"Comment faire pour continuer à sourire" ... ces mots ont tout leur sens ... une fois de plus, une fois de trop.
C'était plutôt bien parti, les derniers rdv à la pma au mois d’août pour enfin entendre les mots, comme tombés du ciel, "c'est parti on vous envoie les ordonnances".
Donc voilà notre IAC est, à notre grand étonnement, prévue pour septembre.
Dimanche dernier, je me sens un peu en vrac, règles attendues depuis samedi (eureka j'ai enfin des cycles depuis 5 mois), vu que j'attends les ordonnances pour lundi, je tente un test de grossesse, sans conviction.
"Enceinte" ... je manque de tomber à la renverse. J'ai dû relire au moins 10 fois ces petits mots et tout à coup .. c'est comme si je ne savais plus ce qu'ils voulaient dire.
Je tombe dans les bras de mon chéri, en larme. Mon dieu, un bébé couette, sans traitements, sans parcours du combattant, sans être prise en charge par cette pma que je n'aime pas. Le miracle. Le nôtre.
Il ne sera pas de longue durée. Lundi pds taux à 77, ça se déroule. Jeudi douleur au ventre, crampes pas possible, pas de saignements, dosage à 67. Petit aller-retour à l’hôpital, l'écho ne montre rien, juste un endomètre "qui se prépare" mais grossesse non évolutive, pas de suspicion de GEU, pour le moment. Je refais un dosage samedi qui sera à 76.
L'ironie du sort voudra que vendredi on reçoive les ordonnances de la pma ~
A l'heure d'aujourd'hui toujours pas de saignements et je sais que c'est terminé, j'attends juste que la fausse couche commence et que mes symptômes de grossesse s'arrêtent. Çà ne fera que la 3ème, alors que les examens de la précédente (caryotype et tout le tralala) n'avaient rien révélés d'anormal.
Pourtant 3 grossesses arrêtées, 3 grossesses qui se terminent mal avec mon utérus toujours plus vide et toujours plus "incapable", 3 espoirs envolés ...
Honnêtement, je ne sais plus comment on fait pour continuer à sourire, après ça. Malgré l'amour/soutien de mon chéri, de ma fille, de ma famille.
C'est toutes une série de questions : on a tort de s'acharner, on doit faire le deuil de notre enfant ensemble, on est incompatibles, je suis trop vieille?
Et la place à la tristesse .. qui est quasi inexistante cette fois-ci ... comme si nous savions déjà , comme si nous étions blasés ... comme si chaque grossesse ne pouvait avoir que cette issue ...
Dum Spiro Spero