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Dépressive refoulée, je craque

44 ans Martinique 37
Salut tout le monde!
Ca fait longtemps que je n'ai pas pianoté sur mon fofo préféré!
Mais voilà, je craque. Je craque vraiment.

D'habitude je suis à peu près bien, et je peux  
gérer, garder la sourire et affronter chaque épreuve debout.
Je suis dépressive depuis que j'ai 11 ans, en réalité. J'ai été diagnostiquée comme telle, et je n'ai jamais réussi à suivre un traitement au bout (je hais les médocs).

J'attendais simplement que ma vie change. Je me disais que quand j'aurais dans ma vie un homme qui m'aime comme je suis, un travail stable, des enfants... je serais comblée et que par conséquent je perdrais tout le poids que j'ai en surplus.

Mais voilà.
Je suis comblée. J'ai tout ce que j'ai toujours souhaité. Je me suis mariée, je travaille, j'attends mon troisième enfant.
Alors pourquoi est-ce que je replonge? Je suis dans une lente descente aux enfers depuis deux ou trois ans.
Je n'arrive plus à jouer la comédie. A faire celle qui va bien.
Je n'arrive plus à bosser, mon esprit est en eaux trouble.
Je pleure, toute seule sans raison.
J'avais 22 ans la dernière fois que j'ai fait une crise.
Aujourd'hui, j'ai des enfants, un travail, je ne peux pas me permettre ce genre de délire!
Et c'est d'autant plus difficile que je culpabilise énormément. Mon mari se demande si je suis malheureuse avec lui... Il se croit responsable. Alors je discute avec lui. Je lui parle, et lui me répond bien sûr d'aller voir le psy.


Mais on va voir un psy afin qu'il nous dise ce qui ne va pas.
Moi je sais ce qui ne va pas. Je sais absolument tout ce que je traîne!
Je m'en suis confiée à ma mère, à mon mari.
Je pensais que si j'arrivais enfin à vider mon sac (qui je vous assure, est plein plus qu'au ras bord), je me sentirais moins écorchée vive. Ca ne marche pas.

Et quand j'arrive devant le médecin, quel qu'il soit, je me retrouve dans l'impossibilité d'être vraie. Je n'arrive pas à me montrer vulnérable.
Pour moi, que l'on découvre ma détresse est bien plus grave que ma détresse elle-même. Alors, je fais ma fofolle, je blague, je souris... et au fond de moi je hurle.

Je ne suis pas si je suis bien claire. C'est sûrement de l'orgueil, mais ce n'est pas comme ça que je le ressens. Je n'aime pas me sentir vulnérable, ni sentir la moindre compassion dans le regard d'autrui.
Et ça m'a joué des tours cette année.
Je voulais montrer que j'avais la pêche, résultat, on m'a confiée des responsabilités que je n'ai pas osé refuser, j'ai servi d'appui alors que moi je me noyais.
J'ai réussis à donner le change à mon entourage quand j'ai commencé à craquer parce que je peux tout mettre sur le dos de ma grossesse... mais je vous assure que c'est faux.


J'ai l'impression que je touche le fond. J'ai mis pendant des années mon poids sur le compte de la dépression.
Aujourd'hui je sais que c'est faux. Et si ça a jamais été vrai, en tout cas je suis sûre que ça ne l'est plus.
Je confondais cause et conséquence.
Aujourd'hui je m'en fous de mon poids. J'aimerais juste vivre.

Merci de m'avoir laissée une petite place où je peux m'exprimer. Je respire déjà mieux.
38 ans Orgrimmar 6511
:kiss:
L'arrivée de ton bébé va te donner une nouvelle raison d'être heureuse.
Au boulot, dis-leur carrément que tu ne veux plus autant de responsabilités, et si tu ne veux pas leur montrer ta fragilité dis leur que 3enfants ça occupe et que tu veux etre plus disponible pour eux (c'est crédible et surement vrai^^)

Je t'envoie plein de courage, parce que , me reconnaissant un peu dans tes mots, je ne vois pas comment t'aider vu que je n'arrive pas à m'aider moi meme.

Fais-tu du Yoga, ou autre activité relaxante? J'en ai parlé avec une amie qui en fait depuis longtemps, et apparement, ca peut aider à guérir la dépression...

Bisous!
57 ans Out of Africa... 4355
Savoir ne suffit pas toujours pour aller mieux

Je t'invite à aller faire un tour sur le site d'Alice Miller.

Bon courage
F
41 ans Lorraine 791
Euh.. Désolée de dire ça mais l'acouchement risque de ne pas résoudre le problème. La présence d'une dépression du pré-partum acroit le risque de dépression du post-partum.

Bon, tu nous dis que tu es dépressive depuis tes 11 ans, concernant les anti-dépresseurs, ils sont là pour aider pendant une thérapie mais ne sont pas censés faire le boulot tout seuls.
Il y a un problème d'acceptation de la souffrance, de ta souffrane, il faut que tu saches que tu as le droit de souffrir, d'être mal, dépressive. La dépression est une maladie, pas un luxe uniquement accessibles aux personnes seules, qui ont été agressées, abusées, qui touchent le SMIC (ou même pas)...
Tu as le droit d'avoir de la chance de certains côtés (mari, enfants, boulot...) et pourtant de ne pas accepter ton passé, ce n'est pas de ta faute si je-ne-sais-quoi te hantes.

Bien sûr, je te renvoie vers une psychothérapie mais encore une fois (je n'arrête pas de le dire dans plein de posts), si tes autres essais de psychothérapies n'ont pas fonctionnés c'est parce que ce n'était pas le bon psy ou le bon moment, il n'y a pas de culpabilité à avoir. Ta défense face aux psy est normal (et si tu savais à quel point elle est fréquente... c'est normal), le tout c'est de trouver le bon, celui avec qui tu pourras parler, pas forcément tout balancer à la première séance mais celui avec qui tu sentiras que tu pourras avancer main dans la main, à ton rythme.

Tu dis:
Citation:
Mais on va voir un psy afin qu'il nous dise ce qui ne va pas.
Moi je sais ce qui ne va pas. Je sais absolument tout ce que je traîne!

Non, on va voir un psy afin qu'il nous aide à nous soigner nous même de ce qui nous fait souffrir.
Au vu de tout ce que tu viens de dire, je te déconseillerai les thérapies psychanalytiques (tu blablates quasiment toute seule), mais je te conseillerai plutôt une TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale) et même plus: de faire la tournée des psy de ta ville (même juste pour une séance) jusqu'à ce qu'il y en ait un qui te plaise, avec qui tu sens un contact, qu'il y a quelque chose qui se passe.

Tu dis "J'aimerai juste vivre", je te comprends, tu es en mode survie, tes sentiments déconnent, tu es fatiguée, ça va de paire avec la dépression: rassures-toi, tout cela se soigne, même si c'est long et parfois dur.
Non, ce n'est pas facile, non ce ne sera probablement pas encore facile pendant un moment, oui, accroches-toi, oui tu peux te faire aider efficacement.

PS: Tiens nous au courant, stp.
bonjour à toi...

j'ai eu de grandes périodes de dépressions durant ma vie...
en 1984, puis en 2000, en 2002 (là ça a duré 6 ans et demi), ça commençait à aller mieux et bien non, séparation avec mon ex, décès de mon père, je replonge la tête la première
les anti depresseurs, c pire que le mal !!! prise de poids, absence de libido, je dormais tout le temps, coupée de tout, plus de vie sociale, enfin je n'en prends plus mais toujours des anti anxiolitiques et des somnifères...
peut etre ton problème est il hormonal ?
fais une prise de sang, tu manques peut être de quelque chose (magnésium), ou un problème endocrinient....
un psychologue ? j'en ai fait 3, j'ai du mal tomber car j'en suis dégoutée à vie, ils me jugeaint, alors que j'en avais pas franchement besoin !!!
déjà si tu as des personnes avec qui parler c'est bien ....
et ici tu seras écoutée et jamais jugée et si tu veux correspondre, pas de problèmes, moi c'est pareil, j'ai besoin de communiquer !!!
bon courage et bises à toi
Cathy
B I U