Il y a de l'inné et beaucoup d'acquis.
Pour une même éducation, tous les enfants ne régissent pas de la même manière, ensuite il y a les blessures, les traumatismes, mais aussi les bonheurs, les gens rencontrés au hasard de la vie qu'il nous aident à nous en sortir ou nous enfoncent.
L'enfant se forme, essentiellement grâce à ses parents, une personnalité stable avant 5-6 ans, mais contrairement au titre du livre de Dodson, tout n'est pas joué. Tout n'est jamais joué.
Il y a eu plusieurs prisonniers, dans le monde entier, qui après avoir rencontré un aumônier en prison sont devenus prêtres, aumôniers ou on réintégré la vie en faisant tout leur possible pour aider les autres.
Il y a aussi le cas des jumelles roumaines qui ont eu une vie parsemée d'horreur, violence, meurtres, elles été battues... L'une d'elle était ouverte, travaillait à l'école, avait de l'humour tandis que l'autre était renfermée, ne travaillait pas, était clairement dépressive. La différence entre ses deux jumelles à été deux personnes qui se sont occupées de la jumelle qui va mieux, elles ont été, ce que Cyrulnik appelle, des tuteurs de résilience. Ces personnes ont permis à la petite fille de se voir dans un regard flatteur, elles l'ont encouragée, l'ont félicitée quand elle réussissait quelque chose...
L'éducation nous forge, mais on peut la renier jusqu'au plus profond de nous même. On peut toujours changer. Nos parents nous aident à nous construire, mais ils ne déterminent pas tout. Ils sont un gros facteur dans le développement de l'être humain mais pas le seul.