Eveange a écrit:Bon, je vais vous apporter mon point de vur de documentaliste médicale :
Bon, je vais pour apporter mon point de vue de juriste pla (j'adore ces jets de carte de visite, ça fait un peu vieille france, façon jet de gants, mais bon on ne frappe pas les femmes donc jet de carte)
les scientifiques s'intéressent autant au sida qu'à la malaria... Y'a un numéro spécial du Lancet sur ces deux maladies tous les ans. Dans un cas comme dans l'autre la recherche sur le vaccin avance.
Les scientifiques s'interressent, oui. Après, les scientifiques sud américains, asiatiques et africains s'interressent énormément à ce problème. Après, les scientifiques européens et nord américains s'y interressent nettement moins. Parce qu'une partie de ces scientifiques travaille pour des labos privés et que developper un vaccin contre le palu c'est s'assurer une marge moindre qu'un vaccin contre le sida: pas assez solvables ma fille que sont les pays cibles. Concernant la recherche publique, ça fait suffisemment longtemps qu'on entend qu'ils manquent de crédits et qu'actuellement ce manque d'argent et la fuite des neuronnes de chez nous face aux méchants nords américains fait que cette recherche s'oriente vers une science appliquée et rapidement applicable. Bref, le publique dépend du privé, en partie.
Quand à dire que les labos privilégient l'argent à la santé, c'est enfoncer la porte d'Orléans grande ouvert (je sais c'est abscon cet exemple mais j'y passe tout à l'heure). L'exemple d'un laboratoire internationnalement connu ayant son siège social en suisse ui découvra accidentellement une substance capable de réduire le phénomène de métastases pour les tumeurs mamaires: après calcul, il faut décidé d'abandonner les travaux de recherches qui auraient duré encore quelques années pour un cout faramineux car le meme labo vendait un produit identique mais aux effets moins efficaces, un produit amortit depuis longtemps et qui donc rapporte.
Donc la rercherche avance, mais à vitesse variable.
Même si le vaccin contre la malaria ne fera pas recette dans la population civile celui qui le découvrira rentrera largement dans ses frais grâce aux ONG (et autres organismes destinés à sauvegarder notre bonne conscience nord-occidentale).
BIP.
Les frais de recherche sont collossaux. Un laboratoire internationnalement connu.. etc, proposa de ceder à l'OMS un traitement moderne et efficace pour la dingue, traitement qui existe bel et bien mais qui revient tellement cher à produire que ce labo décida de faire don du brevet, oui oui, don, à l'OMS. Refus poli de l'OMS qui n'a pas les fonds pour le produire. Car l'OMS comme l'UNESCO dépend de ses bailleurs de fond pour agir, et pourquoi un contribuable français donnerai des fonds pour produire ce traitement alors que le risque de succomber de la dingue dans le 4e arrondissement de Paris est plus que réduit ?
Après il est théoriquement possible pour les pays du 1/3 monde de produire des génériques de produits brevetés, c'est donc moin cher, lorsque c'est techniquement réalisable. Mais cette legislation est née de la lutte de certains pays (qui financièrement pouvaient se le permettre), comme le Brésil qui décida unilatéralement de produire des génériques d'antiviraux, comme l'afrique du sud qui fit de meme ce qui donna lieu a un procès alunissant en 2000 (sans fautes ce mot, non non) de 39 labos pharma invoquant une violation de leurs brevets.
Et que dire de l'affaire du cipro, un médicament contre le charbon que les usa voulaient acheter en grande quantité à Bayer, devant le prix de vente, les USA ont pensé à s'approvisioner en générique chez un autre fournisseur, ce qui aurai fait que ce générique aurait été dispo à un prix moindre pour le monde entier. Bayer a fait profil bas et a réduit son prix de vente pour les USA.
On peut aussi regarder les programmes de l'OMS de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en amérique du sud/afrique/asie qui risquent de tomber à l'eau car les lignes budgétaires sont approvisionnées à moins d'un 1/5 de ce qu'elles devraient etre.
Voir également le marchandage fait entre les pays riches et les labos pour que les pays en voie de dev (..) ne produisent pas de génériques: marchandage qui se résume à " toi ne pas produire générique ou moi demander au FMI qu'il cesse de financer ton déficit". Sans compter les gouvernements de pvd qui s'en contrefoutent.
Bref, en gros la santé est gérée non plus par l'OMS mais par l'OMC.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser même les maladies orphelines ne sont pas si orphelines que ça, les chercheurs mouillent leurs maillots tous les jours... (bon y'a peu de trouveurs et ça c'est moche...) Tout simplement parce qu'être le découvreur de la modification génétique qui entraine une maladie rare c'est laisser son nom dans l'histoire (bah oui c'est bien beau l'altruisme mais ils sont humains quand même).
Argument vrai mais sans poid face au reste.
gawan - sus aux médicamenteurs