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se syndiquer.... avantages et inconvénients ?

1007
Voilà, pour X raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas, je songe sérieusement à me syndiquer dans le cadre de mon travail. Est-ce que certains et certaines sont syndiqués et  
pourraient me fournir des témoignages sur ce que cela leur a apporté en bien et en mal dans leur boulot ?
Merci d'avance ;)
64 ans Au bord de la mer 15536
Se syndiquer me parait une démarche logique, voire indispensable, surtout actuellement ;)
Mais c'est plus agir dans l'intérêt général que pour son propre compte, même si faire partie d'un syndicat permet souvent d'être aidé dans des moments difficiles (ou pas)

Pour ma part, employée par des particuliers, j'étais néanmoins syndiquée, pour avoir toutes les informations relatives à mon métier et à son évolution.

Mon compagnon est syndiqué depuis longtemps, il est même secrétaire de sa section syndicale. C'est grâce au syndicat que lui et ses collègues ont été embauchés, qu'ils ont obtenu un accord sur les RTT particulièrement avantageux, qu'on a une super mutuelle complémentaire, etc...

Les inconvénients ? Suivant le syndicat auquel tu adhères, évidemment, tu peux être mal vue ;) :lol:
Mais bon, le jeu en vaut la chandelle, je pense. Etre engagée, dans sa vie professionnelle et sociale, me parait primordial.
10361
moi je prefere la vision de coluche sur les syndicats ... :lol:
refuser de se syndiquer moi perso ca ma couter ma titularisation sur le port de marseille ...
64 ans Au bord de la mer 15536
Oui c'est sûr.....
Mais là on n'est plus dans le fonctionnement normal d'un syndicat ;)
10361
Provence a écrit:
Oui c'est sûr.....
Mais là on n'est plus dans le fonctionnement normal d'un syndicat ;)


on est bien d'accord mais je voulais pas épiloguer car la on tombe dans le hs
mais on est d'accord dans mon expérience ce n'etait ni un fonctionnement " normal" du "syndicat" ... mais bon, la bas, peut on encore dire que s'en est encore un ...
44 ans RP 3487
C'est souvent mal vu par la RH !!!
C
50 ans 65 56
Provence a écrit:
Se syndiquer me parait une démarche logique, voire indispensable, surtout actuellement ;)
Mais c'est plus agir dans l'intérêt général que pour son propre compte, même si faire partie d'un syndicat permet souvent d'être aidé dans des moments difficiles (ou pas)

Pour ma part, employée par des particuliers, j'étais néanmoins syndiquée, pour avoir toutes les informations relatives à mon métier et à son évolution.

Mon compagnon est syndiqué depuis longtemps, il est même secrétaire de sa section syndicale. C'est grâce au syndicat que lui et ses collègues ont été embauchés, qu'ils ont obtenu un accord sur les RTT particulièrement avantageux, qu'on a une super mutuelle complémentaire, etc...

Les inconvénients ? Suivant le syndicat auquel tu adhères, évidemment, tu peux être mal vue ;) :lol:
Mais bon, le jeu en vaut la chandelle, je pense. Etre engagée, dans sa vie professionnelle et sociale, me parait primordial.


Je suis tout à fait d'accord avec Provence.
Etre syndiqué me parait indispensable, pour des raisons pratiques (aides, conseils etc) mais aussi pour des raisons de principe (contre-pouvoir etc).
En contrepartie ça peut effectivement freiner un avancement.
39 ans In the middle of nowhere 1245
Il n'y a qu'une boite ou j'ai bossé où les syndicats étaient "présents" et "actifs" et c'était à EDF donc je ne sais pas comment ça se passe dans les autres boites. En tous cas de ce que j'ai pu entendre par mes collègues le fait d'être syndiqué te permettait d'être "reconnu" dans la boite. Genre pour changer de poste, monter d'un échelon etc bah valais mieux être syndiqué sinon tu pouvais toujours courir.
Apres concrètement, je ne sais pas ce que change d'autre car j'ai jamais été syndiqué (d'ailleurs je me demande si y'en a dans toutes les grosses boites?).
71 ans Charente Maritime 3080
Se syndiquer, moi, je le suis depuis l'âge de 15 ans, (j'ai quasiment particpé à la création des syndicats lycéens), donc pour moi, c'est une démarche normale.

Mais il faut bien souligner que ce n'est pas toujours une démarche sans risque. Ainsi, dans des boites assez petites, le patron va souvent tout faire pour éviter la création d'un syndicat et les élections qui vont aller avec, de crainte de voir le syndicat (particulièrement si c'est la CGT) mettre sa boîte en grève et mettre à mal son droit abusif. Dans ce cas, si la boite a plus de 10 salariés, il faut commencer par protéger le ou les premiers syndiqués surtout celui ou ceux qui iront représentet leur collègues. Car le licenciement est rapide, notamment dans la distribution.

Les avantages que j'ai trouvé dans la syndicalisation ont toujours été autant à mon profit personnel qu'à celui de la collectivité.

Au profit de la collectivité, parce que les mesures que l'on demande sont des mesures pour tous (augmentation de salaire, à mon profit, parce que, dans l'administration, connaître ses droits individuels permet de mieux les défendre.

Mais là encore, il y a l"inverse. Ainsi, en parlant avec un vieux militant d'Alsthom, il m'a expliqué comment sa carrière avait été freinée. Ce sont en fait leurs collègues qui ont commencé à leur faire remarquer ("Tu as vu ce que ça t'a coûté de militer, à comptétence égale, regarde ou j'en suis et où tu en es"). Bref, dans le cas particulier, ces militants d'Alsthom sont aller faire reconnaître ceztte carrière anormalement freinée devant les prud'hommes et ont gagné. Par contre, là aussi, le simple adhérent de base a rarement de problème sur sa carrière.

Troisième hypothèse, tu es sur le point d'être licenciée, ou en cours de licenciemment ou ta boîte est en train de fermer. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à avoir recours à la défense syndicale, en contactant un conseiller du salarié ou une union locale syndicale. La aussi, j'ai plein d'exemples où, certe à travers des luttes, lorsque la boîte est en train de fermer, les salariés ont finalement réussi à mieux défendre leur intérêts. En cas de licenciement individuel abusif, on peut aussi obtenir le maintien dans le poste. Mais il ne faut pas se leurrer, le patron sait le faire payer et cela se finit généralement par un licenciemment quand même, mais correctement négocier.

Bref, te syndiquer, oui. Mais avant de l'annoncer à ton patron, voire avec l'union locale ou départementale la plus proche, les conséquences possibles, si tu comptes rester dans ta bopite.

A noter que, dans une boîte de 11-12 personnes, lorsque 6-8 se syndiquent ensemble, ils en ont rarement des problèmes individuels, mais au contraire, une bonne possibilité de négocier mieux avec leur patron.
45 ans lorient 41
L'usine où je suis actuellement va fermer définitivement d'ici la fin de l'année.
Mi mai, on nous a annoncé notre licenciement.
Mes antécédents dans la boite sont:
* mai 2007 à novembre 2008: intérim à plein temps
* novembre 2008 à aujourd'hui: en CDI

Nous n'avons aucun syndicat dans l'usine qui comporte 60 employés.
Nous sommes représentés par 2 délégués du personnel venant d'une autre usine du même groupe.

A titre personnel, puis-je encore me syndiquer ?
Quels seront les avantages ?


On nous a parler aussi qu'on pourra accepter ou non un congé de reclassement (dont la durée va être négocié).
Les avantages sont:
* être toujours salarié durant ce congé
* percevoir 65% du salaire brut

N'ayant pas mon permis et vivant à la campagne, je pense que j'accepterais ce congé pour passer mon permis de conduire.
J'ai peur que si je passe plutôt aux assedic, l'ANPE risque de "m'embêter" à trouver du taff mais étant bloqué en campagne (en plus en couple et propriétaire d'une maison), le risque est que je refuse leurs offres au risque de perdre mes allocations chômages.

je me sens un peu seule te perdue.
Comment savoir les meilleurs choix ? quels sont mes droits ?
Autour de moi, il y a du blabla mais pas ou peu d'action.

Je ne demande pas gros.
J'espère que le congé de reclassement sera négocier pour au moins 6 mois et d'avoir antre indemnités, prime de licenciement...au moins une somme conséquente pour passer mon permis.
A l'heure actuelle, quand l'usine sera definitivement fermée, ce sera le seul moyen de trouver du boulot :(
50 ans albertville 1799
Quelques remarques en vrac pour thorgard:

Pour moi, et bien qu'étant membre d'un comité de direction d'une usine (et donc officiellement de l'autre côté des syndicats), je trouve qu'il est important qu'il y ait des représentations syndicales. Outre la défense des salariés, cela permet d'avoir un baromètre social important. Les OS n'ont pas les mêmes façons d'aborder les sujets lorsque le torchon brûle et lorsque le climat n'est pas si mal.

Mais pour moi, être syndiqué ne vaut que s'il y a une OS syndicale dans l'usine. Là tu dis qu'il n'y en a pas. Donc tu serais la seule "encartée". Pour moi il n'y a pas vraiment d'intérêt.
Tu seras traitée de la même manière si tu es membre d'un syndicat ou non. la seule différence qui pourrait exister c'est si tu étais élue puisqu'il y a une protection des élus (et encore, dans le cas d'une fermeture d'usine, je ne crois pas qu'il y ait une quelconque protection).
De plus, il n'y a pas besoin d'être syndiqué pour se faire aider par un syndicat lors d'un conflit (ou même sans conflit). D'une manière générale, les syndicats sont très bien organisés et peuvent te conseiller parfaitement bien sur tous les aspects juridiques de ton contrat de travail.
La seule faiblesse que je leur connais c'est leur piètre compétence face aux tribunaux. J'ai assisté il y a peu de temps à une plaidoirie faite par un militant CGT au conseil des prud'hommes, c'était franchement mauvais. Le salarié a été très mal défendu. Le playdoyer a été balayé d'un revers de la main par les 2 avocats de la partie adverse (employeur) et bien entendu le salarié a été débouté.

Donc pour moi, être syndiqué pour être syndiqué ou pour espérer bénéficier d'un régime de faveur je n'y crois pas.
Dans ton cas à toi, c'est particulier parce qu'apparemment l'usine ferme et tout le monde va se retrouver sur le carreau mais lorsqu'il s'agit d'un plan social par exemple, je pense que le fait d'être syndiqué pourrait constituer un critère de "mise dans la charrette". Je n'ai pas d'exemple sous la main mais je vois bien comment nous "surveillons" les activités syndicales de certains de nos employés.

Et en temps normal (c'est à dire hors période de crise), je ne le conseillerais pas non plus si il n'y a pas pour objectif d'être élu car là aussi, cela peut-être un frein à l'évolution, même si c'est clairement un motif discriminatoire, il ne faut pas se leurrer, cela se pratique.

Après tout dépend aussi du syndicat qu'il y a. Lorsque j'ai débuté ma carrière (dans un autre groupe), nous avons appris un jour que mon service allait être dégraissé. Je n'ai pas fait grêve car j'étais déjà cadre et j'avais un certain devoir de réserve. Mais mes collègues ont frappé à la porte de la CGT (pour ne pas la nommer) et se sont fait bouler sous prétexte qu'ils n'étaient pas syndiqués. J'ai trouvé ça dégueulasse pour mes collègues.
Exemple contraire : les syndicats que nous avons à l'usine ont, je trouve, une meilleure mentalité que ceux que j'avais cottoyés au début de ma carrière. Ils sont plus "réglos" (même si de temps en temps, on se rend compte que leurs revendications touchent uniquement la catégorie de personnels qui votent pour eux mais bon c'est une faiblesse humaine aussi de protéger ses amis).

voilà en vrac donc mon point de vue sur le sujet. Bon courage.
48 ans 93 1174
te syndiquer ne te rapporterait pas grand chose effectivement mais tu peux te rapprocher d'un syndicat pour qu'il te donne un avis sur les points à soulever lors du licenciement économique.

Cela fait partie de leur rôle aussi.
64 ans Au bord de la mer 15536
mike73400 a écrit:

La seule faiblesse que je leur connais c'est leur piètre compétence face aux tribunaux. J'ai assisté il y a peu de temps à une plaidoirie faite par un militant CGT au conseil des prud'hommes, c'était franchement mauvais.


Si je suis globalement d'accord avec toi, là quand même je veux tempérer un peu. Car évidemment, on ne peut pas tirer de généralité de ton exemple.
J'ai des exemples contraires, évidemment, de représentants syndicaux au top en la matière.
Et j'ai aussi un exemple ou le syndicat s'est fait aider d'un avocat spécialisé (une histoire de harcèlement moral), avec succés.
Donc là c'est une question de personne, et de formation de ces personnes.
50 ans albertville 1799
C'est vrai qu'on ne peut pas tirer de généralité de mon seul exemple......moi qui combat les généralités et les clichés en permanence....

Pour ton exemple, je trouve que l'appel à l'avocat spécialisé a été une sage décision.

Ce que je veux particulièrement exprimer dans mes propos c'est que j'admets et reconnais complètement les compétences des syndicats en matière de droit social.
Là où je les sens moins performants en revanche c'est dans la connaissance du système juridique. Et entre haranguer les salariés et défendre un dossier face aux conseillers prud'hommaux il y a un fossé.
B I U