Ce n'était pas la première fois que je voyait ce titre caché dans la bibliothèque. Il ne m'attirait pas vraiment dans les rayons. Morgenstern, j'en ai lu quelques uns il
y a longtemps déjà. C'est de la littérature jeunesse, rien de péjoratif, mais j'ai tendance à lire des choses plus consistantes.
Mais là, quelque chose m'a dérangé : il était planté entre Monsieur Malaussène et Kamo et moi de Pennac. Et si il y a un truc que je déteste par dessus tout c'est les livres mal rangés dans une bibliothèque publique. Donc je le sors de sa cachette et m'apprête à le déplacer, et puisqu'il est déjà dans mes mains, autant en lire le résumé.
Rien de bien exhaustif : une description de la collection et un poème. J'aime pas ce genre de résumé. J'aime quand on me dit à quoi m'attendre. J'aime pas quand c'est un peu énigmatique, que l'on me force le feuilletage. Si le résumé me plait, je le feuillèterai votre bouquin, pas de soucis!
Mais bon, un peu intriguée quand même, pas suffisamment remontée contre les quatrièmes de couverture trop minimalistes, je feuillète. L'intérieur me plait. J'embarque.
Comme quoi.
Je le lis en une heure chrono en main.
C'est pas de la grande littérature. Ce n'est pas destiné à en être. Et c'est ça qui me surprend et à quoi j'accroche! C'est autobiographique! Et ça, je ne m'y attendais pas du tout. C'est juste une espèce de dissection personnelle organisée autour de questions telles que :
"Combien pèse un mère?" "Combien pèsent les regrets?"
C'était juste du sentiment de gros, brut, couché sur le papier.
Cela m'a fait du bien de lire des pensées qui parfois sont les miennes, de constater les similitudes, les différences, apercevoir un peu de naïveté aussi, des fois...
Bref, un livre à lire, un livre qui m'a presque arraché des larmes mais aussi un livre qui me rappelle que je ne suis pas seule qu'il y a plein de gens autour de moi, comme moi, et notamment sur ce forum...
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