En attendant, si tu veux lire le poème dont tu as entendu un extrait dans l'exquise bouche du jardinier, voilà :
C'est de EDMOND HARAUCOURT (1856-1941), dit le Sire de Chamblay, et repris par Pierre Perret dans son disque "Les érotiques" sorti en 2002 (je crois). Me semblait bien que je l'avais déjà entendu, normal mon homme m'avait offert ce disque très sympa.
Le texte en entier :
Ouvre
Ouvre les yeux, réveille-toi ;
Ouvre l’oreille, ouvre ta porte :
C’est l’amour qui sonne et c’est moi
Qui te l’apporte
Ouvre la fenêtre à tes seins;
Ouvre ton corsage de soie;
Ouvre ta robe sur tes reins :
Ouvre qu’on voie.
Ouvre à mon coeur ton coeur trop plein
J'irai boire sur ta bouche !
Ouvre ta chemise de lin :
Ouvre qu'on touche
Ouvre les plis de tes rideaux :
Ouvre ton lit que je t'y traîne
Il va s’échauffer sous ton dos
Ouvre l’arène
Ouvre tes bras pour m’enlacer :
Ouvre tes seins que je m’y pose ;
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Ta lèvre rose !
Ouvre tes jambes ; prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses ;
Ouvre tes genoux tremblants…
Ouvre tes cuisses
Ouvre tout ce qu’on peut ouvrir :
Dans les chauds trésors de ton ventre
J’inonderai sans me tarir
L’abîme où j’entre.