Bonjour,

Je suis choquée. Ce n'est pas la première fois que je lis de tels propos sur l'avortement mais ça me choque toujours.

Chacun est libre de se faire avorter ou non. Mais juger les gens aussi violemment pour un acte, une décision pas facile à vivre, c'est horrible.

La liberté n'appartient qu'à toi, quoi que quiconque dise ici ou ailleurs.

Je vais juste te donner mon point de vue si ceci m'arrivait.

A 28 ans on pense différemment qu'a 20 ans. On prend de l'âge et si l'on est seule (à 28 je l'étais) j'ai longtemps pensé que ça resterait un état durable, seule toute ma vie. Si j'étais tombée enceinte de "mon dépanneur" j'aurais réfléchie, il n'aurait rien assumé, la relation n'aurait de toute façon pas évoluer, mais ça permettait d'être "sûr" d'avoir un enfant, accessoirement d'une personne que j'aurais aimé.
a 20 ans, je me serais dit que j'avais encore la vie devant moi pour en faire, à presque 30 je me dirais "et si c'était la seule occasion d'avoir un enfant - c'est qu'il me reste que 10 ans pour procréer à moindre risque - et si mon moule à bébé ne fonctionne plus après ce second IVG ?".

Paradoxalement, je n'aurais jamais voulu rencontrer un homme ayant déjà un enfant. Parce qu'on aurait rien construit à deux, mais à 3 et demi (enfant + ex-femme). De plus je pense que même si l'enfant est adorable et qu'on s'y attache, le jour où mon propre enfant arrive, inconsciemment je le gâterais d'avantage et il aura plus d'attention. Ce qui rendrait probablement l'autre malheureux.

Dunklow a écrit : ''On aime pas la capote'', et bah moi j'aime pas les vaccins, ni me laver les mains, parce que oui, propager la gastro et des maladie orpheline c'est mon kiffe
Bah oui si je rend malade un enfant on le piquera hein ou est le problème, pis il est jeune il sera moins concient c'est pas grave.

Je viens d'apprendre 2 choses.
Que les maladies orphelines se propageaient par imposition des mains et qu'on pique les enfants malades.

Au vu de ces faits scientifiques indiscutables, on comprend mieux le niveau de raisonnement sur l'avortement.

Entre parenthèse, l'air de rien, tu viens aussi de faire un parallèle entre grossesse et maladie . C'est hyper contre productif au niveau de ta démonstration ça!

C'est terrible de penser ça à 20 ans
Bon chacun son opinion mais venir sur un forum pour déverser sa haine, je comprends pas.
On est libres, que je sache, dans notre beau siècle (on le dit pas assez : notre époque a quand même de sacrés bons côtés) d'avorter sans se faire traiter de tous les noms par une inconnue qui croit tout savoir, qui déverse un flot de bêtises alarmant, et qui devrait vraiment apprendre à communiquer avec ses congénères de façon respectueuse.

Salammbo a écrit :C'est terrible de penser ça à 20 ans

Au contraire, je préfère entendre ça dans la bouche d'une gamine de 20 ans que dans celle d'une femme mûre: à 20 ans, perso, j'étais bien plus intolérante avec de grands "idéaux" que maintenant.

J'espère que cette jeune fille finira par comprendre que la vie est loin d'être simple et qu'on est parfois obligés de s'écarter un peu de l'idéal, sans que cela fasse de nous des monstres. On fait de notre mieux...

mamykro, je ne voyais pas cela dans ce sens je pense en effet qu'on devient plus tolérant avec l'expérience : mais une jeune fille de 20 ans aujourd'hui a grandi dans un monde de libertés, a appris (normalement) l'histoire de la condition féminine à l'école, je me demande donc d'où elle sort ces idées réac qui ne sont pas vraiment dans l'air du temps de ces 20 dernières années...

a appris (normalement) l'histoire de la condition féminine à l'école

ben non, justement. Sauf si lycée pro où l'évolution de la condition des femmes est abordée en histoire en 1ère. Et là, tu découvres que les gamins ignorent des pans entiers du combat. ("quoi, ya eu combat ?" )

Salammbo a écrit :mamykro, je ne voyais pas cela dans ce sens je pense en effet qu'on devient plus tolérant avec l'expérience : mais une jeune fille de 20 ans aujourd'hui a grandi dans un monde de libertés, a appris (normalement) l'histoire de la condition féminine à l'école, je me demande donc d'où elle sort ces idées réac qui ne sont pas vraiment dans l'air du temps de ces 20 dernières années...

c'est même le contraire : elles sont nées avec tout ça, ne peuvent pas imaginer ce que c'était avant.

Bah écoutez, j'ai 23 ans, l'école que j'ai connue parlait des femmes, en éducation civique, en SES, en littérature, et tenait un discours très moderne.
Je commence tout juste à enseigner : j'ai fait Germinal avec mes élèves de seconde, à un moment une toute jeune fille tombe enceinte, et est obligée de se marier avec le garçon. Les élèves m'ont demandé pourquoi elle n'avortait pas, j'ai expliqué le contexte historique, et ils étaient horrifiés d'imaginer un monde où les femmes avaient ce statut.
Après, il y a peut-être des endroits où c'est pas comme ça, j'en sais rien, mais franchement ça m'étonne tout de même - sauf raisons religieuses - qu'on pense ça quand on a vécu dans ce contexte.

Vous croyez donc qu'il y a (statistiquement) plus de réacs sur la question de l'avortement chez les jeunes aujourd'hui ? J'en sais rien, ça vaudrait le coup de le savoir...

Je ne pense pas qu'il y aie plus de réacs chez les jeunes, ce que mamykro a voulu dire, à mon avis, c'est que quand on est jeune et qu'on manque d'expérience, on a tendance à porter des jugements parfois arrêtés sur des sujets qu'au fond on ne connait pas. Je n'ai pas les mêmes opinions qu'à 16 ans, ou à 20 ans, et ça aura surement aussi changé à 30 ans etc.

Je ne peux pas m'empêcher d'être choquée comme vous par ces propos. J'aime à dire que je ne suis pas pour l'avortement mais pour le DROIT à l'avortement, auquel toutes les femmes devraient avoir accès. J'ai connu des filles ayant avorté et ce n'est jamais un choix facile, prétendre le contraire est inculte et tout simplement dégueulasse. Dans certains cas et certains contextes, élever un enfant aurait été DESASTREUX sur tous les aspects (financier, psychologique, familial etc.) et ce possible recours à l'avortement permet à la femme concernée de gérer sa vie et son corps dans les conditions qu'elle juge être les meilleures.

LadyInGreen a écrit :Je ne pense pas qu'il y aie plus de réacs chez les jeunes, ce que mamykro a voulu dire, à mon avis, c'est que quand on est jeune et qu'on manque d'expérience, on a tendance à porter des jugements parfois arrêtés sur des sujets qu'au fond on ne connait pas.

Voila, c'est ça.

mamykro a écrit :

Salammbo a écrit :C'est terrible de penser ça à 20 ans

Au contraire, je préfère entendre ça dans la bouche d'une gamine de 20 ans que dans celle d'une femme mûre: à 20 ans, perso, j'étais bien plus intolérante avec de grands "idéaux" que maintenant.

J'espère que cette jeune fille finira par comprendre que la vie est loin d'être simple et qu'on est parfois obligés de s'écarter un peu de l'idéal, sans que cela fasse de nous des monstres. On fait de notre mieux...

je n'avais pas vu les choses sous cet angle, mais c'est très vrai ce que tu dis, mamykro!!

et puis à 20 ans y'a des tas de choses qui n'arrivent qu'aux autres! les accidents de voitures, la maladie, la mort des autres et surtout de soi même, être enceinte par accident... c'est quand même bien connu que ça n'arrive qu'aux autres et surtout à ceux qui le cherchent au fond!

Je peux me tromper, mais je pense que ce qui la choquait le plus, c'était le coup du "on n'aime pas la capote".

Très honnêtement, ça m'a choquée aussi et je pense que la faute n'est pas à rejeter que sur le jeune homme car, manipulateur ou non, vous pouvez toujours refuser de coucher sans préservatif ! Vous connaissez les risques autant que lui et je trouve choquant qu'en 2013 on retrouve encore ce genre de discours face à l'utilisation de préservatif.

Avortement ou non, c'est un choix personnel.

Mais ne pas utiliser de contaception, c'est s'exposer à des risques (pour les deux parties, pas que pour la femme ou que pour l'homme) alors il ne faut pas nier toute responsabilité à coup de "on fait ce qu'on veut de son corps".

Petite_lubie a écrit :Je peux me tromper, mais je pense que ce qui la choquait le plus, c'était le coup du "on n'aime pas la capote".

Ca synthétise surtout sa méconnaissance du sujet. Le présentatif, tout le monde en parle... trop même, à grand coup de média, spots TV, de célébrités, de professeur en blouse blanche avec chiffres à la clefs... par contre dès qu'il faut aborder le sujet pratique... il n'y a plus personne.