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C'est quoi, la maltraitance d'un enfant ?

45 ans 04 5576
Je sais, la question peut paraitre plus qu'idiote, voire même cruelle. Ma question ne se pose pas pour les enfants violés, battus ou martyrisés.

Je me pose plutôt la question  
des enfants qui a priori n'ont jamais été battus, jamais maltraités, pour qui a priori la vie et l'enfance est belle.

Je me pose ces questions suite au post de Karen sur le livre "dresser son enfant" et à une recherche sur la pédagogie noire qui a été évoquée dans ce post, et suite à une discussion avec une psy il n'y a pas si longtemps que cela.

Je me reconnais beaucoup dans l'article mis en lien, notamment dans ces phrases là :
Citation:
La pédagogie noire se caractérise par une grande réserve, par une distance physique et affective entre l'enfant et l'adulte

Citation:
L'adulte évolue du laxisme à la sanction disproportionnée.L'incohérence, la déstructuration, en sont les principales caractéristiques

Citation:
elle se fonde sur un savoir détenu par le seul adulte, qui dirige l'enfant sans lui conférer le droit à la parole. Nulle discussion possible : l'enfant n'apprend pas à argumenter, à revoir sa position, à discuter, à confronter son point de vue à celui des autres

Citation:
elle donne à l'enfant une impression de sécurité, mais davantage par peur d'un extérieur jugé menaçant

Citation:
la ligne de conduite est aléatoire, déstructurée, portée à la fois sur la carence et sur l'excès. L'enfant est sans repère


et pourtant je ne pense pas avoir été maltraitée.

Je reconnais que mes parents ont souvent eu un comportement maladroit et qu'il a bien fallu que je fasse avec mais pour moi cette notion de maltraitance est liée à une volonté. Pas à un "manque d'experience", à défaut d'autres termes plus adéquats.

La psy que j'ai vue il y a quelques temps, dans un autre cadre, soutenait que j'avais été maltraitée voire violée... elle me dit cela après 30 minutes de discussion !! :shock: :shock:
quand je l'ai envoyée bouler, elle m'a répondu que je niais, que je ne voulais pas me souvenir...


Je ne souhaite pas nier la souffrance de beaucoup d'enfants, mais ne parle t on pas trop vite de maltraitance ? Cette psy typiquement, pour elle j'avais été maltraitée et violée parce que je souffre de TCA :shock: . Comme s'il y a avait un lien de cause à effet systématique, je souffre de TCA, c'est que j'ai été violée, j'ai tété violée, donc je souffrirais de TCA...

Je ne sais pas, ce poste est sans doute maladroit, et j'espere vraiment vraiment ne heurter personne, je voudrais juste parler de ma propre expérience...

Que pensez vous de cela ? A partir de quand peut on parler de maltraitance ? avez vous, de votre propre expérience, eu l'impression d'être maltraité(e) autrement que par des coups ou de vraies humiliation ? êtes vous aussi déboussolé(e) par cette notion de maltraitance ?

Et si vous pensez l'avoir été, pensez vous que maintenant, à l'âge adulte, on ne peut plus vraiment prendre cette maltraitance réelle ou supposée pour prétexte à tous nos problèmes ?

Encore une fois, je sais que ces questions, notamment la dernière risque de choquer.. j'en suis navrée, je me la pose vraiment, et je ne juge vraiment personne.. à part moi même...
3712
Toad a écrit:
J suite au post de Karen sur le livre "dresser son enfant"


beau lapsus, le titre c'est "éduquer ses enfants" ;)


Pour répondre, je constate que tu différencie deux trucs important :
La maltraitance volontaire et le manque d'expérience.

En excluant les maltraitances telles que viol ou coups, alors je dirais que la maltraitance c'est avant tout l'ignorance d'un enfant.
Ignorer un gamin c'est vraiment dur comme comportement et je crois que ça ne peut être que volontaire, donc méchant.

Après il y a des maladresses parentales, que tout parent est susceptible de faire. Là est le piège de parler à tout prix de maltraitance... quand c'est pas volontaire, je ne crois pas que ce soit de la maltraitance.

Ca me fait penser que pendant un temps tous les momes "agités" étaient forcement hyperactifs....

Je suis hyper confuse dans ma réponse et ne suis pas sure de faire passer mon idée.... donc je vais attendre les autres réactions. Quelqu'un saura surement exprimer mieux que moi ce que j'en pense :)
273
La maltraitance est aussi affective. Le grave manque d'affection, l'indifférence au ressenti de l'enfant, les insultes, les humiliations, les brimades, font autant de dégâts sur le psychisme que la maltraitance physique.
On ne peut évidemment pas dire que la maltraitance affective soit pire que la maltraitance physique, mais elle ne se voit pas de l'extérieur, ne laisse pas de traces sur les corps. Du coup elle a été longtemps ignorée et est encore souvent niée.

Je ne parle pas bien sûr de maladresses parentales mais de conduites habituelles, quotidiennes.
1830
J'ai un bouquin que ma psychiatre m'avait conseillée : Les parents toxiques, de Susan Forward (lien amazon - d'ailleurs je le conseille fortement, il m'a fait comprendre beaucoup de choses).

Elle y évoque, me semble t il, ce qui est décrit dans le lien que tu as donné, Toad ; l'alternance d'un comportement laxiste et d'un comportement trop sévère, qui fait perdre tout repère à l'enfant. Il ne sait jamais quelle va être la réaction de son parent, il ne peut donc pas établir de confiance sans qu'elle soit souvent bafouée.

En général, ce n'est pas ce trait SEUL de l'éducation qui peut faire dire "tel enfant est maltraité", c'est qu'il s'ajoute très souvent au comportement violent parental. C'est une caractéristique qui se prend en compte dans l'étude de ce comportement, mais qui n'est pas la seule pour déterminer la violence des parents...

Je ne sais pas si je suis claire ^^.
45 ans 04 5576
15347 a écrit:
J'ai un bouquin que ma psychiatre m'avait conseillée : Les parents toxiques, de Susan Forward (lien amazon - d'ailleurs je le conseille fortement, il m'a fait comprendre beaucoup de choses).

Elle y évoque, me semble t il, ce qui est décrit dans le lien que tu as donné, Toad ; l'alternance d'un comportement laxiste et d'un comportement trop sévère, qui fait perdre tout repère à l'enfant. Il ne sait jamais quelle va être la réaction de son parent, il ne peut donc pas établir de confiance sans qu'elle soit souvent bafouée.

En général, ce n'est pas ce trait SEUL de l'éducation qui peut faire dire "tel enfant est maltraité", c'est qu'il s'ajoute très souvent au comportement violent parental. C'est une caractéristique qui se prend en compte dans l'étude de ce comportement, mais qui n'est pas la seule pour déterminer la violence des parents...

Je ne sais pas si je suis claire ^^.


Merci à vous trois pour vos réponses (suis soulagée de voir que je ne me fais pas agonir d'injures parce que ce que je dis c'est "nier la souffrance d'un enfant" dixit cette fameuse psy)

Pour ma part, à part une fois où je l'avais vraiment poussé à bout, mes parents n'ont jamais levé la main sur moi.

Magdad, insultes, brimades et humiliations sont pour moi des signes évidents de maltraitance. Je voudrais ne parler que des autres, de ces comportements dont on ne sait pas s'il s'agit de maltraitance ou d'autre chose. Et justement parce qu'elle a été longtemps niée, je ne parviens pas vraiment à la définir.

Caro, tu répond bien à ma question mais je voudrais discuter un point : tu dis qu'ignorer un enfant est volontaire... je dirai que cela dépend.. pour mes parents typiquement, ils nous aimaient et nous aiment encore mais se laissaient très souvent "bouffer par le quotidien". La résultante était que nous recevions peu d'attention de leur part, cela dit ce n'était pas volontaire... une mauvaise gestion des priorités, peut être un peu de paresse lorsqu'ils préféraient regarder la télé pour se détendre plutôt que de passer du temps avec nous mais pas du volontariat... je crois plutôt qu'ils ont "raté quelque chose" et s'en rendent compte maintenant...

Pour le reste de ta réponse, je suis plutôt d'accord il y a des effets "de mode" (ça parait ignoble d'écrire cela sur ce sujet :oops: ) et l'actuelle semble être que tout enfant ou presque a été maltraité dès lors qu'il lui reste, adulte, quelques rancœurs contre ses parents.. mais qui n'en n'a pas ?

Merci encore à vous trois pour vos réponses
3712
Toad a écrit:


Caro, tu répond bien à ma question mais je voudrais discuter un point : tu dis qu'ignorer un enfant est volontaire... je dirai que cela dépend.. pour mes parents typiquement, ils nous aimaient et nous aiment encore mais se laissaient très souvent "bouffer par le quotidien". La résultante était que nous recevions peu d'attention de leur part, cela dit ce n'était pas volontaire... une mauvaise gestion des priorités, peut être un peu de paresse lorsqu'ils préféraient regarder la télé pour se détendre plutôt que de passer du temps avec nous mais pas du volontariat... je crois plutôt qu'ils ont "raté quelque chose" et s'en rendent compte maintenant...

Pour le reste de ta réponse, je suis plutôt d'accord il y a des effets "de mode" (ça parait ignoble d'écrire cela sur ce sujet :oops: ) et l'actuelle semble être que tout enfant ou presque a été maltraité dès lors qu'il lui reste, adulte, quelques rancœurs contre ses parents.. mais qui n'en n'a pas ?

Merci encore à vous trois pour vos réponses


J'ai évidement des rancœurs vis à vis de mes parents (enfin de ma mère plutôt) notamment depuis que je suis mère moi-même.
Mais sans pour autant parler de maltraitance. Je n'ai JAMAIS manqué de rien, si ce n'est de "je t'aime". Après c'est une question de caractère et je comprend que tout le monde ne soit pas fan des "je t'aime", qu'il y a un million d'autre façon de le prouver.

Après concernant l'ignorance d'un enfant, ben j'ai du mal à intégrer le fait que ce ne soit que de la maladresse. Il m'arrive moi-même parfois de "zapper" mes mômes, mais parce que je sais que mon ours (ou mes parents ou je ne sais qui encore) gère à côté.
Quand je suis seule avec eux, je ne peux pas passer à côté. Les ignorer serait plus qu'une maladresse à mon sens.
Mon fils entre dans la période (scrogneugneu je retient de ne pas dire de gros mot) des "pourquoi" "c'est quoi". Même si c'est **** ben je me voit mal le laisser en plan avec ses questionnement hautement philosophiques.
Tout comme je me voit mal le laisser jouer dans sa chambre pendant plus d'une demie-heure sans m'être intéressée à ce qu'il fait.
Je suis consciente d'être une louve-excessive, mais jsais pas, ignorer un enfant sous prétexte (ça n'engage que moi ;) ) d'autonomie, ça me gêne.


Je crois que je dévie :oops:
273
Pas facile de démêler tout ça. A partir de quand peut-on parler de maltraitance ? Le manque de disponibilité des parents dû aux impératifs du quotidien ne me paraît pas en être; il faudrait pour ça que ce soit un choix de leur part, et chez toi ce n'était pas le cas, je suppose. On ne peut donc parler de maltraitance.

En revanche, laisser un très jeune enfant seul à la maison pendant des heures sans repères ni explications, alors qu'on aurait pu le confier à des voisins, peut être qualifié de maltraitance. Pourtant il n'y a pas violence apparente. Mais aucune prise en compte de ce que vit l'enfant. Il y a plein de situations comme ça qui, mises bout à bout, peuvent conduire un enfant vers de graves troubles psychiatriques.
44 ans RP 3487
Pour ma part j'ai eu des parents toxiques.
Ma mère, grande dépressive devant l'eternel avait et a toujours une attitude ultra fluctuante vis à vis de moi : cappable d'apeller 2 fois la semaine pendant un mois et de me zapper (moi et ma fille d'ailleurs) les 6 mois d'après.
Quand je vivais chez eux j'etais confrontée à des interdictions arbitraires, a des oui qui se transformaient en non sans raison.
Ma mère m'insultais pour une betise mineure si par malheure elle etait en phase descendante. Poussait mon père a bout pour qu'il me "corrige" juste pour calmer son angoisse ...

Je suis adulte à présent et je peux dire objectivement que ma mère est malade et mon père demissionnaire. Je ne les aime pas.
J'ai longtemps cherché leur reconnaissance mais j'ai compris à présent que cela ne viendra jamais ... ils sont tellement coincé dans leur monde et dans leur sentiment de bon droit qu'ils n'evoluent pas ...

C'est flagrant dans leur attitude avec ma fille ...
J'ai un discours très clair vis à vis d'eux : ma fille n'est pas un jouet et ils ne la traiteront pas comme ils ont ou comme ils me traitent moi. S'ils ne sont pas constant et pro actif avec ils ne l'a voient pas !!!

Resultat : les 2 fois ou ils l'ont eu en vacances ça s'est mal passé ... ils ne comprennent pas qu'il puisse y avoir un horaire de depart et de retour non deprogrammable au grè de leur envie, que oui je vais raler quand elle me dit que ma fille se gave de chocolat et de bonbec chez eux (surtout vu les tendances au surpoids dans la famille ^^), que non je ne suis pas contente quand elle m'avoue qu'ils n'ont pas sorti la petite depuis 2/3 jours ...
Bref ....
Sans compter les anniverssaires et les Noel pas fetés parceque fachés avec moi ... (tous depuis la naissance de ma fille !!!)

Je tente de preserver ma puce de tout ça, de leur connerie ...
C'est eux qui y perdent !!!
Moi je n'attends plus rien et ne ferai plus d'effort tant qu'ils n'auront pas fait leur preuves !!!

Alors oui j'ai été maltraité psychologiquement par mes parents, devalorisée et insultée au quotidien, poussée à la fuite du domicile familiale, ignorée alors que j'etais presque à la rue à 19/20 ans !!!

Je prends ma revanche sur la vie et je suis bien heureuse de leur mettre le nez dans leur merde quand j'en ai l'occasion !!!
53 ans Belgique 3287
Ben ma p'tite crapaude et si on jouait à "On a échangé nos psys" ?

Mon problème à moi c'est que les psys que j'ai vu (et les copines à qui j'en parle toussa) me disent toujours que mes parents ont fait ce qu'ils pouvaient... alors que moi j'ai vécu leur attitude ni violente, ni méchante, ni violeuse comme une maltraitance. Que pour moi on ne fait pas d'enfant (d'ailleurs je l'ai mis en pratique) quand on n'est pas capable de leur offrir mieux que ça...

Tu devrais p'tet lire aussi "Ces femmes qui aiment trop" (y'a plusieurs tomes). Je n'adhère pas à tout dans ces bouquins mais y'a qq chapitres sur les attitudes des parents qui conduisent à certains TCA (et moi ça m'a bien parlé)...
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
Toad a écrit:

Et si vous pensez l'avoir été, pensez vous que maintenant, à l'âge adulte, on ne peut plus vraiment prendre cette maltraitance réelle ou supposée pour prétexte à tous nos problèmes ?

Encore une fois, je sais que ces questions, notamment la dernière risque de choquer.. j'en suis navrée, je me la pose vraiment, et je ne juge vraiment personne.. à part moi même...


la maltraitance est une cause des problèmes qu'on peut rencontrer adulte... après si on a trop peur de surmonter les dits problèmes on peut s'en servir de prétexte oui pour ne pas avancer
mais il ne faut pas se leurrer la maltraitance modifie la vie d'adulte, ça ce n'est pas un prétexte
je sais qu'à cause de la maltraitance morale que j'ai subie j'ai encore beaucoup de peurs, je sais d'ou elles viennent, apres les surmonter c'est pas facile mais j'essaie
il doit y avoir aussi y avoir d'autres conséquences que je ne mesure pas mais je n'y pense pas en fait
chacun réagit differement mais ce n'est pas parce que quelqu'un dit qu'il a été maltraité enfant qu'il se cache forcement derriere cela pour ne pas s'en sortir
la souffrance d'un enfant devenu adulte est difficile, tres difficile
57 ans 560
Toad
Parfois reprendre la signification des mots de façon étymologique peut nous aider à y voir plus clair:
- la bientraitrance: traiter bien (tout ce qui aide au développement)
- maltraitance: traiter mal (tout le contraire)
Il n'y a pas de notion de vonlonté de faire le mal, ou d'ignorance.
Ne pas habiller un enfant suffissament chaudement lorsqu'il fait froid est une maltraitance.
Ceci est toujours vrai que l'on en ait les moyen ou pas, ou encore que le but soit une éducation par l' endurcissement à la douleur que ce soit excusable ou non, acceptable ou non.
En relisant cette situation après avoir grandit on peut comprendre la raison du choix des parents, on peut l'accepter ou non. Cela ne retirera en rien la maltraitance.

Effectivement la majorité des actes de maltraitances sont faits dans l'ignorance, sans vouloir faire mal pourtant le mal est fait.
Les maltraitances morales ou affectives peuvent faire autant de dégats que des coups.

Devenu adulte pouvoir regarder sa vie d'enfant de façon objective sans se mettre des oeillères est difficile.
Il faudrait pouvoir le faire sans que ce que nous avions éventuellement masqué ne nous détruise.
Cela devrait nous permettre d'avancer et de faire mieux que nous avons reçu puisque nous y aurons réfléchit.
Ne pas avoir comme seuls principes de faire soit comme nos parents soit exactement le contraire, ce qui finalement revient au même.
273
Sûr que ça laisse des traces, en tout cas. Chez moi, 5 enfants, 5 tarés à divers degrés. Les coups, le sadisme, mais surtout la maltraitance affective, le rejet, l'abandon...moi je ne m'en remets pas, j'en ai été malade toute ma vie. A cause de ça je ne me sens pas digne de vivre, d'être aimée et malgré des thérapies toute ma vie j'ai vécu en fonction de ce que mes parents voulaient : comme une loque !!!
44 ans RP 3487
Ben moi je me bat ... y a pas de raison que je sois malheureuse toute ma vie parcequ'ils ne m'ont pas aimés eux !!!

C'est dure a admettre, qu'on a pas été aimé et qu'on ne le sera jamais par ses propres parents.
C'est dure de se dire qu'on a le droit d'etre aimé et d'etre heureux alors que les gens qui vous ont mis au monde vous meprise ...

Ca va mieux depuis que j'ai accepter le fait que ma mère est "malade" et que mon père s'est effacé devant cette maladie ...

Enfin bon, je reste, à l'age adulte, quelqu'un de mefiant, qui a tendance a voir le mal partout, qui peu se sentir mal alors que tout va bien ...

Heureusement j'ai eu ma fille ... ca a debloqué tellement de porte d'avoir un enfant, d'etre parent, de se projeter ...
Et puis y a tellement d'amour entre elle et moi ... je ne culpabilise plus ... si ma mère n'a pas vécu ça c'est de sa faute !!!!
53 ans Châlons en Champagne 1180
je ne pense pas avoir été maltraitée, j'ai reçu des fessées quand j ele méritais :lol:
mais j'ai été elévé dans le souci du résultat...une mauvaise note et pendant 3 jours j'avais des remarques du style "passe moi le sel, si tes capacités mantales de le permettent vu tes résultats"...
Le perfectionnisme..génial mais on m'a appris à répondre, à dire non...bien que quand mon père perdait le dessus, il se mettait à hurler et on ne jouait plus...
Mon mmanque de confiance en moi vient de mon éducation, car mes parents et surtout mon père voulait que l'on réussisse, il avait peur pour nous et c'est plus par maladresse...que maltraitance.
Et on a jamais été caliné car ça ne se faisait pas,mes frères pas le droit de pleurer, on n'avait pas le droit de rire aux éclats ou de bouder..
Mes parents sont hyper sensibles et ils ont voulu nous protéger en occultant tous sentiments de notre enfance...
C'est une forme de maltraitance, mais c'était l'éducation de l'époque...
et c'est pour ça que je suis Toquée et neuneu :bday:
1443
La maltraitance autre que par les coups et autres abus physiques très lourd est un sujet sensible pour moi, donc si je suis maladroite ou inconpréhensible c'est pas fait expres.

Ma mère a été maltraité pendant toute son enfance, d'abord abandonnée (deux fois !) par sa mère puis battue par sa "nourrice", elle a quand même réussi à s'en sortir (par rapport à ses frères et soeurs qui ont visiblement été trop marqué) et elle nous a eu mon frère et moi.
Si nous nous sommes pris quelques fessés étant petit c'est parce que nous l'avions bien mérité donc je peux assurer que ma mère ne nous as jamais maltraité physiquement.

Par contre, elle m'en a toujours voulu (va savoir pourquoi) et me le fait payer cherement depuis des années, sans en être consciente et sans vouloir le reconnaitre.
A mes yeux ma mère à une forme de caractère perverse, elle me répète depuis toujours que je suis une comédienne, que tout ce que je ressens est faux, que je m'invente une vie (!!)...
Si jamais elle se dispute avec mon père ça finit toujours par être ma faute, même si je ne suis pas là.
Quand je me dispute avec elle, au lieu de hurler, elle me regarde froidement dans les yeux et me dit qu'elle regrette franchement que je sois sa fille, que si elle avait su que je deviendrai celle que je suis elle aurait avorté...etc
Mais si je repète à mon père ce qu'elle m'a dit elle nie tout en bloc et reprend son refrain habituel "tu te fais ton cinéma, j'ai jamais vu une menteuse pareille..."
Elle aime taper sur ce qui fait mal (mon poid, ma sensibilité) mais trouverai odieuse une femme qui dirait la même chose à sa fille.
Et surtout, ce qui me fait horreur, c'est que toutes les choses vraiment immondes qu'elle me dit, ne sont jamais sorties devant un témoin, résultat, rien ne prouve que je ne sois pas effectivement une grande mythomane hystérique :roll:

Au final, même si ça parait minime, son comportement me rend à moitié cinglé, je ne sais plus a quel moment on peut considerer qu'un sentiment est vrai ou que je m'en invente pas, j'ai aucune confiance en moi...ça entache ma relation avec les autres...

Bref je crois qu'on peut vraiment maltraiter son enfant autrement qu'en le tapant et qu'il existe une multitude de façon de le faire, ignorance, mépris, accusation mensongère... (et ma mère les connait visiblement toute)
B I U