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Refus d'inséminer une femme avec le sperme de son mari mort

57 ans Out of Africa... 4355
karen a écrit:


Donc si on transpose l'affaire au refus d'un couple obèse / homo, vous seriez d'accord pour dire aussi

Citation:
Pour moi la justice à pris  
la bonne décision : on ne "joue" pas avec la vie d'un enfant. Les enfants ne sont pas là juste pour répondre aux besoins / souffrances de leurs parents
? ...


Je ne vois pas le parallèle entre cette histoire et un couple de personnes obèses :shock:
Quant aux couples homo - le seul que je connaisse, deux femmes - elle n'ont pas exlu le père qui a tissé un lien avec l'enfant. Et pour ma part, je ne vois rien de "morbide" dans un couple homo. Rien n'empêche par ailleurs l'un des deux d'assumer la fonction paternelle et ou / maternelle
53 ans strasbourg 6049
Câline a écrit:
louis_cyfer a écrit:
.

et que dire alors des enfants qui sont illégitimes etc. ils vivent souvent dans un mensonge permanent. qu'est ce qui est mieux? vivre dans le mensonge ou avoir un père décédé avant la naissance? parce que là en cas de test de paternité, l'enfant, il saura avec certitude qu'il vient d'un couple qui s'est aimé...


La question pour moi n'est pas savoir quelle histoire sordide peut être la mieux pour un enfant.
Mais quand on peut éviter le sordide, autant le faire.
Cette femme a aimé profondément un homme mort dont elle a,semble t'il, beaucoup de mal à faire le deuil. De cet homme mort elle veut un enfant.
Quel peut être le devenir d'un enfant dont le père est mort avant même la conception et dont la mère semble faire une obsession ?
Pourquoi imposer le manque de père dès le départ à l'enfant ?
Comment peut on croire qu'un père ce n'est pas important ?


@toad : oui j'ai compris, ce que j'ai dit n'est pas contradictoire avec la vision de la maman. elle peut le ressentir comme ca aussi et penser uniquement à ce que son enfant ressentira.

@câline : j'ai jamais dit qu'un père n'était pas important mais il n'est pas essentiel d'avoir les deux parents biologiques avec soi pour se construire. c'est dans ce sens là que je l'entendais. pourquoi lui imposer ca? ben comme je le disais plus haut, faire un enfant est toujours une histoire d'adultes, et parfois que d'un seul adulte. c'est pareil dans d'autres situations ;)
57 ans Out of Africa... 4355
louis_cyfer a écrit:
@câline : j'ai jamais dit qu'un père n'était pas important mais il n'est pas essentiel d'avoir les deux parents biologiques avec soi pour se construire.


La femme qui "tombe" enceinte et dont le mari se carapate dès l'annonce de la nouvelle ou ensuite, la femme dont le mari meure après la conception de l'enfant ou durant l'enfance de ce dernier, etc... la femme n'a rien prévu et doit composer avec la réalité de la vie.
La, cette femme SAIT que son mari est mort (l'a t'elle seulement admis ? Pas sur.) mais elle veut absolument un enfant.
Elle va lui trouver un père de substitution ? Elle y pense déjà ?
Alors pourquoi plutôt ne pas faire le deuil douloureux de ce mari mort pour ensuite construire une nouvelle histoire d'amour et avoir un enfant avec un homme vivant ? Pourquoi absolument avec cet homme MORT ?

Je ne nie pas la souffrance de cette femme, mais je trouve "normal" que la justice mette un "frein" au désir de cette femme.
53 ans strasbourg 6049
ben j'ai plutot l'impression que la réserve sur ce cas vient du fait qu'il est mort. parce que dans les cas que tu cites y'a pas que les messieurs qui se carapate, parfois ce sont les femmes et comme je l'ai cité, certaines cherchent absolument un donneur anonyme

donc dans mon esprit ca revient au mm, l'homme de base n'est pas là. ensuite je comprends qu'on pense que prendre le sperme d'un mort soit quelque chose de totalement tabou, il y a dans l'esprit de beaucoup le côté "morbide". pour moi pas, c'est un donneur comme un autre, on lui a pas prélevé après sa mort, il l'a donné volontairement de son vivant, la différence me semble phénoménale.
37 ans A l'envers du Miroir 2133
CuteVengeance a écrit:
Oui mais voilà,quand ton père est mort avant ta naissance,tu sais qu'il était vivant au moment de ta conception,alors que mort ca dois quand meme faire vraiment bizarre en tant qu'enfant d'apprendre ca ...

C'est morbide comme idée. Et je pense que oui,ca peut etre traumatisant ! Déjà que naitre sans père,c'est dur,alors si ce dernier était mort,ne t'a meme pas concu volontairement,c'est 1000 fois pire selon moi.


Notre père est mort avant notre naissance, qu'il ait été vivant au moment de notre conception ou pas ne change rien, dans tout les cas il est mort, absent de notre vie. Notre père n'est qu'une idée abstraite, pas une réalité, et notre propre conception est encore moins concrète. Pour moi, ça ne change rien.
Au final, je ne vois pas ce qu'il y a de morbide à l'idée de vouloir prolonger l'amour qu'ils ont eut en concrétisant le projet d'enfant. Ce serait le fruit d'un amour, comme pour un enfant dont le père est mort avant la naissance. Parce que bon, trouver morbide de vouloir l'enfant d'un défunt .. Ça voudrait dire que les femmes qui n'avortent pas après le décès de leurs maris s'accrochent et ne veulent pas faire leurs deuil. Dire que ce sera mauvais pour l'enfant, etc, c'est juste transposer, et dire n'importe quoi. Ce n'est pas parce que VOUS le vivez comme ça, sans être dans le cas, sans lire dans l'avenir, que les choses vont se passer ainsi. Comme l'a dit Karen, plein de mère s'accrochent à leur enfant, que le père soit mort, enfuis, ou pas ..

Au final, ce que je retiens, c'est qu'il était voulu cet enfant, ce n'est pas faire un enfant dans le dos de son mari mort, il avait volontairement donné son sperme à cette fin. Vouloir concrétiser un projet d'amour ce n'est pas s'accrocher à un mort ! Vouloir un enfant de cet homme, parce qu'ils le voulaient, parce qu'ils s'aimaient, pourquoi ça vous choque ?!
Bon, concernant le chapitre de la loi, c'est autre chose, peut être devrait elle évoluer avec les progrès de la science ..
57 ans Out of Africa... 4355
louis_cyfer a écrit:
parfois ce sont les femmes et comme je l'ai cité, certaines cherchent absolument un donneur anonyme
.


Pour moi - et ça m'appartient - on est déjà dans ces cas là dans la dérive.
"Enfant objet", voilà à quoi ça me fait penser

Citation:
on lui a pas prélevé après sa mort, il l'a donné volontairement de son vivant, la différence me semble phénoménale

Apparemment cet hommme avait fait ce prélèvement au cas où il serait stérile après les soins,pas au cas ou il mourrait.

Après, comme les autres, je réagis en fonction de mon ressenti
57 ans Out of Africa... 4355
Pavot a écrit:
Vouloir un enfant de cet homme, parce qu'ils le voulaient, parce qu'ils s'aimaient, pourquoi ça vous choque ?!
..


Et si c'était la femme qui était morte, l'homme aurait cherché une mère porteuse pour avoir un enfant de sa femme décédée ?

Oui, les femmes peuvent faire des bébés toutes seule, pour autant, trouver ça normal, voire sain moi ça me laisse sur le c** !

Citation:
Ça voudrait dire que les femmes qui n'avortent pas après le décès de leurs maris s'accrochent et ne veulent pas faire leurs deuil.

Non ça veut dire que ces femmes là sont face à une réalité qu'elle n'ont pas souhaité pour leur enfant.
Là, cette femme, consciemment veut un enfant d'un homme mort.
A
112 ans 6176
louis_cyfer a écrit:
donc dans mon esprit ca revient au mm, l'homme de base n'est pas là. ensuite je comprends qu'on pense que prendre le sperme d'un mort soit quelque chose de totalement tabou, il y a dans l'esprit de beaucoup le côté "morbide". pour moi pas, c'est un donneur comme un autre, on lui a pas prélevé après sa mort, il l'a donné volontairement de son vivant, la différence me semble phénoménale.


Il n'a rien donné ce brave homme, il a juste fait une auto-conservation dans le but de pouvoir utiliser ses propres paillettes pour procréer au cas où il deviendrait stérile ( et pas pour qu'on puisse s'en servir au cas où il décederait).

Ca n'a donc rien à voir avec les donneurs qui abandonnent par voie de justice,tous droits sur leurs gamètes au profit d'un receveur désigné par le cecos. D'ailleurs on notera au passage que c'est le receveur du don,et non son epouse, qui a tous les droits sur le don accordé par le cecos.Il peut changer d'epouse entre temps, les paillettes accordées restent siennes, et il pourra s'en servir avec sa nouvelle epouse( son ex femme,en revanche, n'aura aucunement le droit de s'en servir même si elle a fait les demarches à l'epoque pour obtenir ce don avec son ex mari).

Un homme conserve l'entière propriété de ses gamètes, lui et personne d'autre, et le fait qu'il soit mort n'y change rien. S'il etait toujours vivant et qu'il ait divorcé de sa femme, il ne viendrait à l'idée de personne qu'on puisse autoriser son ex femme a se servir des paillettes de son ex mari pour faire un enfant sous pretexte qu'ils ont eu au moment de l'autoconservation des gamètes, un projet de parentalité ?

Je vous retourne la question . En admettant qu'on puisse congeler vos ovocytes et que vous décédiez. Accepteriez vous que votre conjoint fasse tenter une fiv ( par le biais d'un mère porteuse donc à l'etranger) pour avoir un enfant de vous au delà de votre mort ?

ps: et puis d'un point de vue légal, ça autoriserait un homme a être reconnu père d'enfant ( voir de fratrie) né(é) des années et des années après sa mort.
A
112 ans 6176
j'avais pas lu tes messages, Caline, posté pendant que j'ecrivais mais je vois qu'on a eu certaines reflexions en commun :)
57 ans Out of Africa... 4355
trisss a écrit:
Caline, posté pendant que j'ecrivais mais je vois qu'on a eu certaines reflexions en commun :)



Tout arrive Triss, tout arrive :D


Citation:
ps: et puis d'un point de vue légal, ça autoriserait un homme a être reconnu père d'enfant ( voir de fratrie) né(é) des années et des années après sa mort


Quand on commence à trouver "normal" les "dérives", où est la fin ? ;)

On peut - à mon avis - comprendre l'immense douleur de cette femme qui n'a pu concrétiser son souhait d'avoir un enfant avec cet homme qu'elle aimait, mort trop tôt, sans pour autant l'autoriser à répondre à son "fantamse" d'aujourd'hui
F
41 ans Lorraine 791
Câline a écrit:
On peut - à mon avis - comprendre l'immense douleur de cette femme qui n'a pu concrétiser son souhait d'avoir un enfant avec cet homme qu'elle aimait, mort trop tôt, sans pour autant l'autoriser à répondre à son "fantamse" d'aujourd'hui


Tout à fait d'accord, et avec le reste de ce que tu as dit d'ailleurs.
49 ans 17521
Câline a écrit:
karen a écrit:


Donc si on transpose l'affaire au refus d'un couple obèse / homo, vous seriez d'accord pour dire aussi

Citation:
Pour moi la justice à pris la bonne décision : on ne "joue" pas avec la vie d'un enfant. Les enfants ne sont pas là juste pour répondre aux besoins / souffrances de leurs parents
? ...


Je ne vois pas le parallèle entre cette histoire et un couple de personnes obèses :shock:
Quant aux couples homo - le seul que je connaisse, deux femmes - elle n'ont pas exlu le père qui a tissé un lien avec l'enfant. Et pour ma part, je ne vois rien de "morbide" dans un couple homo. Rien n'empêche par ailleurs l'un des deux d'assumer la fonction paternelle et ou / maternelle


Je parlais des préjugés à l'encontre des histoires/couples/familles atypiques... ne mélange pas tout, et ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit...

Pour cette femme, on part du principe que c'est malsain, qu'elle veut remplacer son défunt mari par un enfant, qu'elle va l'étouffer, qu'il va être barjot à cause de sa conception...

De même qu'on part du principe, quand on refuse à des obèses d'adopter, qu'ils vont mourir plus rapidement que des non-obèses, et qu'il ne faut pas donner ce genre de parents à des enfants...

Ou les détracteurs de l'adoption par les gays qui estiment que les enfants manqueront d'ouverture sur l'autre sexe, qu'ils vont devenir gays eux-même, qu'on va se moquer d'eux à l'école, etc...

Tout ça, ce sont des exemples de préjugés... mais pas une seconde on accepte de se dire que ça pourrait parfaitement bien se passer... Depuis le début, c'est ce que je dis, avec les exemples en question, mais je dois mal m'exprimer...

Trisss a écrit:
Je vous retourne la question . En admettant qu'on puisse congeler vos ovocytes et que vous décédiez. Accepteriez vous que votre conjoint fasse tenter une fiv ( par le biais d'un mère porteuse donc à l'etranger) pour avoir un enfant de vous au delà de votre mort ?


Ah oui, pour moi c'est une évidence... dans la mesure où nous aurions eu un projet d'enfant, ça me semblerait totalement normale que mon conjoint aille au bout et puisse avoir cet enfant, notre enfant...
35 ans 233
En fait, j'ai plusieurs avis sur cette décision :

- D'un côté, c'est vrai qu'il a probabilité pour que cet enfant devienne une sorte de substitut du père.
- Un enfant serait orphelin de père avant même sa conception (essayer d'expliquer ça à un enfant)
- Deuil difficile pour la mère

Mais d'un autre :

- Il ne serait pas le seul enfant à grandir sans Papa (nombre d'enfants abandonné ou même décès du père pendant la grossesse)
- Je ne sais pas pour cette femme mais pour d'autres, si il s'agit du premier enfant, c'est peut être une idée stupide de ma part mais au moins, il y aurait une continuité dans la descendance du défunt...

Biz
53 ans strasbourg 6049
karen a écrit:
Trisss a écrit:
Je vous retourne la question . En admettant qu'on puisse congeler vos ovocytes et que vous décédiez. Accepteriez vous que votre conjoint fasse tenter une fiv ( par le biais d'un mère porteuse donc à l'etranger) pour avoir un enfant de vous au delà de votre mort ?


Ah oui, pour moi c'est une évidence... dans la mesure où nous aurions eu un projet d'enfant, ça me semblerait totalement normale que mon conjoint aille au bout et puisse avoir cet enfant, notre enfant...


idem. je ne vois pas en quoi c'est différent entre moi et un homme.
A
112 ans 6176
ma question ne portait pas sur le fait que ça puisse etre différent entre un homme et une femme, hein ;) mais juste sur le fait de savoir si vous accepteriez d'etre mère post mortem et donc faire de ce fait un(e) petit(e) orphelin(e) de naissance.

Pour ma part, c'est non et pourtant dieu sait pourtant à quel point notre projet parental a été voulu, réfléchi, et qu'on s'est battu pour. Mais si je décédais, je ne voudrais pas que mon mari poursuive seul, et inversement je n'aurai pas poursuivi sans lui. Notre projet est un projet à 2. Je préfererai qu'il rencontre une nouvelle femme avec qui il pourrait construire une famille. Et inversement, je viens d'interroger Doudou sur ce point, il n'aurait pas voulu non plus que je puisse poursuivre les fiv avec ses paillettes au delà de sa mort et prefèrerai que je rencontre quelqu'un avec qui construire ma vie.
B I U