Bonsoir!
Ce mois de juin, mon papa est décédé. Il a fait un avc sur son lieu de travail. Une mort qui n'a pas réellement surpris les membres proches de la famille, vu son train de vie et quelques antécédents, mais qui a choqué beaucoup de monde. Mon père n'avait en effet que 54 ans, et il renvoyait une image très active et autoritaire.
Je ne vais pas m'étaler sur la montagne administrative et les responsabilités qui en ont découlé mais je suis obligée de le mentionner: mon père n'étant pas marié et mon plus jeune frère étant encore mineur, c'est mon autre frère (21 ans) et moi-même qui avons dû tout assumer; les funérailles et ce qui va avec, le paiement de ses factures ouvertes, engager une personne qualifiée pour boucler les affaires professionnelles de mon père (ce n'est d'ailleurs pas fini)… A cela s'ajoute tout un b*rdel lié à la succession, mais je vais m'arrêter là parce que je pourrais écrire quinze pages En bref, on en a pour une année d'admnisitratif. Ma belle-mère n'a strictement rien fait, complètement dépassée par le chagrin et la tournure des événements, ce que je peux bien sur comprendre.
Au moment de son décès, j'étais en plein dans mes examen finaux de master et j'avais des entretiens d'embauche à la pelle, enfin vous voyez un peu le truc…
Je ne m'entendais pas vraiment avec mon père, mais on maintenait tout de même des relations cordiales bien que distantes. Il en était de même avec mes frères. Mon papa était absorbé par son boulot et, il faut bien le dire, sa personne. Il était capable de mettre 3 jours à remarquer que sa compagne avait coupé 20cm de cheveux, et aurait pu offrir à mon frère, fan de hip hop US, un cd d'Obispo (deux exemples véridiques ^^). Mais bon, il avait évidemment des qualités, et je pense pouvoir dire que je l'aimais beaucoup.
Actuellement ma situation à moi est un peu plus cool. Je viens d'être embauchée pour un super job (yes ) et j'ai rencontré un type adorable
Je me sens un peu bizarre, je pense rarement à mon père, je n'ai pas pleuré depuis sa mort. J'attends le fameux "contre-coup" contre lequel tous mes amis me mettent en garde (ainsi que les témoins de Jéhovah qui sont venus me faire chier chez moi ). J'ai un peu honte de dire ça, j'espère ne choquer personne, mais j'ai parfois l'impression de fleurir sa tombe par obligation, et de devoir feindre la tristesse face à ses frères et soeurs.
Depuis une bonne semaine environ, je fais des cauchemars toutes les nuits, qui n'altèrent pas vraiment mon sommeil et mes journées mais me font me poser des questions. Par exemple j'ai rêvé que:
- Je me fais enterrer vivante et réussis à sortir. Tous mes proches savent qui est responsable de cette tentative de meurtre mais personne ne veut me le dire.
- J'enchaine trois paquets de clope en quelques heures (j'ai arrêté il y a un an ^^) et me retrouve à l'hôpital
- Mon grand-père paternel gifle mon frère jusqu'à le faire saigner, en le traitant de fils ingrat
Super ambiance chez mon subconscient! Quand je passe la nuit avec mon copain, je ne fais pas de cauchemar ou ne m'en souviens pas, mais sinon c'est systématique ces derniers jours.
Je ne sais pas vraiment à quel point j'ai un problème de conscience ou non, si je me sens coupable de quelque chose (mais quoi?), ou si j'ai juste l'impression de devoir me sentir coupable, ou si c'est une forme de tristesse..
Quand les parents de ma mère sont morts il y a 3 ans, j'ai mis 2 ans à l'accepter, j'étais très en colère, je tapais dans les murs. Evidemment j'imagine bien qu'il est normal de réagir différemment à chaque expérience de ce type…
Voilà , je voulais juste en parler, et c'est bien sur très volontiers que je lirais d'autres expériences liées au décès d'un(e) proche. La plupart de mes potes ont encore leurs deux parents, c'est parfois une expérience difficile à partager.
Je vous fais plein de bisous
Ce mois de juin, mon papa est décédé. Il a fait un avc sur son lieu de travail. Une mort qui n'a pas réellement surpris les membres proches de la famille, vu son train de vie et quelques antécédents, mais qui a choqué beaucoup de monde. Mon père n'avait en effet que 54 ans, et il renvoyait une image très active et autoritaire.
Je ne vais pas m'étaler sur la montagne administrative et les responsabilités qui en ont découlé mais je suis obligée de le mentionner: mon père n'étant pas marié et mon plus jeune frère étant encore mineur, c'est mon autre frère (21 ans) et moi-même qui avons dû tout assumer; les funérailles et ce qui va avec, le paiement de ses factures ouvertes, engager une personne qualifiée pour boucler les affaires professionnelles de mon père (ce n'est d'ailleurs pas fini)… A cela s'ajoute tout un b*rdel lié à la succession, mais je vais m'arrêter là parce que je pourrais écrire quinze pages En bref, on en a pour une année d'admnisitratif. Ma belle-mère n'a strictement rien fait, complètement dépassée par le chagrin et la tournure des événements, ce que je peux bien sur comprendre.
Au moment de son décès, j'étais en plein dans mes examen finaux de master et j'avais des entretiens d'embauche à la pelle, enfin vous voyez un peu le truc…
Je ne m'entendais pas vraiment avec mon père, mais on maintenait tout de même des relations cordiales bien que distantes. Il en était de même avec mes frères. Mon papa était absorbé par son boulot et, il faut bien le dire, sa personne. Il était capable de mettre 3 jours à remarquer que sa compagne avait coupé 20cm de cheveux, et aurait pu offrir à mon frère, fan de hip hop US, un cd d'Obispo (deux exemples véridiques ^^). Mais bon, il avait évidemment des qualités, et je pense pouvoir dire que je l'aimais beaucoup.
Actuellement ma situation à moi est un peu plus cool. Je viens d'être embauchée pour un super job (yes ) et j'ai rencontré un type adorable
Je me sens un peu bizarre, je pense rarement à mon père, je n'ai pas pleuré depuis sa mort. J'attends le fameux "contre-coup" contre lequel tous mes amis me mettent en garde (ainsi que les témoins de Jéhovah qui sont venus me faire chier chez moi ). J'ai un peu honte de dire ça, j'espère ne choquer personne, mais j'ai parfois l'impression de fleurir sa tombe par obligation, et de devoir feindre la tristesse face à ses frères et soeurs.
Depuis une bonne semaine environ, je fais des cauchemars toutes les nuits, qui n'altèrent pas vraiment mon sommeil et mes journées mais me font me poser des questions. Par exemple j'ai rêvé que:
- Je me fais enterrer vivante et réussis à sortir. Tous mes proches savent qui est responsable de cette tentative de meurtre mais personne ne veut me le dire.
- J'enchaine trois paquets de clope en quelques heures (j'ai arrêté il y a un an ^^) et me retrouve à l'hôpital
- Mon grand-père paternel gifle mon frère jusqu'à le faire saigner, en le traitant de fils ingrat
Super ambiance chez mon subconscient! Quand je passe la nuit avec mon copain, je ne fais pas de cauchemar ou ne m'en souviens pas, mais sinon c'est systématique ces derniers jours.
Je ne sais pas vraiment à quel point j'ai un problème de conscience ou non, si je me sens coupable de quelque chose (mais quoi?), ou si j'ai juste l'impression de devoir me sentir coupable, ou si c'est une forme de tristesse..
Quand les parents de ma mère sont morts il y a 3 ans, j'ai mis 2 ans à l'accepter, j'étais très en colère, je tapais dans les murs. Evidemment j'imagine bien qu'il est normal de réagir différemment à chaque expérience de ce type…
Voilà , je voulais juste en parler, et c'est bien sur très volontiers que je lirais d'autres expériences liées au décès d'un(e) proche. La plupart de mes potes ont encore leurs deux parents, c'est parfois une expérience difficile à partager.
Je vous fais plein de bisous