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Mon problème social, mes relations avec les autres.

36 ans 366
Aujourd'hui j'ai décidé de vous parler du problème qui me suit depuis toujours, qui fait de moi quelqu'un de très seul et peu apprécié. J'en parle ici car je ne  
sais pas à qui m'adresser, je ne sais pas si c'est grave, si je serai comprise...


Depuis l'école maternelle j'ai toujours été une fille extrèmement renfermée et solitaire. Je me suis toujours sentie très mal à l'aise avec les autres, pas à ma place, trop différente. Déjà toute petite je n'avais pas de copains-copines. Je n'en avais pas envie et la présence des autres enfants me gènait. J'apportait un livre pour m'occuper toute seule pendant les récréations, mon univers était dans mon immagination (très fertile), je m'inventait un autre monde ou j'étais heureuse.


Puis petit à petit les autres enfants on commencé à se moquer de moi, m'insulter, me prendre comme "tête de turc".... Moche, bête, grosse, sale... c'était ce que j'entendais au quotidien. De jour en jour ma confiance en moi diminuait et ma haine envers les autres enfants grandissait. Je n'ai jamais rien dit, je ne me suis jamais défendue car j'avais peur, j'ai toujours gardé ça pour moi car je me sentais incomprise. Mes parents me pensait simplement timide et étaient persuadés que ça allait s'arranger.


Puis arriva l'époque du collège, les pires années de ma vie. Dés la première semaine j'était déjà la cible de moqueries de tous... sans même avoir dit un mot. Je ne portais pas de marques, je n'était pas "branchée", je n'était pas jolie ni drole ni grande gueule. Je ne correspondais pas aux critères de poppularité alors j'étais moins que rien. Petit à petit les mots se sont transformés en coups, je me suis plainte à la directrice du collège qui m'a simplement dit "Mais regarde toi! C'est pas étonnant que les autres ne t'aiment pas... et puis tu n'a qu'à te défendre!" Incroyable mais pourtant vrai.


Lorsque j'avais 14 ans j'ai été victime d'une aggression sexuelle. J'ai pris mon courage à 2 mais pour aller porter plainte... pas facile. Une semaine après, l'aggressivité de mes camarades d'école s'est brutalement accentuée (je me demandais pourquoi), j'avais peur d'aller au collège et fesais semblant d'être malade pour ne pas y aller. J'ai vite appris que mon agresseur était le père d'un des caïds du collège et que celui ci était au courant pour ma plainte. Evidemment tout le monde me prenait pour une menteuse et s'acharnait sur moi pour que je retire ma plainte... j'ai tenu bon (la personne est en prison).


Suite à cette histoire j'ai fait une tentative de suicide et obtenue une dérogation pour changer d'établissement. Dans mon nouveau collège j'était de nouveau très seule mais on me laissais tranquille, je m'y sentais en sécurité.


Solitude, dépression, alcool, auto-mutilation... voià mon quotidien de la fin de mes années collège. Je jouait un rôle de jeune fille épanouie devant mes parents, je cachait ma véritable vie pour ne pas leur faire de la peine.


Les années ont passées et depuis ces évènements de l'eau a coulée sous les ponts. J'ai rencontré mon copain avec qui je suis depuis 4 ans et que j'aime plus que tout. Je suis dans une école ou personne ne me parle et j'ai quelques rares amis en dehors. Je supporte de moins en moins la compagnie des gens, dans la rue je me sent oppressée et j'ai du mal à respirer... dans le bus je panique quand quelqu'un s'installe à côté de moi... mes amis j'essaye de les voir le moins possible. La seule personne dont j'apprécie réellement la compagnie est mon copain, je suis vraiment heureuse en sa présence. J'ai l'impression d'être anormale, égoïste, monstrueuse. Je voudrais partir m'isoler au fond d'un désert, me couper du monde, ne plus avoir à croiser le regard des autres. Les choses ne vont pas en s'améliorant, je sais bien qu'un jour je finirais par ne plus arriver à sortir de chez moi... je ne sais plus quoi faire.


Dois-je aller consulter un psy? Quelqu'un pourrait-il comprendre ma situation sans me juger en mal? Suis-je vraiment une anormale? Y a t-il un nom attribué à ce mal être?


Merci de me répondre gentillement, je suis fragile et au bout du rouleau.
55 ans marseille 1215
bonjour , je t'ai laisse un message sur ton blog et je vais pas repeter ce que j'ai dit à propos de ton couple ..
pour ce qui est de ton malaise effectivement il faudrait que tu consultes un psychologue en premier lieu .
Le psychiatre ne va entamer avec toi qu'une therapie alors que je pense que tu as besoin d'etre ecoutee .Tu peux aller consulter à l'hopital ça te coutera mois cher .Il n'y a pas de honte à etre ce que tu es : la premiere question à te poser est : qui est normal ?? qu'est-ce que la normalite ?? tu aimes etre seule , ce n'est pas une tare , certains ont besoin de compagnie d'autre de solitude .
Ta solitude te permet d'etre creative d'apres ce que j'ai vu : alors utilises ton don .
Tu as subi un gros traumatisme qui peut expliquer ton etat de fragilite mais il n'est jamais trop tard pour se reprendre en main .
Tu es tres joli (ne te deplaise) , tu as un super look , ne te manque que la joie de vivre : as tu envie de la retrouver ?
Si oui fonceeee
allez bon courage et à bientot ;)
34 ans Lomme/Lille 661
Coucou veliana,

Ce que tu racontes , cela ressemble a mon histoire ( a part l'agression sexuelle)
J'étais déjà pas sociable , mais après avoir apprit que mon père est gay , ça a dérapé.
J'étais comme toi ( je le suis encore surement un peu)et j'ai été voir une psy , qui m'a beaucoup aidé , elle m'a clairement dit: " Les gens sont méchants , c'est l'instinct , c'est comme les animaux , si ils sentent que tu es blessée , ils te boufferont!".

Tu peux essayer d'aller voir quelqu'un sa t'aidera , je pense , après ton agression as tu eu un suivis psychologique?

En tout cas courage , je sais ce que c'est , on a l'impression d'être un éléctron libre , à coté de la plaque , complètement différent.Mais n'oublies pas que chaques personnes a sa place

;)
54 ans quelque part sur la terre 2527
bonjour , tout d'abord , tu as été courageuse de nous parler comme tu l as fait , tu es en réel souffrance et depuis toujours , il me semble qu'il est venu le temps d'entamer une thérapie pour panser tes blessures passées et pour faire ressortir tout ce mal qui te pése , ensuite de travailler sur la confiance en toi.
tu sais ton mal être , je l'ai eu et l'es encore , je sais ce que c'est quand on touche le fond , quand on est mal , j'ai moins même eu des années collèges pas vraiment réjouissantes et je suis une solitaire mais par choix car je préfére cela , à parler avec des personnes qui me jugeraient ou qui se servieraient de moi (j en ai fait l'experience donc je préfére rester loin du réel , d'ailleurs je fais une thérapie qui m'apprend à sortir du cadre du virtuel qui n'est pas mieux non plus )

tu sais personne ne te jugera ici , car nous avons tous un passage de notre vie chaotique et on comprend ce que tu rescens , alors ne baisse pas les bras .

tu as une force intérieure , rien qu 'à voir ce que tu as fait en déposant plainte , mais il est vrai que tu aurais du avoir un suivi psy à ce moment là car c'est une terrible épreuve .

alors pour ton bien être , entame si tu le veux , une thérapie qui va t'aider , j'en suis à ma deuxième car j'ai laché trop vite et je peux te dire que sans ça , je ne tiendrais pas le coup , ça m'aide à comprendre et à voir les choses réellement .bon courage en tout cas .
Bizz
36 ans 366
Merci de m'avoir répondu :kiss:

Je pense que je vais enfin oser franchir la porte d'un psy, j'espère que ça pourra m'aider.

Après mon aggression j'ai été suivie par 2 psychologues... le premier c'était l'horreur, il ne disait rien! Je m'installais en face de lui et il me disait "parlez moi". Comme j'étais timide et gènée je n'ai rien pu lui dire et au bout de 4 scéances de silence absolu j'ai abandonné.

Le deuxièmme me posait des questions très indiscrètes et notait tout ce que je lui répondait avec un air faussement intéressé. Il ne m'a jamais conseillée, jamais rassurée, jamais éclairée. Voilà pourquoi j'ai complètement arrèté les consultations chez les psychologues... il n'ont fait que me conforter dans ma sensation de mal être.

Maintenant j'espère pouvoir être réellement soutenue, vraiment comprise. Je voudrais trouver quelqu'un qui n'ait pas l'air de me considérer comme un cas social mais comme une personne à part entière.


Comment trouver un bon psy? Comment repérer la personne qui me convient?
58 ans 251
Nous avons certaines choses en commun. Mais je n'ai pas subi d'agression sexuelle comme toi, alors je ne peux pas me comparer à toi. C'est très dur ce que tu as vécu, tu dois en parler à quelqu'un , te faire aider.
Je suis aussi très solitaire depuis toujours, j'ai peur aussi quand quelqu'un s'assoit à côté de moi, j'ai peur de passer devant une terrasse de café, j'ai peur du regard des gens, j'ai peur quand quelqu'un vient me demander l'heure, j'ai peur de travailler devant des gens, de manger devant des gens, de vivre devant des gens ! Je suis ce qu'on appelle phobique sociale. Sur le forum des phobiques sociaux certains disent s'en sortir avec des thérapies comportementales et cognitives. Mon psy (analytique), m'a plutôt appris à vivre avec, à me dire que je suis comme ça et voila, je peux trouver mon bonheur quand même.
J'ai vu un tout premier psy il y a plus de 10 ans qui comme le tien, ne disait rien du tout. Je lui disais tout le temps en pleurant "la preuve que je suis rien qu'une conne c'est que vous ne dites rien". Silence en réponse ....
J'ai déménagé, donc ne l'ai plus vu.
Ensuite j'en ai vu un, tout le contraire, qui me donnait des "ordres". Pas vraiment des ordres, mais il me disait de faire des choses, et j'étais tellement mal, tellement au plus bas, que j'obéissais.
J'ai redéménagé, donc heureusement ne l'ai plus vu non plus.
Et j'ai enfin trouvé la perle rare, en demandant à mon généraliste de m'indiquer quelqu'un. Celui là m'écoute et me parle, travaille avec moi, m'aide à m'accepter comme je suis.
Bref il faut insister, en voir (des psys) jusqu'à trouver le bon. Celui avec qui tu sens quelque chose passer. Ce n'est pas facile au début, je trouve, de savoir si ça va coller car je suis tellement angoissée que je ne peux rien voir d'autre que cette angoisse. Mais lui, justement, m'a rassuré, et m'a dit un truc du genre "vous vous débrouillez très bien, tout va bien".
Bon courage !
54 ans quelque part sur la terre 2527
les psys , tu sais , c'est comme les paires de chaussures , faut en essayer plusieurs pour trouver le bon , et de ce côté ,j'ai eu de la chance , celle que j'ai , le feeling a passé de suite .
je suis arrivée à la première scéance , elle m'a dit bonjour , voilà comment va se dérouler la scéance , vous parlez de ce que vous voulez , je ne vous pose pas de questions , je ne vous force pas à me parler , si vous voulez aborder un sujet précis , je vous laisse gérer la scéance , ma première scéance a été douloureuse car j'ai tenté de résumer en gros mon passé et ensuite j'ai pris confiance et j'ai arrivé à m ouvrir .

les deux que tu as vu , je trouve qu ils ont mal agi car avec toi , dans ce cas d'agression, fallait t'amener à parler mais avec le tact et la douceur , car ils savent que c'est un gros traumatisme.
alors essaie de voir quelqu un d'autres et tu sais généralement , on se fait sa première idée sur la qualité d'écoute du spy à la première scéance .j'espère que tu en trouveras un qui saura te faire sortir ce mal en toi.

concernant les phobies sociales , oui certains arrivent à en sortir d'autres pas , mais je crois , qu une fois que tu seras libérer de ce qui te pése , déjà , tu devrais te sentir un peu mieux .
courage , bisous
57 ans Out of Africa... 4355
veliana a écrit:

Je jouait un rôle de jeune fille épanouie devant mes parents, je cachait ma véritable vie pour ne pas leur faire de la peine.


J'aimerais tout d'abord dire quelque chose en tant que mère : vous (les enfants) n'avez pas à nous protéger. Vous n'avez pas à croire que vous devez faire semblant d'être heureux si vous ne l'êtes pas pour ne pas nous faire de peine. Notre rôle de parent c'est d'être justement très présents quand vous n'allez pas bien, de vous soutenir, de vous aimer, de vous réconforter. C'est notre rôle, le votre c'est de pouvoir vous appuyer sur nous sans culpabiliser, sans croire que vous allez nous faire de la peine ou nous gêner.
Par rapport à ton histoire, j'aurais envie de te conseiller de te trouver un très bon psy qui va t'aider à exprimer tout ce que tu retiens en toi de colère, de tristesse, etc. Tu n'es ni anormale, ni égoïste, et encore moins monstrueuse. Tu as eu une enfance extrêmement douloureuse sans que personne ne prenne soin de toi apparemment.

Et comme le dit Leffetmère, il ne faut pas hésiter à essayer plusieurs psy si besoin est.
Les personnes qui choisissent ce métier ont eu une enfance douloureuse : certains ont réussis à mettre à jour leur souffrance d'autres ont encore des zones "d'ombres" donc ne peuvent pas être de bons psy.

Bon courage à toi
M
49 ans Lyon 58
Veliana
Oui biensure ! Il me semble que tu aurai du consulter un psychologue depuis longtemps déjà. Tu souffre vraiment de ce que tu appel ton "problème social" et il ne fait aucun doute pour moi qu'une psychothérapie t'aiderait beaucoup à mieux vivre avec toi-même et avec les autres.
La seule chose que je te conseil par rapport à ça c'est de bien te renseigner avant et de te faire conseiller un bon psy, si possible par quelqu'un qui a déjà fait une thérapie avec lui et qui connaît donc sa façon de travailler et les résultats de ce travail. Car des psy il y en a des bons et des moins bons.
A part ça n'hésite pas : fonce et fais toi aider par un professionnel, tu ne le regrettera pas !!!
35 ans nantes 82
salut a toi !
étrangement je me reconnai dans ce texte!
ce n'est pas de l'agoraphobie mais de la haine en vers les autres et surtout soi-même!
pourtant je n'ai vraiment pas vécu la meme chose que toi (qui je doit dire a du etre un enfer!)
j'ai toujours été très populaire, "cool", intriguante je pense, je n'ai jamais eu se probléme de rejet des autres.
néamoin c'est moi qui ai rejeté les autres...(ce qui les attirai comme des mouche!)
je me suis toujours demander quescequi a provoquer cette haine en vers le genre humain et le genre moi!
je l'ai compris récement, j'ai été éduqué par mon frère de 10ans mon ainer, qui lui meme c'est construit en tant que victime de pédophilie...je crois qu'il m'a reffiler sa haine et sa peur surtout des gens!

désormais j'essaye de m'en sortir, je provoque les rencontres, je fait beaucoup de festival, de concert...je me force a fréquenter du monde et au final, c'est de moin en moin dur de sortir je reprend confiance (trés légérement y a du boulot encore!)...

pour répondre a ta question : non je ne pense pas qu'il soit nécessaire de voir un psy-quelque chose... moi meme j'en ai vu des dizaine et des dizaines et toujours je les ai berné (sans le vouloir), un psy n'est qu'un outil pour s'en sortir quand on ne comprend pas la situation, or ici il n'y a rien a comprendre, il y a juste a réagir...pour cela il faut attraper très fermement son ptit coup entre ses deux main et s'auto regarder fixement dans les yeux ... pour avouer finalement
"mon copain, je l'aime, j'ai la prétention de penser que lui aussi, or il est humain, or il fait partie intégrante des "autres", et malgré cela c'est quelqu'un d'extra! donc finalement,il y en a d'autre des comme ca!!et pour le découvrir il faut que je sorte, que je decouvre que je me reprenne de gros gadin (mais cette foi ci je ne suis pas seul!) "

pfiou ca m'étonne de tant d'optimisme de ma part !
chloumpf'!

bon courage et t'inquiéte j'ai l'espérance de croire que cela se guéri!
[size=7]mais bon je peu me tromper ... qu'elle prétention de ma part, j'ai deja du mal avec moi meme ...[/size]
44 ans 298
Véliana: N'ai pas peur de te trouver en face d'un/e psy... je pense ue tu as le même pb que moi : tu n'ose pas parler et tu attends ue le psy fasse le premier pas...

Je peux te dire qu'il n'est pas facile d'être psy, moi je n'ai aps trouvé la perle rare, mais j'ai quand même persisté quelques séance, jusqu'à que je me sente vraiment miux. J'avais vidé mon sac. Ils sont là our t'écouter, je crois ue tous les psy attendrons de toi que tu parle, j'en ai rencontré suffisament pour pouvoir te dire ca...

Raconte nous la sutie des evenements... si tu as trouvé une oreille attentive chez un psy, ou non...

bisouxxxxxxx

Pauline
41 ans Vélizy 122
aller voir quelqu'un me semble être une bonne solution. Moi même je me suis résolue à le faire. Bon à savoir: les centres medico psychologiques sont gratuits si on consulte dans son secteur
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