sapho a écrit:
Alcéi minaces carmoemae
Buvons ! buvons ! Pourquoi attendre l'heure des flambeaux, l'éclat du jour ne nous suffit-il pas ? Bacchus, le joyeux fils de Jupiter et de Sémélé, nous a donné le vin pour noyer nos peines dans l'oubli. Emplissez cette coupe, emplissez-la jusqu'au bord; inondez votre cœur de ce doux nectar : voici l'heure où va paraître l'astre qui dévore les champs. Nous sommes au temps le plus enflammé de l'année. Nos prairies dévorées par la soif invoquent la pluie. C'est l'instant de nous enivrer : c'est l'instant de forcer les plus sobres à boire à longs traits. Amis, plantons, plantons la vigne de préférence à tout autre arbre.
Omar Khayyam :
Sur le visage de la rose, un peu de brume flotte toujours ;
Toujours en moi, dans mon coeur, vit le désir du vin
Ne dors pas! Qui t'as donné le droit de dormir?
Chère, donne moi du vin, le soleil brille encore.
Lève-toi, donne moi du vin, est-ce le moment des vaines paroles?
Ce soir, ta petite bouche suffit à tous mes désirs.
Donnes-moi du vin, rose comme tes joues...
Mes voeux de repentir sont aussi compliqués que tes boucles.
Apporte-moi ce rubis dans un verre de cristal ;
Ce compagnon, ce familier parmi les libres
Puisque tu sais que ce monde de poussière
N'est qu'un souffle qui passe... apporte-moi du vin.
O toi qui te crois sage, ne blame pas ceux qui s'enivrent ;
Laisse de coté l'orgueil et l'imposture.
Pour gouter le calme triomphant et la paix,
Incline-toi vers ceux qu'on humilie, vers les plus vils.
Verse le vin rouge, couleur des tulipes nouvelles,
Tire le sang pur de la gorge de la jarre,
Car aujourd'hui, hors de la coupe, je n'ai pas
Un seul ami qui possède un coeur pur.