Je n'avais pas relevé ça :
reinette81 a écrit :Certes tu as réussi avec ton CAP, mais tu avais le choix d'aller plus loin ou non. Maintenant les jeunes de milieux défavorisés, ouvriers ne l'ont plu la porte se ferme d'entrée de jeu
Quand à partir du collège on décide de ne plus rien foutre, le choix, on ne l'a plus tellement. Seulement, tu compares 2 époques que tout sépare. Zones sensibles, zones prioritaires, etc, tout ça n'existait pas quand j'étais à l'école. Dans ma ville, les établissements scolaires de l'époque sont toujours les mêmes qu'aujourd'hui : pas de quartiers difficiles. Et pourtant, des classes populaires, il y en a plus qu'avant et les élèves continuent à aller à l'école. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, avec un CAP de bureau tu n'as quasiment plus aucune chance de réussir quelque chose. Faut toujours plus, toujours plus, toujours plus de diplômes pour obtenir moins au bout. Evidemment que là tu as raison puisque l'université et la faculté ne sont pas à la portée de tous, mêmes les boursiers.
Mais faut voir aussi l'arbre qui cache la forêt. Combien d'étudiants s'entêtent à vouloir obtenir des diplômes qui ne débouchent sur pas grand chose alors que certains BACS Pros offrent pas mal de perspectives ? La Droite n'est pas source de tous les maux dans ce domaine. Pour moi ils se plantent tous depuis plus de 20 ans en bourrant le crâne des gens à propos d'une égalité universelle qui n'a jamais existé et n'existera jamais.
Y en a qui trinquent plus que d'autres ? Et oui. C'était déjà pareil bien avant. Quand à la fin de la 5ème j'ai été orienté vers un CAP (j'ai choisi bureautique pour les raisons que j'ai déjà données), il y avait 2 possibilités : passer 3 ans dans le grand lycée professionnel d'état ou dans la petite école privée aux mensualités pas données. Mes parents le pouvaient, alors je n'ai pas eu l’embarras du choix. Ce n'était qu'un vulgaire CAP mais la comparaison des résultats d'examens entre les 2 établissements était sans équivoque.
Alors tu soulignes tout le temps les classes populaires, mais chacun peut à tout moment être la classe populaire d'une autre. Si j'avais voulu bien travailler, même avec la situation "d'employés aisés" de mes parents, certaines branches m'auraient été inaccessibles.
Zéro c'est pas grand-chose mais c'est mieux que rien.