86892 a écrit :Six ans de prsychothérapie? waw...ca du être difficile...

j'ai pensé aller voir un psy...je sais pas trop, ca me fait bizarre d'aller qque part et payer qqn pour m'écouter...


je suis encore dedans...
ce n'est pas "QUE" difficile, des fois on rigole même comme des bossues la thérapeuthe et moi... mais des fois, oui, c'est dur.

pourquoi ne pas aller voir un psy ? tu ne "mérites" pas ? je pense que c'est une excellente idée, tu ne pars pas forcément pour des années de travail, juste arriver à te convaincre que tu n'es responsable en rien, pour arriver à vivre TA vie sans culpabilité. Je pense que ça peut aller vite...

pour revenir à mon cas, mes parents ont adopté une petite fille qui n'a que neuf mois de moins que moi. Ca s'est très mal passé, vraiment... et je crois que je me traîne des tonnes de culpabilité de n'avoir su la protéger. Elle avait 18 mois, moi 27... Elle a coupé les ponts avec l'intégralité de la famille et je pense qu'elle a de bonnes raisons pour ça.
je pense que tu devrais voir ta maman et ton frère et ta soeur dans un environnement plus serein, l'idée de le faire chez toi, au centre commercial est une bonne chose.

Ce n'est pas parce que tu veux garder le lien avec ta famille que tu es obligée de subir ton beau-père et ses enfants.

Alors il est possible que ta maman te dise, mais fais l'effort, ect.. c'est à toi de bien lui expliquer les raisons de ton choix, en lui expliquant que l'impuissance que tu ressens devant tant d'injustice te fait du tort et q'est que tu estimes en avoir assez d'encaisser maintenant.

Ta mère se repose sur toi encore maintenant en se plaignant et en agissant pas.

Autrement pour la thérapie, la grande différence entre parler à une amie ou a un psy c'est que d'abord c'est son métier de répérer des choses qui n'ont rien à voir avec son histoire personnelle et de mettre le doigt sur des choses que d'autres ne verront pas.

Quand je te parle, je ne suis pas psy, donc je mets une partie de mon histoire dans mes réponses, or, il est possible que cela ne te serve pas.

Après c'est comme pour tout, il faut que le courant passe entre vous. Parfois cela vaut la peine d'essayer un peu plus que quelques séances pour se faire une idée précise.

Et si tu fais ta thérapie auprès d'un psychiatre elle te sera remboursée.

Je n'ai pas payé ma thérapie (en dehors de la franchise et de la participation) et j'ai pourtant bien avancé.
ben moi je paie et je pense que la nouvelle voiture de la dame, c'est moi qui l'ait intégralement payée depuis le temps que ça dure... par contre j'ai du ralentir le rythme depuis que je suis célib', parce que38 euros par semaine... gloup !
Je me pose une question, dites-moi si c'est complètement suicidaire ou pas : est-ce que dire à sa mère qu'on a souffert de la situation familiale et qu'on s'inquiète pour ses frère et soeur est une énorme erreur ou est-ce que ça pourrait faire un électrochoc salvateur (pour que la mère remette de l'ordre dans tout ça) ?

Je ne sais jamais si c'est bien indiqué de venir se plaindre de l'éducation qu'on a eue ; je sais que ça met ma mère hors d'elle, qu'elle refuse d'en parler, mais je ne sais pas si c'est généralisable.

Car le problème, c'est bien que la mère ne protège pas ses enfants (à la limite, le BP c'est un BP, la mère est responsable de l'éducation).
Quand on est aimé(e), on compte ; c'est quand on aime qu'on ne compte pas.
Okapi a écrit :Je me pose une question, dites-moi si c'est complètement suicidaire ou pas : est-ce que dire à sa mère qu'on a souffert de la situation familiale et qu'on s'inquiète pour ses frère et soeur est une énorme erreur ou est-ce que ça pourrait faire un électrochoc salvateur (pour que la mère remette de l'ordre dans tout ça) ?

Je ne sais jamais si c'est bien indiqué de venir se plaindre de l'éducation qu'on a eue ; je sais que ça met ma mère hors d'elle, qu'elle refuse d'en parler, mais je ne sais pas si c'est généralisable.

Car le problème, c'est bien que la mère ne protège pas ses enfants (à la limite, le BP c'est un BP, la mère est responsable de l'éducation).


Ben moi je l'ai dit a ma maman. d'ailleurs elle me dit qu'elle aurait voulu savoir ce qu'elle sait mnt pour agir différemment a l'époque.
Okapi a écrit :Je me pose une question, dites-moi si c'est complètement suicidaire ou pas : est-ce que dire à sa mère qu'on a souffert de la situation familiale et qu'on s'inquiète pour ses frère et soeur est une énorme erreur ou est-ce que ça pourrait faire un électrochoc salvateur (pour que la mère remette de l'ordre dans tout ça) ?


Chai pas, je pense que ça dépend de chacun...
1) la mère ne s'en rend pas compte et elle va tomber des nues :
- soit elle écoute, et se remet en question
- soit elle nie en bloc, et ça ne change rien
2) la mère en a parfaitement conscience et se voile la face, et dans tous les cas ça ne changera pas si on lui dit.

Dans le cas de MmeStrass, sa mère me semble assez lucide, lui exposer tout cela risque non seulement de ne rien changer, mais aussi de la blesser...

Mes parents ont commis pas mal d'erreurs durant mon enfance. J'ai apprécié que, une fois parvenue à l'âge adulte, ils m'aient laissé le leur dire, même s'ils ont du trouver cela injuste et même, parfois, à la limite de l'ingratitude. Ils se sont pris mes reproches dans la gueule, la tête basse, sans broncher (même si j'imagine qu'ils ont dû se lâcher une fois que j'étais partie ^^)
Je les ai mille fois remerciés ensuite pour cette attitude, qui m'a permis d'exprimer ma colère sans me heurter à un mur, et d'avancer. Puis je me suis excusée d'être parfois allée trop loin dans ces moments-là.

Mais ce n'est qu'une expérience qui n'est pas généralisable, étant donné que mes parents sont, malgré leurs défauts (mais qui n'en a pas ?), profondément ouverts et humains. Souvent mes amis ne rencontrent pas une oreille aussi attentive auprès de leur famille. La critique est souvent très mal vécue, et chacun entre dans un processus d'auto-justification qui ne fait pas avancer la choucroute.

En gros, vider son sac pour soi oui, mais il ne faut pas trop espérer que ça change concrètement quelque chose à la situation...
Nouveautés dans ma BAV ! N'hésitez pas à aller jeter un œil...
Okapi a écrit : est-ce que dire à sa mère qu'on a souffert de la situation familiale et qu'on s'inquiète pour ses frère et soeur est une énorme erreur ou est-ce que ça pourrait faire un électrochoc salvateur (pour que la mère remette de l'ordre dans tout ça) ?


86892 a écrit : Ben moi je l'ai dit a ma maman. d'ailleurs elle me dit qu'elle aurait voulu savoir ce qu'elle sait mnt pour agir différemment a l'époque.


Elle te dit cela, mais, d'après ce que j'ai cru comprendre, ton petit frère et ta petite soeur se trouvent à peu près dans la même situation que toi à l'époque et elle ne fait rien... Que compte-t-elle faire quand eux aussi seront victimes d'injustices?

86892 a écrit :aucun d'entre vous (enfin ceux qui ont des petits freres et soeurs dont ils se sont occupée, même un tout petit peu) ne s'en sent responsable, à sa façon?


Si, bien sûr: j'ai 7 ans de plus que ma frangine, et mes parents ont toujours énormément bossé et rentraient très tard le soir. Je m'en suis donc pas mal occupée.

Pendant très longtemps, je me suis sentie responsable de pas mal de choses, et j'avais l'impression de "devoir faire" telle chose ou telle chose pour la protéger.

Et puis, au final, j'ai compris que ce n'est aps à moi d'endosser le rôle de la maman, que déjà, je n'en suis pas capable, et qu'ensuite, vu que personne ne me reconnaitra de légitimité dans ce rôle, c'est comme souffler dans du vent.

Du coup, j'ai appris à m'en détacher: pourquoi s'imposer à soi-même une tâche impossible? Cela ne 'mempêche pas de jouer mon rôle de grande soeur et d'essayer de l'aider de ma place de grande soeur.

Pour en revenir à ton cas, par exemple, je crois que tu ne peux pas les protéger de l'injustice: ce n'est pas à toi de les éduquer, ce n'est pas à toi de faire la loi dans la maison où ils vivent. Si tu essayes de faire ça, cela va vite devenir ingérable.

Par contre, tu peux les aider de ta place de grande soeur en les écoutant et en les conseillant, aussi en les sortant dans des endroits sympa par exemple. Ca, ce sont des choses que tu peux faire en tant que grande soeur: tu n'es pas obligée de les abandonner à leur sort. ;)
Sibell a écrit :Quand quelque chose me contrarie, au point où cette situation te contrarie, personnellement je ne prends pas de gants. Pourquoi te contenir, qu'est-ce que tu as à perdre? J'ai les nerfs rien qu'en te lisant! S'il y a une chose que je ne peux pas supporter, c'est l'injustice!

A ta place je ne me gênerai pas, et je ne pense pas que je ferai dans la diplomatie. Qu'est-ce que tu as à perdre? Qu'est-ce que ta mère a à perdre? J'éclaterai tellement fort, que ton beau-père et tes demi-frères seraient obligés de m'entendre. Et s'ils ne m'entendaient quand même pas, lors de mes visites, je passerai mon temps à leur pourrir la vie.

Quand il y a des gens bouchés en face de toi, il n y a pas 36.000 manières de se faire entendre. Moi je prendrai mon beau-père en tête à tête, et je le sortirai de A à Z TOUTES les injustices qu'il a pu te faire. Qu'ils les acceptent ou pas, c'est son problème, mais il sera obligé de les entendre!


My hero ! J'ai le même genre de caractère et de volonté.
Cela dit je ne sais pas si c'est forcément efficace. J'ai moi-même été confrontée à ce genre d'injustice, (à une échelle un peu moindre quand même) avec ma soeur, qui a 3 ans de moins que moi.

Mes parents (on a les mêmes hein) lui ont toujours plus facilement tout passé pendant notre enfance/adolescence et ce n'est pas faute d'avoir tenté de leur faire voir la différence de traitement de toutes les manières possibles.

Tout ça pour dire que ce n'est pas forcément évident de tout laisser sortir surtout si la personne en face est complètement dans le déni de ce qu'elle a fait.

[quote=MmeStrass]Ben moi je l'ai dit a ma maman. d'ailleurs elle me dit qu'elle aurait voulu savoir ce qu'elle sait mnt pour agir différemment a l'époque.[/quote]

Et est-ce que le fait que tu lui en parles a changé qch au moins pour ton petit frère et ta petite soeur? A défaut de toi, peut-être qu'il n'est pas trop tard pour qu'ils ne vivent pas les mêmes injustices?
" även solen har sina fläckar "
Kuro_Hime a écrit :Et est-ce que le fait que tu lui en parles a changé qch au moins pour ton petit frère et ta petite soeur? A défaut de toi, peut-être qu'il n'est pas trop tard pour qu'ils ne vivent pas les mêmes injustices?


eh bien il est encore trop tôt pour le savoir réellement... mais j'ai deja plaidé la cause de ma soeur, et elle a dit qu'elle aurait le droit de sortir etc et que si BP faisait chier, elle lui rappellerait son comportement avec ses fils...

BP est a fond dans le déni aussi, il admet pas traiter les plus petits différemment des grands... il a la baffe facile avec eux quand il n'a jamais touché les grands, mais il ne l'avouera pas... pourtant ma maman lui a déjà fait la remarque plusieurs fois...

il est tellement parano par rapport a tout ce qui touche les merdeux qu'il prend tout pour une attaque de toute façon...

et bon la mère des merdeux est une vraie chieuse aussi, qui n'hésiterait pas a trainer ma famille devant les tribunaux pour une baffe, donc...
(elle a deja fait une crise a ma mère quand A. avait +/- 5 ans, pcq elle lui avait tiré l'oreille...j'etais là, y avait pas mort d'homme, c'etait super délicat comme tirage d'oreille! :roll: )

Enfin ... qui vivra verra...
Je me dis que son "favoritisme" vient peut-être du fait qu'il se sente coupable de les avoir "abandonnés". Dans le sens où l'unité familiale qu'il avait avec eux s'est cassée. Il se sent peut-être coupable de ne pas avoir pu être là pour eux quotidiennement...

Honnêtement j'ai du mal à concevoir que des parents puissent préférer certains de leurs enfants. Ca me dépasse. On peut avoir plus d'affinités et être plus proche des un, plutôt que des autres, mais question amour...
Sibell a écrit :Je me dis que son "favoritisme" vient peut-être du fait qu'il se sente coupable de les avoir "abandonnés". Dans le sens où l'unité familiale qu'il avait avec eux s'est cassée. Il se sent peut-être coupable de ne pas avoir pu être là pour eux quotidiennement...


oui ça on avait compris malheureusement.
mais nous on n'a pas a payer pour ses décisions.
les garçons n'ont pas "souffert" de la séparation , ils etaient trop petits (1 et 2 ans), j'ai été dans le même cas, ma maman et mon papa ont cassé j'avais 18 mois max... je ne m'en souviens pas...

après, ca ne justifie pas de les laisser faire ce qu'ils veulent comme ça...
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