La fessée et les châtiments corporels ne sont pas la solution pour l'éducation d'un enfant, je vais dans un premier
temps reprendre les conséquences de ces gestes (pour les références des études veuillez consulter les sites mentionnés, vous y trouverez ainsi les preuves de ces assertions) et dans un deuxième temps proposer des pistes pour éduquer sans violence (dans l'article "Eduquer sans violence").
Les coups qu'est-ce que ça fait?
L'enfant apprend par imitation. Si vous le frappez parce qu'il a fait quelque chose qui ne vous plaisait pas, à votre avis que va-t-il faire lorsqu'il sera contrarié? A votre avis quels sont les risques lorsqu'il sera adulte?
Alice Miller (auteur de « C'est pour ton bien, les racines de la violence dans l'éducation de l'enfant », livre que je recommande chaudement) nous explique que:
« Paradoxalement, dans leur effort d'empêcher leurs enfants de devenir délinquants, les parents leur ont enseigné la délinquance en leur livrant des modèles violents »
Il a été prouvé (vous retrouverez les études sur les sites de l'Observatoire de la Violence Educative Ordinaire:http://www.oveo.org/ et de Ni fessées Ni tapes:
http://web.me.com/jacornet/Site_1/Accueil.html) que:
Les risques psychologiques et les répercussions éducatives:
La punition corporelle envoie à l'enfant le message que la violence est une option valable pour la résolution de conflits.
Les enfants dont les parents utilisent les châtiments corporels ont un comportement plus anti-social, indépendamment du statut socio-économique. En effet plus un enfant est frappé, plus il plus probable qu’à l’âge adulte, il usera de violence (également sur ses propres parents lorsqu'ils veillissent). Ils sont plus susceptibles de tricher ou de voler, d’être désobéissants à l’école et de devenir délinquants.
La punition corporelle est dégradante et contribue aux sentiments de l'abandon et d’humiliation. Elle diminue l’estime de soi et l'amour-propre de l’enfant, et peut mener à la construction de personnalités très effacées ou agressives, ainsi les adultes qui ont été frappés pendant leur enfance, sont plus susceptibles d’être dépressifs ou violents eux-mêmes.
L'enfant fait moins confiance à ses parents, cela augmente le risque d'abus d'enfant.
Les enfants dont les parents ont recours aux châtiments corporels ont un QI moyen inférieur à ceux dont les parents refusent la violence éducative, les enfants fessés réussissent moins bien à l'école.
Les risques physiques:
Deux enfants meurent chaque jour en France à la suite des mauvais traitements de leur entourage.
Le parent frappe l'enfant donc la tête va heurter un meuble, la gifle qui arrive sur l'oreille et qui perfore le tympan, la baffe qui glisse et griffe la corne, des lésions musculaires causées par des fessées répétées, le syndrome du bébé secoué (lésions cérébrales chez le nourrisson qui peut entraîner le décès de l'enfant ou des séquelles à vie), des modifications cérébrales entraînant une tendance accrue à la dépression et aux angoisses.
Les enfants frappés plus souvent augmentent les risques d'accidents et de maladies. Les punitions corporelles sont corrélées avec l'obésité, une hypersensibilité au stress, une baisse des défenses immunitaires et des capacités cognitives.
Les violences favorisent les conduites auto-destructrices à l'adolescence: drogues, alcoolisme, conduites sexuelles à risque, entrée dans des gangs, délinquance, tentatives de suicide, dépression.
Comment éduquer sans violence?
De nombreux pays ont interdit toute forme de violence « éducative », il doit donc bien être possible d'éduquer ses enfants sans les frapper.
Suède (1979) Finlande (1983) Norvège (1987) Autriche (1989) Chypre (1994) Italie (1996) Danemark (1997) Lettonie (1998) Croatie (1999) Bulgarie (2000) Allemagne (2000) Israël (2000) Islande (2003) Ukraine (2004) Roumanie (2004) Hongrie (2005) Grèce (2006) Pays-Bas (2007) Nouvelle-Zélande (2007) Portugal (2007) Uruguay (2007) Venezuela (2007) Espagne (2007) Costa Rica (2008)
Direction Eduquer sans violence (je mettrai le lien dans un prochain message).