sauterelle a écrit:
Le sujet que j'ai lancé est peut être mal tourné...
Je voulais savoir si certaines personnes étaient concernées par ces problèmes...Si en règle générale, sans être dans le cas présent, le gens avaient une idée de ce genre de souci...
Le radon,c'est mon exemple car je suis concernée..Alors oui j'y suis peut être éxposée faiblement...C'est peut être pas si grave...
Mais pour d'autres..comme le reportage, c'est honteux...
Juste une précision : je vais me procurer l'enregistrment de cette emission, ne l'ayant pas encore vue, mais de l'avis de toutes les personnes de ma connaissance, travaillant dans le milieu du nucléaire, qui l'ont vue, elle est orientée pour être une émission "à sensation". Des infos sont coupées ou sorties de leur contexte pour generer du scandale et des réactions vives des gens.
La réponse d'AREVA sur cette émission :
Citation:Mise au point sur la gestion des anciens sites miniers français d’uranium par AREVA
Suite à la diffusion par France 3 hier soir d’un document présentant de façon calomnieuse la gestion par AREVA des anciens sites miniers français d’uranium, le groupe tient à rétablir la vérité sur les activités mises en cause.
En France, l'extraction du minerai d'uranium s'est achevée en 2001, à la suite de l'épuisement des gisements exploitables. L’uranium extrait provenait de 210 mines réparties sur l’ensemble du territoire. Plus de la moitié de ces sites avaient été exploités par d’autres opérateurs qu’AREVA (associations de collectivités, pétroliers, autres mineurs…).
L’Etat a confié à un seul acteur le réaménagement des anciens sites miniers d’uranium français. AREVA assume volontiers cette responsabilité parce qu’elle fait appel à sa connaissance reconnue de l’uranium naturel et à ses engagements en matière de responsabilité sociale.
Avec un budget réaménagement de 4 à 5 millions d’euros par an, AREVA mobilise en permanence 100 spécialistes (santé, radioprotection, géologie, environnement) sur le sujet. Chaque année, près de 10 000 analyses et des milliers de prélèvements sont réalisés par AREVA ou par les DRIRE (Directions régionales de l'industrie, de la recherche et de l'environnement).
Le réaménagement et le suivi environnemental des anciennes mines sont effectués suivant une méthodologie rigoureuse et reconnue, tant par les autorités nationales qu’au niveau international. Cette activité est contrôlée par les DRIRE, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) et les DDASS (Directions départementales des affaires sanitaires et sociales).
Fidèle à sa politique d’ouverture et de transparence, AREVA entretient des relations régulières avec les élus locaux, les associations et les riverains dans une démarche de dialogue permanent. AREVA participe aux structures de concertation (commissions locales d’information et de surveillance) et d’études (groupes d’expertise pluralistes regroupant une quinzaine de groupes d’experts scientifiques et associatifs de cinq nationalités) qui ont été créées à proximité des sites miniers pour répondre aux interrogations ou aux inquiétudes exprimées par les riverains.
A l’époque de la fermeture des mines, la réglementation sur l’exposition du public fixait la limite à 5 millisieverts (mSv) par an ajoutés au milieu naturel. Cette limite a été ramenée à 1 mSv par an en 2004. AREVA suit scrupuleusement cette réglementation appliquée à toute l’industrie du nucléaire. Il convient de noter que les études épidémiologiques n’ont montré aucun effet sur la santé en dessous de 100 mSv.
Il est aussi important de souligner que la radioactivité est présente naturellement dans l’environnement. En France, 70 % de la radioactivité à laquelle est exposé un individu est d’origine naturelle et 30 % relèvent de l’exposition médicale. La dose moyenne annuelle d’origine naturelle reçue par un individu est de 2,4 mSv. Dans certaines régions, comme le Limousin et une grande partie de la Bretagne, la radioactivité naturelle peut atteindre des niveaux bien supérieurs à celle des stériles miniers - roches pas ou très faiblement radioactives - qui recouvrent les mines d’uranium et qui ont pu être utilisés occasionnellement dans le domaine public dans le but, par exemple, de réaliser des remblais de chemins, des parkings, des sous-bassements ou des ronds-points.
AREVA poursuivra la surveillance scrupuleuse des anciens sites miniers dans une logique de progrès continu. Le groupe continuera par ailleurs d’informer le public sur cette activité, notamment à travers les nombreuses structures locales d’échange que France 3 a délibérément omis d’évoquer.
Donc attention à la manipulation, hein.
Pour répondre à une autre des tes questions : je suis concernée, devant intervenir dans les zones chaudes de notre base ou dans celles des centrales nucléaires. Nous sommes protégés et suivis. La réglementation nous impose une dose maxi à prendre par an. Cette dose a été fixée légalement et est, d'après les études, largement inférieure à ce qui est dommageable. Sachant cela, et bien que je ne m'y "promène pas" (Démarche ALARA [As Low As Reasonnable Achievable] en place dans le nucléaire : tu dois tout faire, et ton employeur avec toi, pour que tes équipes prennent le moins de dose possible), cela ne m'empêche pas de dormir, très loin de là.
Au bas du lien de la réponse d'AREVA, il y a un document fort interessant qui parle de la radioactivité et de la radiopro. Je vous invite à le lire il est très interessant, notamment sur les origines et proportions radioactivités naturelle et "articielle" (induite par l'industrie et le medical).
Juste quelques chiffres : on se prend en moyenne 30 fois plus de dose lorsqu'on fait une radio de poumons que lorsqu'on va sur une centrale nucléaire (à nuancer, le moyennade a du être fait une des intervenants "hors zones chaudes" aussi). D'après mon experience, Pour les personnes allant dans les BK et BR, c'est seulement kif kif.
Cependant la dose prise lors d'une radio des poumons est elle même 5 à 10 fois inférieure à la dose moyenne prise par chaque personne vivant en France par la simple irradiation naturelle.