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Refus d'inséminer une femme avec le sperme de son mari mort

48 ans 1805
Hello,
Ce qui me gêne dans cette démarche d'insémination après la mort du mari, ce n'est pas que le gosse ne connaîtra jamais son père - non - c'est la raison  
profonde de la femme à vouloir se faire inséminer + ce que l'enfant traduira, lui, de cette situation.

Parce que subir cette insémination si particulière n'a pas pour seule explication le désir éventuelle de continuer de fonder la famille comme le voulait la mère et le père de son vivant. Non, pour avoir vécu la mort d'un être très proche, je crois que cet acte de la part de la maman est fortement lié à un désir de prolonger le papa en vie (et pourtant décédé), voire même un refus d'accepter la mort du conjoint. Après, quand bien même la mère soit plus équilibrée que je ne pourrais le croire, qui sait comment l'enfant percevra cette situation?

Parce que même si la mère est la plus raisonnée et réfléchie sur le sujet, il y a de fortes chances que son enfant perçoive qu'il a été le fruit d'une grande souffrance (le décès, la douleur, la tristesse). Et ça je pense que c'est carrément dramatique et pour le gosse et pour la mère. Pour peu que l'enfant ressemble au papa physiquement comme dans sa gestuelle, arriver à identifier son fils ou sa fille en tant qu'individu propre et non comme une copie du papa mort, me paraît très compliqué à réaliser. C'est un peu comme l'enfant qui porte le prénom d'un être cher décédé...il porte sur son épaule la douleur et la souffrance qui sont liées autour de l'être perdu. Il porte sur son épaule la mort de l'être perdu. Ca me rappelle un gamin qui était dans ma classe et qui portait le prénom de son oncle mort il y avait qqes années déjà...et bé le gosse il avait ce qu'on appelle un dédoublement de personnalité, il se prenait pour l'oncle...Et en plus il paraît qu'il était aussi doué que son oncle.....

Tout ça pour dire que même si la mère qui se fait inséminer a bien réfléchi à la question et est consciente des risques que cela implique pour son enfant, il faut aussi que l'enfant arrive à se détacher de la mort de son papa (et de la souffrance que cela a impliqué pour la famille).
Parce qu'on le veuille ou non, cet enfant sera le symbole du papa décédé (même si la mère a fait son deuil).
Et ça c'est très lourd à porter pour un gamin.
40 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
Dans ce cas, il en est de même pour tous les enfants nés juste après ou juste avant le décès d'un de leurs parents non?
48 ans 1805
Non, pour moi la situation n'est pas du tout la même. Dans les cas que tu dis Marymorgane ce n'est pas la mère qui décide de symboliser le décès par un enfant. C'est là toute la différence. L'enfant naîtra dans un contexte probablement de douleur mais ne portera pas le poids de "prolonger" la papa...
40 ans Niort, Deux-Sèvres 3657
Mais qui dit que la mère décide de syboliser le décès par un enfant? N'est-ce pas un peu hatif de dire ça sans savoir? Et dans ce cas, les enfants dont les mères meurent en couche doivent ils etre mis à la DDASS pour ne pas subir la haine de leur père pour avoir tué sa femme?
B I U