très touchée par le problème du tabagisme des jeunes."
selon http://www.cnct.fr/preserver-les-jeunes ... -1-21.html

Je suis certaine qu'il n'y avait pas 1 élève sur 4 qui fumait quand j'étais au lycée (et certainement pas 2/5 à la fac).

trashrap a écrit :

mamykro a écrit : En plus, tout dépend de ce que tu appelles "avant". Mon grand-père a fumé sa première cigarette à 12 ans. Son père lui a donné en lui disant que "cela ferait de lui un homme". Je ne pense pas que ce genre d'attitude donnait au final moins de fumeur que celle, actuelle, qui consiste à prévenir les jeunes des méfaits du tabac.

Je ne parle évidemment pas de l'époque de nos parents et grands-parents, ou on distribuait les cigarettes en arrivant à l'armée.

"Le tabac est la première drogue consommée par les jeunes Français : 26,3 % des jeunes de 15 ans sont des fumeurs réguliers."
"Avec 40% de fumeurs réguliers chez les 16-25 ans, la France est très touchée par le problème du tabagisme des jeunes."
selon http://www.cnct.fr/preserver-les-jeunes ... -1-21.html

Je suis certaine qu'il n'y avait pas 1 élève sur 4 qui fumait quand j'étais au lycée (et certainement pas 2/5 à la fac).

On a presque le même âge, et lorsque j'étais au lycée, on n'était pas nombreux à ne pas fumer. La plupart des jeunes fumaient. C'était au collège par contre que les fumeurs étaient très très rares (du moins à l'intérieur du collège, je me rappelle seulement d'un garçon qui fumait à 16h30 et dont on rigolait un petit peu entre nous en disant qu'il crapotait, nous, nous fumions pas, mais en arrivant au lycée, les autres filles de mon groupe d'amies se sont mis à fumer sauf moi).

Cool40 a écrit : mais en arrivant au lycée, les autres filles de mon groupe d'amies se sont mis à fumer sauf moi).

Alors que moi c'est le contraire : j'étais la seule à fumer de mon groupe d'amis, que ce soit au lycée ou à la fac. Et au lycée, on était vraiment peu à sortir pour fumer.

mamykro a écrit :
Pour le moment, ma fille ne m'a encore jamais demandé de faire un régime, mais bon, vu qu'elle a un léger surpoids et que plein de monde me font des réflexions à ce sujet, j'ai peur que cela finisse par arriver un jour.

ça me choque toujours ces gens avec leurs reflexions sur le poids de notre enfant,je tolère difficilement,peut être parce que trop entendu

En tous cas,je ne laisserai pas passer ça!Imagine ce que ressent ta fille quand on lui renvoit cette image d'elle même.

C'est peut être l'occasion pour toi de mettre le sujet sur le tapis avec ta fille.

Bien entendu que je ne laisse pas passer.

Mais de façon générale, soit ils font la remarque lorsqu'elle n'est pas là (et bien sûr, je réponds aussi) soit c'est plutôt un regard, un mouvement qui fait que moi, je comprends ce qu'ils pensent, mais ma fille ne comprend pas et comme rien n'est dit clairement, je préfère les laisser avec leurs préjugés.

trashrap a écrit : Je suis certaine qu'il n'y avait pas 1 élève sur 4 qui fumait quand j'étais au lycée (et certainement pas 2/5 à la fac).

Pourtant, toutes les études que je trouve montrent une légère baisse de la conso de tabac chez les 15/18 ans depuis les années 80.
Par exemple ici ou encore ici.

mamykro a écrit :

trashrap a écrit : Je suis certaine qu'il n'y avait pas 1 élève sur 4 qui fumait quand j'étais au lycée (et certainement pas 2/5 à la fac).

Pourtant, toutes les études que je trouve montrent une légère baisse de la conso de tabac chez les 15/18 ans depuis les années 80.
Par exemple ici ou encore ici.

Ca dépend peut-être des milieux fréquentant le lycée, de ci c'est un lycée d'enseignement général ou d'enseignement professionnel. Un exemple qui n'a rien à voir, quand j'étais au collège personne ne se maquiller où juste avec un peu de cache-bouton, de Labello coloré, et de mascara très discret (même transparent). Une nouvelle est arrivée en 4ème, très très maquillée. J'ai su par elle que dans le collège d'où elle venait à une 30aine de kilomètres, c'était habituel de se maquiller de façon voyante. Comme quoi...notre appréciation des choses dépendent des établissements qu'on a fréquenté (le collège de cette copine n'était ni plus ni moins chic, rural et ouvrier majoritairement).

Cool40 a écrit :

mamykro a écrit :

trashrap a écrit : Je suis certaine qu'il n'y avait pas 1 élève sur 4 qui fumait quand j'étais au lycée (et certainement pas 2/5 à la fac).

Pourtant, toutes les études que je trouve montrent une légère baisse de la conso de tabac chez les 15/18 ans depuis les années 80.
Par exemple ici ou encore ici.

Ca dépend peut-être des milieux fréquentant le lycée, de ci c'est un lycée d'enseignement général ou d'enseignement professionnel. Un exemple qui n'a rien à voir, quand j'étais au collège personne ne se maquiller où juste avec un peu de cache-bouton, de Labello coloré, et de mascara très discret (même transparent). Une nouvelle est arrivée en 4ème, très très maquillée. J'ai su par elle que dans le collège d'où elle venait à une 30aine de kilomètres, c'était habituel de se maquiller de façon voyante. Comme quoi...notre appréciation des choses dépendent des établissements qu'on a fréquenté (le collège de cette copine n'était ni plus ni moins chic, rural et ouvrier majoritairement).

Justement, en 90, je suis passée d'un lycée privé très "bourgeois", à un lycée publique très rurale, soi-disant "mal fréquenté". Dans aucun des deux il n'y avait 40% de fumeurs (ni même 20% d'ailleurs). Bon, après, les deux étaient des lycées généralistes.

Personnellement, je suis assez pessimiste dans le sens où on veut tellement maigrir qu'on ne comprendra pas sans expérimenter la chose pas nous-mêmes. Je me suis tuée aux régimes, à l'anorexie et j'ai compris leurs méfaits, j'en ai longtemps souffert. Pourtant parfois, je monte sur ma balance ou je regarde mon ventre/mes hanches et je me dis qu'il faudrait vraiment que je fasse quelque chose. Du coup, je me dis que si c'était les paroles de quelqu'un d'autre (surtout sa mère pour une ado), ça ne marcherait pas tant que ça. Ça ferait même peut-être pire que mieux. Personnellement j'étais difficile, quand on essayait de dialoguer avec moi j'avais l'impression qu'on me prenait pour une conne pour mieux me manipuler.

Lui dire qu'elle est belle et la couvrir de compliments, je ne sais pas. Ça m'a plus menée à une immense colère envers ma mère et un sentiment de trahison, d’humiliation, de ridicule. Elle m'avait tellement répété que j'étais jolie que j'y croyais et j'en étais fière. Sauf qu'arrivée au lycée ça a été la douche froide. Je ne me fiais plus a elle, d'où le fait que quand elle m'a dit après que j'aie perdu 20 kg que "j'étais bien comme ça", je ne l'ai pas crue. "Plus mince, plus mince, plus mince. Elle en a rien à faire, pour elle c'est bien mais pas pour moi ". Ça dépend aussi énormément de la personnalité de ta fille malheureusement...

Limite, sur le moment, tu fais comme ma mère faisait: elle me proposait des menus régimes mais toujours équilibrés avec un peu de tout. Du poisson cuit à l'huile d'olive (elle me montrait qu'elle en mettait peu), des tomates, des oeufs, et un morceau de chocolat en dessert. Je sais que c'est un régime mais à partir du moment où elle te fait confiance, tu peux tenir la situation. Moi quand ma mère a arrêté, en a eu marre (ça s'est étendu sur un an) et s'est relâchée, j'ai fini par faire a ma manière et ça a viré en anorexie. Mais je ne pense pas qu'il y ait un moyen d'empêcher une ado qui se trouve moche, qui subit des moqueries et qui en souffre, d'essayer. Dans le pire des cas, faut que tu puisses garder les choses en main . Ma mère a moi a été dans le déni pendant 5 ans alors que j'essayais d'en parler, jusqu'au jour où elle l'a vu de ses propres yeux et a passé un moment a pleurer en se demandant ce qu'elle avait fait de travers...

Après il y a des filles qui n'en ont rien à faire et n'ont même jamais essayé un régime. Mais c'est une question de caractère, pas sure que tu puisses contrôler ça. Moi j'ai commencé quand j'ai voulu être belle pour un garçon. Ma mère avait beau me dire que ça ne valait pas la peine. On s'entendait tellement bien, il était mon espoir à moi. Il ne m'avait jamais vue (internet) et je voulais me trouver belle quand il me verrait. Un peu une sorte de fierté aussi. J'avais 13 ans. Ironiquement je suis sortie de l'anorexie grâce a un autre homme. Je ne voulais pas lui montrer que j'avais des problèmes pour pas qu'il s'en aille. Alors j'ai mangé, le soir avec lui. Peu mais j'ai mangé. Puis je me suis aperçue que mon poids était stable, le miracle. Mon corps à retrouvé un équilibre, j'y touche plus .

Merci pour ton témoignage, Mycea. Effectivement, tu décris exactement la situation qui me fait peur: une fois qu'elle sera ado, il est possible que tout ce que je peux dire ne change absolument rien à l'avis de ma fille, au contraire.

Du coup, il me semble en effet que c'est important de ne pas non plus s'opposer frontalement à ma fille (si elle a un jour envie de faire un régime): après tout, chaque personne a aussi le droit de faire ses propres expériences, et l'expérience des parents n'a jamais amené aucun ado à ne pas refaire les mêmes erreurs.

Je crois que l'imporant, c'est d'instaurer une relation de confiance des l'enfance, comme disait Saralou. Ainsi, tu peux espérer que ton enfant te fera assez confiance au moins pour ne pas faire de bétises en cachette, voir mieux pour suivre tes conseils un minimum (par exemple, aller chez le diet que tu as choisi).