Captivité d'Henri (XVIeme)
En 1625, François 1er et l'armée française ont pris une correction magistrale devant Pavie. Mieux: François réussit même à se faire capturer par l'ennemi Charles Quint. Un an plus tard il négocie sa libération et refile ses deux fils à Quint en gage de bonne foi. L'ainé François et le petit Henri (futur Henri II). Ils seront liberé 4 ans plus tard contre une rançon. Le jour de leur libération justement, leur geolier-nourrice dit à François combien il regrettera sa présence, combien il est désolé de n'avoir mieux pu le traiter bla bla bla. François, déjà rompu à la politesse curiale, répond qu'il est honoré de le connaitre, qu'il sera son ami éternel et bla bla bla. L'autre se retourne alors vers Henri, et tient le meme discours. Se produit alors une péripétie qu'aurait goûté Rabelais, le jeune prince lache en guise de réponse une série de flatulences sonores et de pets en cascades.
Sartre & Camus (XXeme)
Sartre prend un pot avec son ex-futur-meilleur ennemi Camus à St Germains. Ils ne sont pas vraiment assortis: Camus le beau gosse, élancé, teint mat, regard de velours. Sartre quant à lui est petit, malingre, avec un strabisme prononcé, et déjà le cheveux rare. Passent de jolies filles et Sartre se livre à son grand numero de charme, erudition, culture, sollicitude, humour. Bref Sartre se veut brillant. Camus, surpris de l'attitude de son compagnon, apres un moment lui glisse en aparté: "Pourquoi vous donnez vous tant de mal ?". Réponse de Sartre: "T'as vu ma gueule ?" (Sources: les carnets d'A. Camus)
Gide et Mauriac (XXeme)
Gide et Mauriac se sont écrit une durable et edifiante correspondance. Mauriac le catholique fervent mais à peu près modéré a tout fait pour persuader son ami André Gide de revenir du bon coté de la barriere, accessoirement catholique. Gide, pris entre ses pulsions homosexuelles et pédophiles, et son éducation protestante XXL, a lutté et resisté jusqu'au bout. Puis André Gide meurt. Le lendemain du décès, François Mauriac recoit un télégramme: "Il n'y a rien après -stop- Tu peux te dissiper -stop- A. Gide" (Sources: "André Gide, le messager" Pierre Lepape)