Je pense qu’il y a un peu des deux… d’une part, il y a stigmatisation de la différence, d’autre part, il y a de l’hypersensibilité et le phénomène « tête à claque ».
Je rajouterais une troisième chose : il y a aussi (je ne dis pas chez tout le monde) une « victimisation » : tout ce qui ne va pas dans ses relations avec les autres est du à sa différence (ici : être gros). Et la personne ne s’interroge même plus sur son propre comportement en société…
Pour prendre un exemple : un gars, avec qui j’étais assez amie, s’est un jour « découvert » homo. Certains de ses amis (« des vrai mâles ») se sont détourné de lui voir on été carrément méchants. C’était clairement de l’homophobie, et il en a été profondément marqué.
Mais il a adopté un comportement très limite, du genre : inviter son petit ami au resto avec nous (pourquoi pas), et lui rouler des pelles devant tout le monde la moitié du temps (pas une fois hein, quasi tout le temps) ou encore nous raconter ses histoires de culs dans le moindre détail, toujours au resto, devant tout le monde.
J’étais personnellement choquée, et je lui ai dit. Exactement comme je l’aurais dit à un hétéro qui aurait fait la même chose. Mais lui l’as pris comme si j’avais dit : «je suis gênée que les gens voient que je côtoie un homo ». Alors que ce n’étais pas çà qui me dérangeait, mais le fait qu’il ne sache pas se tenir un minimum.
Et plusieurs personnes m’ont dit la même chose : c’est impossible de lui faire la moindre remarque parce sinon, il l’interprète automatiquement comme de l’homophobie.