Le don d'embryon n'a rien a voir avec l'adoption d'un enfant et c'est d'autant plus c'est une aberration ce genre d'argument (pour les donneurs comme les receveurs) que la plupart des religions ne cautionnent pas le don de gamètes en général ( pour ça entre autres qu'en Italie, la legislation n'autorise pas ce genre de don). En outre, on ne peut avoir aucune info sur le donneur quand on est receveur et vice versa. On ne peut pas selectionner les critères de son donneur. C'est le Cecos, et uniquement lui, qui apparie receveur et donneur au mieux des caractéristiques physiques de chacun afin que l'enfant à venir puisse s'intégrer sans souci dans sa famille (ce qui peut etre très important, en particulier si ses parents ne veulent pas l'informer de son origine créatrice). D'ailleurs, aucune question relative à la religion, ou aux idées, valeurs des donneurs et receveurs n'est abordée lors des différenst entretiens préalables.
Pour l'adoption, au niveau international, il y a déjà un certains nombre de pays où la religion est le 1er critère pour prétendre à l'adoption d'un enfant de ce pays mais là encore, la plupart du temps, il ne s'agit pas d'une adoption au sens français du terme. L'adoption n'est pas plénière, l'enfant gardant son nom, sa filiation et ses droits d'origine.
En France, il faudra en avoir confirmation auprès de l'AE mais il me semble que la mère biologique ne peut prétendre à des critères religieux dans le choix des parents adoptants ( et inversement les parents adoptants ne peuvent exiger que la pupille françcaise qui leur serait confié soit de mère de confession particulière).
2 explications à ça:
-les pupilles de l'Etat francais sont, comme notre République, sans religion.
- la mère biologique ne peut avoir aucune info sur les parents adoptants (et vice versa) et abandonne tous droits sur son enfant le jour où elle l'abandonne.
Personnellement, j'estime que , dans le don ou l'adoption, seuls les parents qui vont prendre en charge, elever et chérir l'enfant ont le droit de lui transmettre leurs valeurs qu'elles soient familiales, religieuses ou autres. Le don ou l'adoption en font les seuls et uniques parents de l'enfant et à ce titre, ils sont donc les seuls à avoir le droit de choisir les valeurs qu'ils veulent voir transmettre à leurs enfants.
La seule situation dans laquelle je comprendrai la transmission de valeurs autres que celles des parents adoptifs seraient celle où des enfants se voient confiés à des tiers ( oncle/tante, parraine/marraine, grands parents, amis...) suite aux décès de leurs parents. Je comprendrai tout a fait que dans ce cas extrème, les parents recueillants aient à coeur de continuer le travail éducatif commencé par les parents disparus.