Faire les choses par plaisir et non pour la performance

Ça n'irait pas mieux en faisant des pauses entre les longueurs?
Ou en alternant les types de nages, mais ça tu le fais peut-être déjà.
Sinon, tu peux faire quelques mouvements de gym aussi (pédaler, par exemple).
Bref, diversifier l'activité.

Et puis, si un jour tu n'as pas envie de faire d'exercice, il n'y a pas de mal à se détendre. ;)


Par contre, ton exemple sur les bouquins me parle!
Si je dois lire un bouquin pour un cours, c'est une torture, je décroche tout le temps alors qu'un bouquin sur le même sujet non obligatoire sera lu avec plaisir et sans problème.

Dans mon cas, il s'agit d'un soucis avec la soumission à l'autorité (2 psy sont arrivées à la même conclusion avec des méthodes et données différentes :lol: ) alors ça se répercute sur tout ce que je fais.

Ça pourrait t'aider de trouver ce qui te dérange dans le fait de faire quelque chose pour t'améliorer dans un domaine.

Personnellement, je crois que je n'ai pas vraiment de soucis avec l'autorité. Ce qui me pose problème, c'est le plaisir, je ne m'autorise pas à prendre du plaisir avec quelque chose qui pourrait être sérieux (typiquement, lire ou faire du sport).

Mon problème est de ne pas profiter dans l'instant de ce que je fais, je pense à ce que ça devrait ou pourrait m'apporter. Comme si toutes mes actions devaient avoir un but supérieur autre qu'elles-mêmes.

Rhaa, je ne sais pas si je m'exprime clairement!

Ah, encore une précision: l'autorité ne vient que de moi, je n'ai pas de prof qui me dit quel livre je dois lire, je me mets la pression moi-même (finalement, j'ai peut-être quand même un problème avec une certaine forme d'autorité!)

Ça va sûrement te sembler bateau mais, en psychanalyse, on dirait que c'est ton surmoi qui est trop autoritaire.

Avec tes parents, ça se passait comment au niveau des apprentissages et autres activités?

Enfin, je dis ça en lisant tes 2 messages, je ne te connais pas (puis je ne suis pas spécialement fana de la psychanalyse, en plus). ;)

Il y a des activités avec lesquelles tu parviens à lâcher prise?

Je parviens à lâcher prise quand je me dis qu'il n'y a rien de spécial à gagner, pas de performance, rien à apprendre. Comme la télé ou le cinéma. C'est des activités dont je n'attends que de passer un bon moment(même quand il s'agit d'un reportage sur un sujet grave).

Pour répondre à ta question, mes parents ne m'ont jamais forcée ni à étudier, ni à pratiquer des activités. Mais c'est vrai que je suis d'une famille où la culture est importante, et que quand j'étais au collège, la situation était parfois tendue parce que j'avais l'habitude de faire mes devoirs à la dernière minute.

Je dois dire que j'ai déjà dit tout ça à un psy, mais que j'évolue très très lentement. Je reste beaucoup dans le contrôle. Si quelqu'un a une idée pour que ça aille plus vite, je veux bien la connaître!

Maiadi a écrit:

Je suis preneuse aussi, tant qu'à faire. :P

Enfin... Je connais bien des méthodes pour aller plus vite, si on peut dire, mais on ne va pas au fond du problème et, au mieux, il resurgit plus tard, au pire, on en contracte d'autres en remplacement.

Au dela de notre passé comme ci ou comme ca... Nous sommes dans une société a la culture de "rentabilité, efficacité" permanente. On doit limite justifier chacun de nos faits et gestes....
Je pense que cela nous entraine a toujours vouloir faire un truc utile à n'importe quel niveau. Lacher prise pour se faire, tout simplement plaisir n'est pas facile. Mais mais... ca s'apprend ;)

est ce que tu te mets la pression en fonction du regard des autres?
est ce que tu nages par exemple parce que tu penses que si tu barbotes tout le temps que tu es à la piscine tu ne seras pas à la hauteur du regard des autres, tu seras mal jugée?

je me suis mise la pression longtemps pour satisfaire ce que je pensais que je devais faire pour rentrer dans la norme, pour satisfaire mes parents alors que surtout ma mère ne me mettait pas de pression du tout et j'ai du apprendre à vivre pour moi un peu plus... et là je trouve enfin le plaisir de faire des choses pour moi

Depuis que je me suis mise à la piscine, j'ai retrouvé le plaisir de faire du sport.
Oui, je me fixe des performances à atteindre dans le temps, mais parce que ca me fait plaisir de voir que je progresse, que je gagne de l'endurance, etc... Bref, d'évoluer quoi ;) .

Vu comme ça, c'est plus agréable !

Citation:

+1000, je crois que tu as mis le doigt sur quelquechose de très important, qui nous influence même de manière inconsciente. Depuis que j'ai découvert le roller, j'essaie vraiment de me concentrer sur les sensations que j'en retire et non de penser à l'exercice physique que cela représente ; car sinon, je vais "m'imposer" des doses pour l'effort que cela représente et non pour le plaisir que j'y prends. Hors ça me plait tellement que je n'ai pas envie de m'en dégoûter comme je l'ai fait avec tant d'autres activités sportives. C'est fou mais l'obsession du physique a niqué ma façon d'aborder plein de choses, j'ai beaucoup à réapprendre.

Ce que tu décris, c'est exactement ce que je ressens sandydidou.

Merci pour ces réponses, je suis en train de cogiter dessus. Si je trouve comment me débarrasser de cette stupide idée que tout doit servir, je vous ferai profiter de la méthode... (c'est pas gagné :roll:)

MademoiselleClef a écrit:

C'est comme çà que je fonctionne aussi...

Et j'aime jardiner, pas seulement pour me dire que j'ai pris l'air, mais aussi pour la satisfaction de voir que ça prends forme...

Tout ça pour dire qu'il y a le plaisir quand on fait quelque chose, mais que le plaisir d'admirer le résultat est chouette aussi

Bonjour à vous,

Si je puis me permettre de vous donner un petit avis personnel en forme de conseil...

Bien que j'adhère totalement au fait que le culte de la performance soit un véritable phénomène de société actuellement, il n'en reste pas moins que cela diffère d'une personne à l'autre et notamment au niveau des conséquences.

Beaucoup de choses viennent de notre petite enfance et des messages conscients et inconscients que nous avons reçus de nos parents ou de toute figure d'autorité parentale.

Un psychologue, ou un psychothérapeute sérieux (si, si, il y en a), peut sans nul doute vous venir en aide. Et je vous suggère de lui demander auparavant s'il est praticien de l'Analyse Transactionnelle, une théorie simple et intéressante qui permet d'expliquer nos réactions et de procéder à des re-décisions. Rassurez-vous, en quelques courtes séances, vous devriez en ressentir les effets positifs au quotidien.

A votre disposition si vous souhaitez de plus amples renseignements et échanger sur ce sujet.

Cordialement,

Hervé