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Le suicide

40 ans 5932
Correct, pas correct, pour ou contre, je ne sais pas. Des TS et des suicides, j'en ai "vu" pour diverses raisons.

Je sépare les deux parce qu'il y a des gens  
qui font exprès de se louper, pour faire du chantage, pour laisser une dernière chance de réagir à leurs proches avant le vrai suicide si les proches ne réagissent pas d'une façon qui leur permette d'aller mieux, pour faire réagir tout simplement, pour attirer l'attention, etc.

Et puis il y a des gens qui se suicident, sans se louper, sans faire en sorte qu'on sache ce qu'ils vont faire.

Pourquoi les gens se suicident ? Ça, ça n'appartient qu'à eux. Parfois on le sait, parfois non. Parfois ils ont tendu des perches et on a rien saisi parce qu'on n'a rien vu ou rien voulu voir. Parfois on s'est dit "il fait ça pour se faire remarquer" alors que pas du tout. Parfois les gens vivent un cauchemar pour des raisons qui leur appartiennent et on ne comprend pas forcément pourquoi (normal, puisque c'est eux qui le vivent et pas nous). On n'est pas dans la tête des gens pour savoir ce qu'ils y vivent vraiment. Parfois on pense que c'est de la lâcheté ou alors qu'au contraire c'était justifié, mais, au final, la seule opinion qui compte, le seul ressenti qui a vraiment de la valeur à ce moment-là je crois que c'est celui de la personne qui met fin à ses jours.

C'est malheureux pour ceux qui restent, éventuellement. Mais je pense que chacun a des épaules pour soi. Et je ne suis pas sûre qu'une personne qui est déjà en souffrance (quelles qu'en soient les raisons) doive porter en plus sur ses épaules la responsabilité du ressenti de ceux qui resteraient si elle se suicidait. C'est une culpabilité supplémentaire qui, à mon sens, rend la vie encore plus difficile à supporter.



Quant à savoir si j'y ai songé, oui j'y ai pensé. J'y ai même pensé très fort. J'étais bien plus jeune que maintenant. J'avais des raisons qui m'appartiennent et qui, pour moi, étaient valables. Je n'ai jamais regretté d'y avoir pensé, même si je ne l'ai pas fait. Je n'ai jamais remis en question ce que je ressentais et ce que je vivais à ce moment-là (vous savez, comme quand on se dit "avec du recul j'aurais vu les choses autrement").
42 ans On my black cloud in a white heaven 7469
J'y ai pensé quand j'étais ado j'avoue.

Je me sentais vraiment très mal dans ma peau, j'étais phobique sociale, enfermée tout le temps chez moi sauf pour l'école, des parents démissionnaires face à mon mal être. Je souffrais atrocement face à autant de solitude et de torture intérieure. Je voulais que ça s'arrête car je touchais vraiment le fond.
Mais heureusement, mon médecin a fini par me prescrire un traitement qui m'a permis de sortir la tête de l'eau. Je ne dis pas que c'est le remède mais dans mon cas, ça l'a été.

Donc, je ne serais peut-être pas objective pour répondre à ce post. Mais personnellement, je ne considère cet acte comme ni lâche ni courageux. Pour en arriver là, je me dis que la personne doit vraiment connaître une grande souffrance ...

Et Mon_Bonheur, ne t'énerve pas pour ça ;) Ici, comme dans la vie, tu te trouveras souvent face à des personnes qui ne seront pas d'accord et qui hausseront le ton (je ne vise personne là). Le mieux est de les éviter et de dire ce que tu as envie de dire :D
:kiss:
C
42 ans dordogne 327
Provence a écrit:
thalianja a écrit:
Disons que chacun aura encore son avis bien tranché selon son vécu, ses convictions, ...
On ne va quand même pas faire un "pour ou contre le suicide"??

Non, mais dire de but en blanc comme tu l'as fait, que le suicide est la plus grande des lâchetés et des idioties, que c'est égoïste, c'est vraiment méprisant pour ceux qui souffrent (et je ne parle pas de souffrance physique).
Personne n'est à même de juger si les motivations qui peuvent pousser quelqu'un au suicide sont dignes ou pas.


+ 10 d'accord avec Provence, tu ne sais pas pourquoi la personne qui a décidé de passer à l'acte veut le faire, je pense que ceux qui n'ont pas eu cette idée au moins une fois dans la tête ne peuvent pas vraiment comprendre ce passage à l'acte ou même l'idée..
S
113 ans 3793
MonBonheur a écrit:
Bonjour,

je voulais juste savoir comment vous voyez cet acte, et si vous y avez deja songé pour résoudre vos problèmes.

:) et désolée si le sujet a deja été abordé... ;)


Euh gros HS mais... ça va Monbonheur ??? Tu m'inquiètes là... :oops:
49 ans 17521
ploufplouftagada a écrit:
thalianja a écrit:
pour moi cela représente un geste atroce envers son entourage.


Justement on vit pour soi, pas pour son entourage. Même s'il est évident que c'est difficile pour ceux qui restent.

Le suicide ne me paraît pas lâche, mais même plutôt "courageux" en fait :? ça doit être si difficile de sauter le pas.


Ben voilà, ploufplouftagada exprime exactement ce que je pense... on ne vit pas pour son entourage... et rester dans une vie atroce sous prétexte que notre suicide va faire pleure l'entourage, c'est pour moi un aberration... je le sais, parce que c'est ce qui m'a empêché de franchir le cap vraiment (juste une tentative "appel à l'aide" à 19 ans), et j'en ai gardé une rancune sourde pour mon entourage, justement... parce que je ne me suis pas sentie la liberté de le faire à cause d'eux (de ma mère, principalement, qui m'a toujours dit "si il t'arrivait quelque chose, j'en mourrais"... comment prendre la décision en sachant les conséquences ?)...

Aujourd'hui j'ai un enfant, et je n'ai pas non plus la liberté de le faire... je regrette parfois de ne pas avoir su me montrer plus "égoïste"... en fait, pour moi, j'ai simplement manqué de courage en pensant à ce que j'allais provoquer dans mon entourage...

On devrait pouvoir choisir sa mort... je pense ça dans le cadre de l'euthanasie, mais également concernant le suicide...

J'ai un ami de fac qui s'est tiré une balle dans la tête à l'âge de 25 ans... on avait parlés quelques jours auparavant, et il m'avait dit qu'il avait l'intention d'en finir à plus ou moins brève échéance... on en a discuté, mais je n'ai pas essayé de le dissuader non plus, parce que pour moi, si il en était là, si ça vie lui était à ce point insupportable, c'est moi qui aurait été égoïste de lui demander de renoncer à son geste... Il s'est suicidé et je pense qu'il a fait ce qu'il avait de mieux à faire pour lui, pour soulager sa souffrance...
68 ans nice 3117
je sais pas karen, suis pas vraiment d'accord avec toi !!
parce que ce qu'il est insupportable a un moment ,meme long, peut changer , tandis qu'une fois mort , pas de retour arriere !

je vois pour mon fils, (ok, j'ai pas dit la même chose que ta mere :) ) mais que si il se suicidait , je le suivrais parce que je ne pourrais vivre - je sais ça semble pareil mais , enfin , ça serait long a expliquer !
et la ,il a 25 ans, et nous en avons parle , reparlé et il est heureux de ne pas l'avoir fait - même si certaines choses paraissent permanente , vivre fait évoluer la situation , sauf évidemment certaines pathologie que l'on sait inéluctable ! et je sais qu'il ne m'en veut pas, au contraire !
par contre j'ai tout fait pour l'aider a supporter sa souffrance, essayer d'en prendre une partie et quand je dis tout, c'est tout et je regrette rien et lui maintenant connait des moments de bonheurs et évidemment d'autres moins , mais la vie n'est pas "un long fleuve tranquille" :)
et ça c'est pour tout le monde ! la mort est définive alors que dans la vie , ça peut changer - alors si un ami , voudrait se suicider , c'est ce que je lui dirais et j'essaierais de trouver un moyen de l'aider

- mais les raisons de se suicider sont tellement complexes et differentes ! certains veulent vraiment mourir, arreter de vivre et d'autres n'ont que cette solution pour arreter la souffrance quelqu'elle soit -
45 ans 04 5576
Ben moi j'avais ouvert un topic "le droit au suicide", qui exprime bien ce que j'en pense.

Le suicide est quelque chose de personnel, et on ne peut pas appliquer "l'instinct de survie" de l'espece à chaque individu. Parce qu'au final, c'est cela la question. La plupat des gens qui s'offusquent contre les suicidaires, ce sont des personns qui stiment que c'est un "crime" contre la vie, de la lacheté, etc etc. Joli bla bla, mais qu'est ce qu'ils en savent, eux, de la vie et de la perception de la vie de celui qui veut en finir ? Il y en a qui chougnent pour une coupure au doigt et d'autres non. Pour moi c'est pareil, même si le trait est grossi. La vie qu'on a nous appartient, à nous, on en fait ce qu'on veut. J'ajouterai encore plus, même, que ce n'est pas les autres qui vont se la taper alors pourquoi de quel droit juger un suicidaire quand il la refuse ?

Par contre, j'ajouterai une petite pensée de mon auteur favori, qui est pour moi vraie et à appliquer c'est "on a le droit de choisir entre l'être et le néant, mais alors tout seul, au fond d'un bois, et sans emmerder personne".
Le chantage au suicide, le passage à l'acte qui en entraine d'autre, ça non, c'est de la cruauté pour le premier, un crime pour le second.
45 ans 04 5576
_Mumu_ a écrit:
Pour en arriver là, je me dis que la personne doit vraiment connaître une grande souffrance ...


Pas forcément. Par exemple, en ce qui me concerne - JE PRECISE : JE NE VAIS PAS ME SUICIDER - ma vie est vide et il m'est arrivé de me poser la question de savoir si cela valait la peine de continuer. Je n'avais pas particulièrement mal, je suis juste sans but. Je n'ai pas l'impression que mon existence soit justifiée et dans ce cas, pourquoi la poursuivre ? parce qu'un jour ça peut arriver ? oui peut être, mais c'est à l'appréciation de chacun. Y en a, quand le bus n'arrive pas, qui rentrent chez eux. Tu vois ? pas de souffrance, juste de la lassitude devant ce qui n'est finalement que des jours enfilés les uns aux autres. Et encore - statistiquement - 51 ans à tirer comme ça. Comme un boulot routinier, qui ne te plait pas mais que tu dois reprendre jour après jour. Il y a des jours, tu as envie de démissionner. D'autres où tu fais ce que tu as à faire en évitant de réfléchir, tout simplement.
68 ans nice 3117
le chantage au suicide peut etre un appel au secours - ne pas juger ! certains ne trouve que ça pour se faire comprendre -

je ne juge pas le suicide, mais souvent je trouve que c'est un immense gachis - chez les jeunes particulierement ! je parle pas pour la famille mais pour eux ! partir sans avoir "gouté" grand chose !!

une amie s'est suicidé par amour (et oui ça existe !) alors mourir pour un connard qui s'envoie en l'air ailleurs , ça m'a mis en rage ! avec du temps , elle aurait guerie de lui , aurait pu rencontré qqun de bien, vivre, voyagé, rire et pleurer !! mais la , on saura jamais !
44 ans 77 5703
ça rejoint encore une fois le fait que tout le monde n a pasles même épaules face aux soucis et que certains se bornent à ne pas l accepter car ils ne le ressentent pas.

si quelqu un vous dit "ceci me fait mal" alors qu à vous ça ne fait pas mal, il ne faut pas dire que ça ne fait pas mal et zapper le truc. bon c est pas trés clair comme ça...

perso, j ai sur le dos, sur le coeur, sur mes épaules, dans ma chaire, dans mon sang, dans mes rêves, dans mon ombre, au dessus de la tête, dans la tête et j en passe le suicide de mon Père, de mon cousin, et de ma meilleure amie.

j ai aussi une pensée étrange qui plâne au dessus de moi, s il m arrive quelque chose et que j en meurs, ma Mère risquerait d en mourrir.ça fout une pression.

j oscille en tre colère et tristesse, donc les mots lâcheté et courage me sont familiers aussi.

je sais à quel point on en souffre, nous, ceux qui subissont l absence et l incomprehension. mais je crois savoir aussi que ceux qui font ce geste se trouvent dans une detresse qui fait qu ils ne reflechissent plus comme des êtres équilibrés. et là, parfois, même en apportant tout le soutien qu on peut, on ne peut pas eviter certaines choses.


je connais des couples qui ne veulent pas faire d enfant car ils se sentent coupables de laisser un enfant vivre dans ce monde, je suppose qu une personne peut donc culpabiliser de vivre dans ce monde.

me concernant je suis trés en colère, je hurle seule parfois "POURQUOI???" tout en sachant que je n aurai probablement jamais de réponse. c est frustrant.

combien de fois j ai gueulé sur la tombe de mon Père, il m a abandonnée. et bon c est une histoire encore plus complexe puisqu il a essayé de me tuer, puis ma Mère.c est incompréhensible. j exige des explications. je pense être capable d encaisser son point de vue, mais je ne peux accepter qu il soit parti en nous mettant ça sur le dos.

mon amie m avait appelé la veille, elle voulait qu on se voit. j etais dans mon bain, 20h, je lui ai dis que la c etait un peu tard mais si vraiment elle avait besoin... elle m a dit "nan nan...c est bon, on se verra demain..." et le lendemain, sa soeur m a appellé de l hôpital pour me dire qu elle avait fait une TS. qu elle restait en observation mais qu elle avait eu un lavage d estomac...le lendemain matin, à peine 7h, coup de fil. morte.

je comprends plus.

mais ce que je sais c est qu elle etait fragile et en souffrance moralement. même si elle ne laissait pas apparaitre le contraire.


souvent je me demande quelle serait ma vie s ils etaient tous là aujourd hui.
le destin, je m en accomode.

mas je ne crois pas que ce soit si simple à gerer cette attirance pour la mort au detriment de celle pour la vie.
P
40 ans Nice 21965
assez d'accord avec le point de vue de Karen, j'ai l'idée du suicide qui me viens de temps en temps car je me sens trop mal pour "survivre" alors on va me dire mais t'as un mari, des projets ect... ouais blablabla depuis quand avoir une vie signifie qu'on est heureux?

oui ma famille sera triste mais en meme temps elle le sera aussi si je meurs de mort naturelle

j'ai fait une tentative de suicide y'a quelques temps et parfois je me demande pourquoi j'ai survecu pour vivre "ca"
68 ans nice 3117
Toad a écrit:
_Mumu_ a écrit:
Pour en arriver là, je me dis que la personne doit vraiment connaître une grande souffrance ...


Pas forcément. Par exemple, en ce qui me concerne - JE PRECISE : JE NE VAIS PAS ME SUICIDER - ma vie est vide et il m'est arrivé de me poser la question de savoir si cela valait la peine de continuer. Je n'avais pas particulièrement mal, je suis juste sans but. Je n'ai pas l'impression que mon existence soit justifiée et dans ce cas, pourquoi la poursuivre ? parce qu'un jour ça peut arriver ? oui peut être, mais c'est à l'appréciation de chacun. Y en a, quand le bus n'arrive pas, qui rentrent chez eux. Tu vois ? pas de souffrance, juste de la lassitude devant ce qui n'est finalement que des jours enfilés les uns aux autres. Et encore - statistiquement - 51 ans à tirer comme ça. Comme un boulot routinier, qui ne te plait pas mais que tu dois reprendre jour après jour. Il y a des jours, tu as envie de démissionner. D'autres où tu fais ce que tu as à faire en évitant de réfléchir, tout simplement.


toad, tu n'as pas a justifier ton existence - pas besoin d'inventer le vaccin de la rage pour etre qquelqu'un de valeur ! déja tu as aimé et rendu un chat heureux :) (lu ton blog) , et alors si les gens ne comprennent pas tu les emm***** - moi j'ai eu chien qui est mort et a qui je pense toujours et cela fait 23 ans que je l'ai perdu - beaucoup n'ont pas compris et j'en ai rien a foutre , ce chien m'a plus apporté que biens des membres de ma famille , et oui !
les petites choses de la vie sont importantes : un animal, un sourire, un bon livre, un arbre ..... faut etre un peu égoiste aussi :)
68 ans nice 3117
Finalement c'est un sujet tres sensible !
on peut tout avoir , mais ne pas avoir l'essentiel pour vouloir vivre , je le comprends !
moi c'est ma rage, ma colere qui m'a toujours tiré vers le haut ! mon sale caractere comme je dit !

mais j'essaierais toujours d'aider une personne suicidaire si je peux, qui sait , peut etre , il y a toujours une chance et si ça marche pas , et bien j'aurais essayé !
voir partir une personne que j'apprecie,ou que j'aime me met dans une telle rage :evil:
49 ans 17521
anijo a écrit:
mais j'essaierais toujours d'aider une personne suicidaire si je peux, qui sait , peut etre , il y a toujours une chance et si ça marche pas , et bien j'aurais essayé !
voir partir une personne que j'apprecie,ou que j'aime me met dans une telle rage :evil:


Je peux comprendre ton point de vue, mais pour moi, aimer une personne c'est aussi respecter ses choix, quoi qu'il puisse m'en couter... Quelqu'un que je sens prêt et décidé dans son choix d'en finir, au nom de quoi, avec quels arguments je pourrais le faire changer d'avis ? Déjà il faudrait que je crois à mes propres arguments, ce qui n'est pas le cas... devrais-je donc mentir à cette personne en lui disant "haaaan mais non, fais pas ça, reste ! tu verras, la vie peut-être belle ! "... ben franchement... je n'en suis tellement pas convaincue pour moi, que je ne me vois pas mentir à quelqu'un là-dessus...

Effectivement, j'ai ma fille maintenant, donc je ne me sens pas le droit de l'abandonner, la question ne se pose plus pour moi... juste cette "obligation" de vivre coute que coute, malgré ce qu'il m'en coute, une vie que je n'ai pas choisie et que je n'aime pas... parce que oui, effectivement, comme l'a dit je ne sais plus qui dans la discution, on peut tout avoir, mais ça ne donne pas pour autant plaisir à vivre... ce plaisir-là, je ne l'ai jamais eu... bien que j'aime ma fille plus que tout au monde, j'éprouve au fond de moi le regret de ne pas être sérieusement passée à l'acte il y a quelques années... c'est sans doute difficile à comprendre pour pas mal de monde, mais c'est ainsi...

Ne reste plus qu'à faire en sorte de vivre le moins mal possible, et c'est pas facile tous les jours...
M
53 ans 78 477
Mon frère s'est suicidé il y a 6 ans ( il avait 27 ans ) avec des médicaments . et j'ai encore beaucoup de mal a en parler . je pense que pour mes parents , cela a été terrible ils ont failli ne jamais s'en remettre .
Mais je me dis que mon frère allait si mal que la vie lui était si insupportable qu'il a préféré mourir !

je pense que cet evenement a beaucoup modifié ma vie et ma facon de penser .
pendant quelques temps j'ai fait n'importe quoi , j'ai trop envie de vivre , de me rassurer .
j'en ai voulu a la terre entière , a mes parents et surtout a moi même de m'en rien vu , rien fait .

Il a fallu expliquer a ma fille pourquoi son oncle est mort si jeune .
il y aura toujours une partie de moi écorchée vive , mais je sais que la vie est trop belle pour ne pas en profiter .
B I U