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Chantal Sébire ou le droit de mourir dans la dignité

57 ans 560
Parfois des discussions sont faussées parce que tous les paramètres n'ont pas été fournis.
En l'occurence:
Citation:
La tumeur dont souffrait Chantal Sébire n’aurait pas dû entraîner la déformation majeure du  
visage dont l’image, à l’instar de Méduse, a pétrifié la pensée. Le chroniqueur médial du Monde, Jean-Yves Nau, était le premier à relater, dès le 19 mars, jour du décès de Chantal Sébire, la stupéfaction des spécialistes devant « l’absence, durant six ans, de prise en charge médicale adaptée de la malade [indiquant] que la maladie de Mme Sébire ne peut être qualifiée d’incurable, notamment si elle est traitée de façon précoce ». Le journaliste citait également les réponses déconcertantes de la malade suite au diagnostic de la tumeur des sinus posé en 2002 par un chirurgien ORL lyonnais : « Il m’a expliqué l’intervention prévue, mais n’a pas réuni l’équipe adéquate », Chantal Sébire ajoutant : « Je n’ai pas accepté les interventions qu’on me proposait car le risque vital était engagé ».


Citation:
Le docteur Jean-Louis Béal, chef de l’unité des soins palliatifs du CHU de Dijon, livre un témoignage accablant dans Le Parisien dont le travail d’investigation mérite d’être salué : « Révélation surprenante, le médecin affirme que l’ex-enseignante “ne voulait à la fin qu’être soignée par homéopathie”. »« Elle nous disait vouloir contrôler sa vie et n’accepter que les médecines douces. Je lui ai suggéré de rentrer dans mon unité de soins palliatifs, mais elle ne l’a pas souhaité. C’est son droit, mais que l’on ne vienne pas nous dire aujourd’hui que l’on n’a rien proposé ! […] On n’a jamais douté de l’intensité de sa douleur, mais elle a opposé un non catégorique à nos protocoles. Je lui ai proposé différents antidouleurs, y compris la morphine. Mais cela ne lui convenait pas, car elle l’assimilait à de la chimie, donc du poison » (Le Parisien, 26 mars).


propos tirés de l'art...Arduin pour Liberté Politique
57 ans 560
Un point de vue intéressant sur l'euthanasie à écouter sur le net
reportage sur omegatv.tv
perle67 a écrit:
Parfois des discussions sont faussées parce que tous les paramètres n'ont pas été fournis.
En l'occurence:
Citation:
La tumeur dont souffrait Chantal Sébire n’aurait pas dû entraîner la déformation majeure du visage dont l’image, à l’instar de Méduse, a pétrifié la pensée. Le chroniqueur médial du Monde, Jean-Yves Nau, était le premier à relater, dès le 19 mars, jour du décès de Chantal Sébire, la stupéfaction des spécialistes devant « l’absence, durant six ans, de prise en charge médicale adaptée de la malade [indiquant] que la maladie de Mme Sébire ne peut être qualifiée d’incurable, notamment si elle est traitée de façon précoce ». Le journaliste citait également les réponses déconcertantes de la malade suite au diagnostic de la tumeur des sinus posé en 2002 par un chirurgien ORL lyonnais : « Il m’a expliqué l’intervention prévue, mais n’a pas réuni l’équipe adéquate », Chantal Sébire ajoutant : « Je n’ai pas accepté les interventions qu’on me proposait car le risque vital était engagé ».


Citation:
Le docteur Jean-Louis Béal, chef de l’unité des soins palliatifs du CHU de Dijon, livre un témoignage accablant dans Le Parisien dont le travail d’investigation mérite d’être salué : « Révélation surprenante, le médecin affirme que l’ex-enseignante “ne voulait à la fin qu’être soignée par homéopathie”. »« Elle nous disait vouloir contrôler sa vie et n’accepter que les médecines douces. Je lui ai suggéré de rentrer dans mon unité de soins palliatifs, mais elle ne l’a pas souhaité. C’est son droit, mais que l’on ne vienne pas nous dire aujourd’hui que l’on n’a rien proposé ! […] On n’a jamais douté de l’intensité de sa douleur, mais elle a opposé un non catégorique à nos protocoles. Je lui ai proposé différents antidouleurs, y compris la morphine. Mais cela ne lui convenait pas, car elle l’assimilait à de la chimie, donc du poison » (Le Parisien, 26 mars).


propos tirés de l'art...Arduin pour Liberté Politique


Effectivement , ça change du tout au tout.
Ma première idée était de penser que maintenant qu'elle est partie, je vois pas l'utilité d'en remettre une couche, paix à son âme, mais au vu de ces déclarations et si je prend l'exemple de charlton (oui, je fais l'amalgame bien à propos), je me dis que là si il y a eu tromperie, car le refus de se soigner et de réclamer une euthanasie est une tromperie, il y a lieu de poursuivre et de savoir la vérité.
Dommage pour ceux qui souffriront et n'auront pas la possibilité de se soigner, qui se verront refuser une euthanasie, qui elle sera méritée, mais qui sera refusée à cause de Chantal. Propos à prendre avec grande prudence en attendant d'en savoir plus, cela va de soi.
P
40 ans Nice 21965
il y a eu une victoire une femme n'a pas ete declaré coupable apres qu'elle ai donné la mort a sa fille handicapé à 90%
44 ans 77 5703
aaaaaaaaaaaaaaah pardon mais ce n'est pas parce qu'on refuse l'allopathie et ses super effets secondaires etc qu'on refuse de ses soigner!!!!

l'allopathie n'est pas la seule et unique medecine qui se trouve être efficace partout pour tout le monde!!!!!!!
moi perso ça m'a bousillé et failli me rendre sterile...

elle a parfaitement le droit de choisir le type de medecine qu'elle desire.

et puis, est on OBLIGE de se soigner comme les toubibs le choisissent?

je comprends qu'elle a voulu essayer autre chose, elle se savait condamnée?
57 ans 560
djaga a écrit:
aaaaaaaaaaaaaaah pardon mais ce n'est pas parce qu'on refuse l'allopathie et ses super effets secondaires etc qu'on refuse de ses soigner!!!!
l'allopathie n'est pas la seule et unique medecine qui se trouve être efficace partout pour tout le monde!!!!!!!
moi perso ça m'a bousillé et failli me rendre sterile...
elle a parfaitement le droit de choisir le type de medecine qu'elle desire.
et puis, est on OBLIGE de se soigner comme les toubibs le choisissent? je comprends qu'elle a voulu essayer autre chose, elle se savait condamnée?

Certes on est libre de choisir ses traitements les médecins ont juste un rôle de conseil.
Mais si l'homéopathie est efficace sur certaines pathologies, elle est largement dépassée lors de douleurs extrêmes (de type cancers entre autres)
La maladie dont était attente cette malade est rare mais pas inexistante.
Des protocoles efficaces ont été mis au point, grâce à la chirurgie, l'allopathie et la radiothérapie.
Refuser tout cela pendant 6 ans, puis souffrir le martyre et demander que l'on met fin à vos jours et enfin se suicider: il y a quelque chose d'illogique dans la démarche.
Si des parents avait agit de même avec un enfant mineur on les aurait poursuivit pour défaut de soin!
57 ans 560
Athy a écrit:
il y a eu une victoire une femme n'a pas ete declaré coupable apres qu'elle ai donné la mort a sa fille handicapé à 90%

Je ne pense pas que ce soit à proprement parlé une victoire sur la vie
Voici les paroles de l'avocat général* au cours de ses réquisitions:
Citation:
"Elle est coupable du crime qui lui est reproché", avait-il néanmoins poursuivi. "Elle a tué sa fille avec préméditation. Elle était consciente de ce qu'elle faisait. Elle revendique un acte juste (...) Je ne le qualifierais pas d'acte juste", avait-il précisé.

En général les parents qui agissent ainsi sont condamné à des peines de sursis.
C'est pour moi le minimun lorsqu'il y a eu crime reconnu, prémédité et non regretté.
Vraisemblablement l'absence d'appel du parquet est dû à une mauvaise sensibilisation de l'opinion par l'affaire Sébire.
Pourquoi mauvaise? Mauvaise car l'ensemble des faits permettant de se forger une opinion n'avait pas été mis en lumière.
*l'article
60 ans 91 25732
Faire le choix de suivre l'avis des médecins n'est pas le gage qu'on ira mieux et qu'on ne souffrira pas.

Une amie est décédée en mai dernier à l'âge de 59 ans, d'un cancer du sein qui évoluait depuis 9 ans. Elle a toujours fait confiance à la médecine, a toujours suivi les traitements, même ceux qui étaient expérimentaux. Elle voulait vraiment s'en sortir et s'est battue pendant ces 9 ans.

Durant ces neuf années, on lui a d'abord enlevé un morceau du sein gauche, puis tout le sein gauche, puis le sein droit, puis des chaines ganglionnaires, puis l'utérus et les ovaires, puis un morceau du foie, puis des morceaux de vertèbres et des morceaux de côtes (tous les endroits où le cancer avait métastasé) et enfin on lui a enlevé... comment dire... l'emplacement du sein gauche car bien qu'elle n'ait plus de sein, le cancer avait récidivé à cet endroit là. Elle ne pouvait plus se servir d'un de ses bras et avait du mal avec l'autre.

Durant 9 ans elle a alterné chimiothérapies, radiothérapies, cures, allopathies, espoirs et désespoirs, nausées, vomissements, pertes de cheveux, évanouissements, fatigue, nervosité, mycoses, troubles de l'humeur, dépression, maladies qui venaient se greffer sur le cancer et qui prenaient des proportions énormes...

Elle a accepté de tenter deux traitements expérimentaux : l'un a failli lui faire perdre la vue, l'autre lui a causé un infarctus.

En janvier 2007 elle a dit à sa famille que c'était la dernière année qu'elle leur souhaitait ses voeux. Elle est décédée chez elle selon son choix, elle a passé ses derniers jours sous perfusion de morphine mais souffrant tout de même, elle avait de multiples infections, des mycoses plein le visage et la bouche, elle dégageait une odeur terrible, elle n'avait plus de cheveux, elle avait plein d'escarres, elle ne pouvait plus manger, avait du mal à respirer, à parler, elle ne pouvait que gémir et crier, on ne la reconnaissait pas physiquement...

Je m'excuse de ne vous avoir épargné quasiment aucun détail. :?

Voilà ce que peut être une vie quand on fait le choix de se battre, de suivre les traitements proposés par la médecine. Voilà ce que peut être une mort aussi. :?

Et bien personnellement, je peux tout à fait comprendre qu'on refuse de vivre ça, parce que ce n'est pas une vie, ni pour soi, ni pour son entourage.

L'amie de maman voulait se battre, elle a mené son combat au bout mais elle a fini par abandonner... C'était son choix, je comprends que d'autres personnes n'aient pas envie de faire de même.

Chantal Sébire n'a pas dit que la médecine ne voulait rien faire pour elle, mais ne pouvait rien faire. Je pense qu'elle voulait dire "pour la sauver". Elle aurait pu, comme l'amie de maman subir tout ça pendant des années, mais pour quel résultat à la fin ? Pour quelle vie ?

Elle souffrait d'un esthésioneuroblastome, une tumeur rare. Bien sûr qu'on aurait pu la traiter par chirurgie et radiothérapie, mais à quel prix pour Chantal Sébire ? Celui de voir son visage modifié, de perdre la vue, l'odorat et le goût. On lui avait apparemment parlé de risque vital, elle a fait le choix de ne pas tenter ce traitement, peut-on lui en vouloir d'avoir refusé de subir cela ? On n'a pas le choix de sa mort, mais pas celui de sa vie non plus ?

Le médecin qui intervient dit qu'à la fin elle ne voulait que de l'homéopathie. "A la fin" ! Mais au début elle a accepté certains traitements. Ensuite il dit qu'il lui a proposé de venir dans son unité de soins palliatifs. A quel moment propose-t-on des soins palliatifs à un malade ? A quel stade de sa maladie ? Le stade final, pas avant. Mais elle ne voulait pas de soins palliatifs, qui auraient consisté à la bourrer de morphine qu'elle ne supportait pas, ou à la plonger dans un coma artificiel.

Et quand bien même Chantal Sébire aurait fait une erreur en refusant certains soins au temps où c'était possible, par peur ou par refus idéologique, fallait-il la "punir" au stade final de sa maladie sous ce prétexte et lui dire "t'as pas voulu qu'on te soigne, alors maintenant assume !" C'est ça la médecine ? C'est ça être humain ?

Elle a fait des choix, peut-être mauvais, mais est-ce une raison pour lui dire de les assumer jusqu'au bout dans la souffrance ? Il fallait qu'elle expie c'est ça ? Qu'elle puisse se repentir de n'avoir pas eu confiance dans la sacro-sainte médecine ? On est encore dans ce vieux contexte judéo chrétien que j'ai déjà abordé, qui veut qu'on accepte la volonté de Dieu, même si je me demande comment un dieu peut imposer des épreuves pareilles aux créatures qu'il a créées et qu'il est censé aimer...

Et maintenant on va chercher la responsabilité de Chantal Sébire ? On va dire que c'est bien fait pour elle, parce qu'elle n'avait soi-disant pas accepté un traitement lourd, douloureux, contraignant, dont l'issue favorable n'était absolument pas garantie ?

Elle est coupable d'avoir voulu tenter autre chose ? De ne pas avoir voulu vivre ce que d'autres, comme l'amie de maman, ont vécu ? C'est une faute de ne pas avoir envie de vivre ça ?

Qui va rejeter la faute sur elle ? Ceux qui n'ont pas eu les coui*** de prendre une décision pour aider une femme qui souffrait ? Ils vont se réfugier derrière le "ben oui mais c'est sa faute ?" :roll: Ca soulagera leur conscience ?

Alors dans ce cas, avant de chercher la responsabilité de Chantal Sebire, qui n'a fait de tort qu'à elle-même (si elle s'en est fait) et qui n'a disposé que de SA vie, je veux qu'on recherche les responsabilités de ceux qui ont laissé crever 15000 personnes âgées pendant la canicule de 2003, sans jamais avoir été inquiétées et sans avoir agi.

Après ça, on reparlera d'une femme en fin de vie qui ne demandait qu'à mourir dignement.
56 ans 9077
Patty.... =D> =D> =D> =D> =D> =D>
Je ne pourrais dire mieux que " + 1 "
44 ans 77 5703
voila, c'est ce que j'allais dire...

pourquoi remettre en cause son cheminement medical au moment ou il y a une réelle souffrance qui ,e pet continuer?

sous peine qu'elle n'avait pas choisi un chemin classique, on la laisse dans la mouise aujourd'hui?

Patty, respect.
57 ans 560
Patty a écrit:
Faire le choix de suivre l'avis des médecins n'est pas le gage qu'on ira mieux et qu'on ne souffrira pas.

Je n'ai jamais dit le contraire.
L'être humain n'étant pas un robot ce qui fonctionne chez les uns ne sera pas forcément efficace chez les autres.
Avoir l'avis de médecins nous permet simplement de prendre nos décisions de façon éclairé en toute connaissance de cause.
Patty a écrit:
Il fallait qu'elle expie c'est ça ? Qu'elle puisse se repentir de n'avoir pas eu confiance dans la sacro-sainte médecine ?

Mon propos ne visait aucunement une condamnation compensatrice.
Je voulais mettre en lumière la difficulté de prendre partie en dehors de ses convictions propres en ayant des éléments soit partiels soit erronés.

Patty a écrit:
L'amie de maman voulait se battre, elle a mené son combat au bout mais elle a fini par abandonner... C'était son choix, je comprends que d'autres personnes n'aient pas envie de faire de même.
...
Elle souffrait d'un esthésioneuroblastome, une tumeur rare. Bien sûr qu'on aurait pu la traiter par chirurgie et radiothérapie, mais à quel prix pour Chantal Sébire ? Celui de voir son visage modifié, de perdre la vue, l'odorat et le goût. On lui avait apparemment parlé de risque vital, elle a fait le choix de ne pas tenter ce traitement, peut-on lui en vouloir d'avoir refusé de subir cela ? On n'a pas le choix de sa mort, mais pas celui de sa vie non plus?

J'ai bien compris l'expérience douloureuse de l'amie de votre mère.
Il est difficile d'opposer un témoignage à un autre. On peut en trouver autant dans un sens que dans l'autre.
En effet j’'ai eu le témoignage d'un parent d'un malade atteint aussi d'esthésioneuroblastome.
Actuellement cette personne est en rémission (depuis 6ans) sans les douleurs et modifications physiques endurées par Mme Sébire après un protocole classique (il faut 10 ans pour être considéré comme guéri).

Patty a écrit:
Le médecin qui intervient dit qu'à la fin elle ne voulait que de l'homéopathie. "A la fin" ! Mais au début elle a accepté certains traitements. Ensuite il dit qu'il lui a proposé de venir dans son unité de soins palliatifs. A quel moment propose-t-on des soins palliatifs à un malade ? A quel stade de sa maladie ? Le stade final, pas avant. Mais elle ne voulait pas de soins palliatifs, qui auraient consisté à la bourrer de morphine qu'elle ne supportait pas, ou à la plonger dans un coma artificiel…

Il est difficile de pouvoir discuter sur les stades de sa maladie où des propositions lui aurait ou non été faites car hormis pour la chirurgie nous n'avons pas de date ou d'éléments patents.
Les soins palliatifs bien que très insuffisants, ont faits de notable progrès
Cela ne se résume plus en "doses massive de morphine" ou rien.
Il ne s'agit pas seulement d'une utilisation en toute fin de vie. Des patients peuvent en bénéficier à différents moments: certes dès que l'on on sait que l'on ne guérira plus mais et aussi en fonction du soulagement nécessaire à partir de cette date (la faculté de réactivité du malade n'étant pas linéaire)

Patty a écrit:
On est encore dans ce vieux contexte judéo chrétien que j'ai déjà abordé, qui veut qu'on accepte la volonté de Dieu, même si je me demande comment un dieu peut imposer des épreuves pareilles aux créatures qu'il a créées et qu'il est censé aimer...

Etre de fait dans une société judéo-chrétienne véhicule bien plus souvent que l’on ne croit un faux savoir sur le magistère de l’Eglise Catholique.
Patty a écrit:
…Après ça, on reparlera d'une femme en fin de vie qui ne demandait qu'à mourir dignement.
Effectivement la dignité est le problème de fond, nous ne devons tout simplement pas en avoir la même définition.
57 ans 560
Patty a écrit:
…Après ça, on reparlera d'une femme en fin de vie qui ne demandait qu'à mourir dignement.
Effectivement la dignité est le problème de fond, nous ne devons tout simplement pas en avoir la même définition.
Pour moi comme je l'ai dit plus haut dans le choix de partir de façon volontaire ne doit pas impliquer une autre personne que soit même.

Discuter c'est échanger sur des points de vues différents et non convaincre à toute force.
Cette discussion aura eu le mérite d'exister.
Le débat publique en est à ses prémices.
60 ans 91 25732
Perle67 j'ai le sentiment que tu as pris mon message pour toi alors qu'à aucun moment je n'ai cité tes propos. ;)

Je voulais juste faire part de mon point de vue et de mon indignation quant à cette pseudo responsabilité de Chantal Sébire.

Mais là c'est à toi que je vais répondre ! ;)

Je comprends que tu estimes que si quelqu'un veut mourir, il a tout à fait le droit de se suicider. C'est sa décision, son acte et il n'implique personne dans sa mort.

Alors dans ce cas quel est le moyen de mourir dignement et sans "se rater" quand on est à ce stade de souffrance ? L'arme à feu ? La défenestration ? La pendaison ? La noyade ? Le poison ?

On peut avoir envie de mourir sans s'imposer cela, je crois, ni de l'imposer à ses proches.

Tu vas surement me répondre que le meilleur moyen, le plus digne, c'est l'absorption d'une dose létale d'un médicament.

Certes...

Et comment fait-on, si on n'est pas du milieu médical, pour connaître la dose létale d'un médicament ? Auprès de qui peut-on trouver cette information ? Et ensuite, comment fait-on pour se procurer le produit ? Suffit-il d'aller dans une pharmacie et de demander x g de pentobarbital ?

Il est impossible en France de se procurer ce type de produit sans une prescription médicale. Alors peut-on dire dans ce cas que le médecin ne sera pas impliqué ? Je crois qu'il faut arrêter de se voiler la face. ;)

Chantal Sébire avait demandé qu'un médecin QUI ETAIT D'ACCORD soit autorisé à lui prescrire la dose de médicament et elle l'aurait prise elle-même, en sa présence.

Si la législation évolue dans ce domaine, je souhaite aussi qu'elle prenne en compte le fait que des médecins puissent avoir le droit de refuser d'aider une personne à mourir, car c'est un acte qu'on ne peut imposer à personne. Mais pour ceux qui sont d'accord, une législation claire et bien encadrée serait préférable à un système qui se pratique couramment sans encadrement.

Enfin j'aimerais qu'on m'explique la différence entre donner à une personne la dose létale d'un médicament qui la fera mourir en 10 minutes ou bien la plonger dans un coma qui la conduira aussi à la mort mais en quelques jours. A part une différence de temps, je ne vois vraiment pas...
60 ans 91 25732
J'ai oublié de répondre sur les soins palliatifs. Oui ils ont évolué. Actuellememnt il est possible de prendre en charge la douleur par des substances selon un dosage adapté qui permet à la personne de ne pas souffrir et d'être consciente.

Mais c'est loin d'être le cas pour toutes les pathologies. Et encore une fois, quand on sait que la mort est proche, je crois qu'on peut avoir le droit de choisir si on souhaite subir cela ou pas.
57 ans 560
Patty effectivement j'ai cru que dans cette partie du post nous discutions ensemble.
Peut-être
- est-ce parce que j'ai été la personne qui a reactivée le post après quelque temps de sommeil?
- est-ce parce que ma présentation de faits non evoqués jusque là a été prise comme une pseudo-responsabilisation de la malade de son propre état?
Vous évoquez à présent différents points dont j'ai parlé dans mes précédentes interventions et qui sont parfois restées sans réponse.
Je suis toutefois à votre disposition si vous désirez poursuivre plus avant ou de façon plus précise en MP (ainsi le post ne sera pas pollué par des nos échanges)
B I U