Mon père a été opéré la semaine dernière, on lui a retiré un rein (maladie génétique, il est dialysé depuis plus d'un an, il fallait enlever ce rein inutile pour pouvoir plus tard effectuer une greffe).
Après son opération il était sous morphine, nous a fait l'habituel trip parano qui va avec, mais ce qui est étrange c'est que maintenant il est dans un délire "mea culpa".
Je m'explique, tout à l'heure il me téléphone, me dit qu'il a eu des "visions" quand il était sous morphine (je veux bien le croire) et qu'il s'aperçoit maintenant qu'il a fait énormément d'erreurs avec nous, qu'il nous a mal traitées, qu'il se sent responsable de nos échecs (prend ça dans la gueule, t'es un échec ma fille).
Et il faut bien avouer que tout ça est parfaitement vrai. Mon père nous a descendues, ma soeur et moi, depuis notre enfance, rien n'était assez bien, nous n'allions réussir à rien, il avait ouvertement honte de nous, il ne s'est jamais intéressé à quoi que ce soit qui nous concernait à part nos notes, nous passions systématiquement en dernier.
Je lui ai répondu que personne n'était parfait et que le mode d'emploi n'est pas fourni avec le bébé. Il me répond que lui justement jusqu'à maintenant s'était considéré comme parfait, et j'ai pas pu m'empêcher de lui répondre qu'effectivement, il allait tomber de haut.
Le truc c'est que j'ai "pardonné" à mon père il y a belle lurette. Même si j'estime que certaines choses contre lesquelles je lutte encore sont directement liées à la façon dont il nous a traitées, je ne me vois pas le descendre 20 ans après. Surtout dans les circonstances actuelles. Et puis c'est trop tard, ça ne sert plus à rien, le mal est fait.
Mais voilà lui il insiste... il veut en parler et moi j'ai vraiment pas envie de retourner tout ce boxon maintenant.
Après son opération il était sous morphine, nous a fait l'habituel trip parano qui va avec, mais ce qui est étrange c'est que maintenant il est dans un délire "mea culpa".
Je m'explique, tout à l'heure il me téléphone, me dit qu'il a eu des "visions" quand il était sous morphine (je veux bien le croire) et qu'il s'aperçoit maintenant qu'il a fait énormément d'erreurs avec nous, qu'il nous a mal traitées, qu'il se sent responsable de nos échecs (prend ça dans la gueule, t'es un échec ma fille).
Et il faut bien avouer que tout ça est parfaitement vrai. Mon père nous a descendues, ma soeur et moi, depuis notre enfance, rien n'était assez bien, nous n'allions réussir à rien, il avait ouvertement honte de nous, il ne s'est jamais intéressé à quoi que ce soit qui nous concernait à part nos notes, nous passions systématiquement en dernier.
Je lui ai répondu que personne n'était parfait et que le mode d'emploi n'est pas fourni avec le bébé. Il me répond que lui justement jusqu'à maintenant s'était considéré comme parfait, et j'ai pas pu m'empêcher de lui répondre qu'effectivement, il allait tomber de haut.
Le truc c'est que j'ai "pardonné" à mon père il y a belle lurette. Même si j'estime que certaines choses contre lesquelles je lutte encore sont directement liées à la façon dont il nous a traitées, je ne me vois pas le descendre 20 ans après. Surtout dans les circonstances actuelles. Et puis c'est trop tard, ça ne sert plus à rien, le mal est fait.
Mais voilà lui il insiste... il veut en parler et moi j'ai vraiment pas envie de retourner tout ce boxon maintenant.
You say asylum like it's a bad thing.