Lorsque nous avons commencé les tentatives de PMA, mon mari a du subir plusieurs spermogrammes, une biochimie du sperme...
Ce sont de très mauvais souvenirs pour lui. A chaque fois il vivait cela comme une impression d'être jugé... Parce que malheureusement pour lui, les résultats n'étaient jamais normaux. Si le nombre et la mobilité étaient bons, en revanche le nombre de formes anormales était extrêmement élevé... (en raison d'une ectopie opérée bien trop tard) .Et moi je le vivais mal aussi, parce que je me disais que si moi je n'avais pas eu tous ces problèmes, il n'aurait peut être pas été obligé de subir tout ça.
Et entre une des gynécos que nous avons consultée qui ne trouvait rien de mieux que de lui faire des commentaires ironiques, un labo qui a jeté un prélèvement en oubliant de faire un examen et qui l'a obligé à recommencer, puis qui nous a fourni une paillette défectueuse, puis qui a inversé les chiffres nbre de ml / nbre de spermatozoïdes... on peut dire qu'il n'a pas été épargné...
Toutefois il s'agit d'un examen dont les résultats sont extrêmement variables d'une fois à l'autre. D'après le dernier gynéco que nous avons consulté, le stress jouerait une part importante dans le résultat.
J'en veux pour preuve l'exemple d'un couple que nous connaissons. Ils ont consulté pour une infertilité. On a diagnostiqué des problèmes d'ovulation chez mon amie et son mari avait un spermogramme qui le classait comme stérile (pas assez de spermatos, pas assez mobiles, trop de formes anormales). On leur a donc proposé une ICSI et dès la 1e tentative, ça a marché. Ils ont eu des jumeaux (un garçon et une fille). Environ un an plus tard, je vois mon amie enceinte et je lui demande si les tentatives n'ont pas été trop éprouvantes. Et elle me répond que cette fois-ci, ils ont utilisé la méthode la plus "traditionnelle" qui soit... ;) Pas mal pour un homme catalogué "stérile"... Comme il le dit avec humour : "heureusement que notre facteur est une femme, j'aurais eu des doutes..." :lol:
Il ne faut donc pas trop s'alarmer devant des résultats décevants. C'est toutefois bien plus facile à dire qu'à faire, les hommes ayant souvent tendance à mélanger "stérilité" avec "impuissance".