Que demander aux bénévoles?

J'ai fait pas mal de bénévolat, et je rapprocherais un peu ce statut de celui de stagiaire, également expérimenté à plusieurs reprises : on est traités comme de la m***e, considérés comme corvéables à loisir... et en plus on n'a pas le droit de se plaindre!
Bref, pour moi c'est la servitude moderne, et je trouve ça scandaleux.

Donc je me rapproche tout à fait de ta vision et n'adhère aucunement à celle du type avec qui tu as passé l'entretien!

lorsque l'on parle de bénévoles et d'associations caritative ( secours catho, les resto du coeur, aids, et toute ces associations) bien souvent sans bénévoles elles ne peuvent pas fonctionner , donc c'est vrai on leur demande beaucoup parce qu'ils n'on pas forcement le choix.
Mais attention leur demandé beaucoup , ca ne veut pas forcement dire etre traiter comme des " chiens". Mais c'est vrai que parfois on leur demande beaucoup, car justement il représente beaucoup. Je sais ca peut paraitre bizarre comme mode de fonctionnement mais bon .

j'ai été bénévole longtemps. Bénévole pendant une année complète comme chargée de programmation et de communication sur un festival monté de bout en bout par ...15 bénévoles et aucun salarié! On en voulait, on était à fond! et si je pouvais le refaire je le referai.

A l'époque je travaillais (35h) et le soir j'enchainais sur la préparation du festival avec mes collègues bénévoles. Et lorsque le festival est arrivé : j'ai carrément posé un mois de congés pour pouvoir y être à 100%.
J'ai été aussi bénévole sur des chantiers de construction et de rénovation, je partais une semaine à la montagne pendant mes congés (toujours) pour aller me lever à 7h le matin et faire une journée de boulot complète... Mais j'aimais ça. Çà nettoie la tête. On nous en demandait beaucoup mais on en redemandait. C'est un sacerdoce, je crois.

J'ai eu l'occasion sur un autre festival de diriger une équipe de 20 bénévoles que j'ai recruté également : d'emblée je les ai briefé sur le fait que les horaires étaient un peu tordus, que les activités pouvaient être tout aussi sympas que d'autres seraient fastidieuses. Mais au final, jamais je n'ai pris ces bénévoles pour de la merde, car je respectais trop leur dévouement et l'idée que sans eux, beaucoup de projets alternatifs et beaucoup d'assos ne tiendraient pas la route.

il y a bien eu qq personnes qui s'engageaient, toutes enthousiasmées de participer au montage d'un projet mais qui presque chaque soir se trouver une excuse pour ne plus venir, ce qui faisait bosser d'autant plus les autres bénévoles. D'un accord commun nous décidions de ne pas poursuivre, mais sans jamais être moralisateur.

La différence avec le monde du travail c'est que tu ne peux compter que sur un contrat moral : "tu ne peux obliger à" et c'est ce qui fait la richesse du bénévolat : travailler parce qu'on le veut et pas parce qu'on vous y oblige (en même temps j'avoue que je suis toujours bien tombée). J'ai pu donné à faire à des bénévoles des choses pas très sympas (comme surveiller une expo pendant des heures, nettoyer la cuisine, surveiller l'arrivée du public dans un parking et gérer les entrées et sorties), mais nous le faisons tous et par roulement.

le bénévolat c'est un contrat entre le bénévole et celui qui "l'emploie", mais avant tout un contrat entre le bénévole et lui-même... :)

Aujourd'hui je ne "bénévole" plus par manque de temps et franchement ça me manque.

Face à des bénévoles, il ne faut jamais oublier que ceux-ci ont aussi une vie en dehors du bénévolat.

En tant que bénévole, j'ai été confrontée au salarié de l'ONG auprès de laquelle je m'étais engagée. J'étais venu un matin pour faire du bénévolat et je devais absolument partir le midi pour rejoindre mon lieu de stage (dans le cadre d'une formation). Et ce salarié a beaucoup insisté pour que je reste plus longtemps, il ne semblait pas comprendre que je pouvais avoir d'autres engagements.

Tout à fait d'accord avec toi SoleilMoon. On ne peut pas demander à un bénévole de faire des heures sup' s'il n'en a pas envie ou le temps. Cela dit heureusement aujourd'hui il existe des structures ou le bénévolat est un peu réglementé, avec planning horaire défini à l'avance, attestation de bénévolat au final et même une assurance qui couvre leur travail et les déplacements. Mais tout le monde n'offre pas cela au bénévoles et encore beaucoup les prennent pour de la main d'œuvre gratuite et disponible pour palier à leur manque de personnel.