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Umberto Eco [Littérature]

42 ans Montreal (la ou qu'i fait chaud maintenant et que les gens i ont un accent marrant) 1067
Ah moi j'aime beaucoup Umberto Eco. Beaucoup beaucoup.

J'ai bien aimé le Pendule de Foucault (tiens, moi c'est le début qui m'avait accrochée, la descritpion du pendule et tout ça), on  
apprends beaucoup de choses et on n'a pas l'impression que Eco nous prends pour des cons incultes comme pour le Da vinci code.

En ce moment je suis sur "la mystériese flamme de la reine Lohana", et je trouve ce bouquin génial, parce que c'est drôle et pas con. Et bien fait. Et original (je trouve sympa les illustrations).

Voila voila. Il y a juste "bodolino" que je n'ai pas réussi à rentrer dedans....je sais pas si je le continuerai.

Mais Umberto Eco, c'est d'la balle, c'est trop d'la balle, la vie d'ma reum!
44 ans Belgique 4012
Citation:
Mais Umberto Eco, c'est d'la balle, c'est trop d'la balle, la vie d'ma reum!


Ah, enfin quelqu'un qui se culture dans les livres d'la mort qui défonce tout. :lol: :lol: :lol:
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37 ans 1768
Comme je le disais dans le topic sur la beauté,
il y a un livre d'Umberto Ecco, qui n'est pas à lire comme un roman, pour les flemmards :)

ici ;)
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37 ans 1768
ah oui...
sinon, je les ai presque tous ceux d'Umberto...

:)
52 ans Paris 129
C'est marrant, mais le Pendule de Foucault c'est un des seuls auquel je n'ai pas accroché (...les citations en hébreu non traduites peut être ? ;) ).
Mais sinon j'aime bien ( même Baudolino ).
Pas contre je n'ai pas encore lu Histoire de la Beauté, je peux y aller les yeux fermés c'est ça ? (enfin, quand je dis les yeux fermés...)
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37 ans 1768
-Breogan- a écrit:
C'est marrant, mais le Pendule de Foucault c'est un des seuls auquel je n'ai pas accroché (...les citations en hébreu non traduites peut être ? ;) ).
Mais sinon j'aime bien ( même Baudolino ).
Pas contre je n'ai pas encore lu Histoire de la Beauté, je peux y aller les yeux fermés c'est ça ? (enfin, quand je dis les yeux fermés...)


oui :)
les yeux fermés (donne ta main... :roll: )

il est beau et intéressant, peut être un peu succint pour moi mais bien condensé pour aller à l'essentiel... et encore....


... :sleeping: (je reviens)
F
50 ans Neverland 1830
Ce qui me frappe le plus chez le romancier Eco (avec un seul "c" je ne sais pas d'où vient la propension à en mettre deux, je suis parfois tenté de le faire moi aussi), c'est l'eclectisme. Il aborde une quantité énorme de domaines dans ses ouvrages. En dépit d'une érudition certaine, il ne faudrait cependant pas croire que tout est exact. Il y a peu d'erreurs franches mais parfois une vision des choses un peu facile, un peu photogénique: sa vision de l'informatique dans Le Pendule est naïve. Sa relecture des BD italiennes durant la seconde guerre mondiale aussi. Pour moi, Eco c'est un peu l'humaniste du XVIIIème, mâtiné de Tintin reporter et de Dumas père.

En ce qui concerne l'idée que ses romans sont un ramassis de verités historiques ficelées ensemble, cela ne peut ressortir (à mon sens) que d'une lecture rapide. Le Pendule est redoutablement chapenté, le schéma narratif est certes complexe mais il n'est pas là par hasard. L'idée du roman est ambitieuse: montrer que les légendes et les mystères deviennent réels au long de l'histoire, que des societés secretes pour perpetuer une tradition hypothetique vont créer elles aussi d'autres légendes et d'autres mystères, le grand maitre qui va planquer un journal sybillin contenant des grands secrets qui n'ont pas existé et qui seront récuperés pas un autre grand maître qui a la poursuite de ce leurre va engendrer une autre légende et ainsi de suite. De flashback en style indirect, de récits encadrés à deux ou trois degrés en digressions savantes, Eco lui retombe sur ses pieds et le lecteur doit s'accrocher pour suivre car lui ne fait que survoler des yeux ce que l'auteur paufine des heures durant. Ce schéma narratif, qu'on retrouve dans l'île du jour d'avant, arrivera à une sorte d'apogée dans Baudolino, où la complexité se met au service d'une sorte d'écho du Pendule: les rêves et les fantasmes (incarnés ici dans de fausses reliques) prennent corps, deviennent bien réels, l'Histoire que Baudolino rêve se materialise, pour le meilleur et pour le pire.

On sent qu'Eco s'amuse en écrivant, comme certains s'amusent à monter un reseau de chemin de fer miniature, avec passion et talent. Du Pendule à Baudolino, Eco a beaucoup progressé. Son dernier roman au sujet duquel j'avais posté ("La mysterieuse flamme de la reine Loana") marque un tournant ou une pause qui ne semble pas incongrue dans la mesure où vraiment il semble être arrivé à quelque chose.

Comparer le Da Vinci Code au Pendule est inévitable à premiere vue. Mais la fiction de Brown, résolument orientée vers l'adaptation cinématographique, est finalement fort différente. Il raconte une histoire, avec professionalisme. Le Pendule de son coté réinvente l'Histoire. Plus ambitieux oui, mais cela a un prix: le livre n'est pas facile, des pages en latin, une trame complexe, un nombre de pages plus conséquent. Ce n'est pas un jugement de valeur (les gouts et les couleurs n'est ce pas...). Mais manifestement une différence de taille.
42 ans Une bibliothèque j'espère, sinon ma thèse ne finira jamais... 2848
flying_saucisse a écrit:
le romancier Eco (avec un seul "c" je ne sais pas d'où vient la propension à en mettre deux, je suis parfois tenté de le faire moi aussi), .


Effectivement tu as raison, mea culpa ( j'édite le titre ) :oops: ...
Mais à ma décharge on trouve des centaines de milliers de réponses sur google avec la mauvaise orthographe ( y compris des sites tres officiels d'editeurs ) donc la faute est effectivement courante : amalgame avec le jeu video Ecco the Dolphin :lol: ? Influence inconsciente de "l'ecce homo" ? Je ne sais ;)

Sinon je suis assez totalement d'accord avec ton analyse de l'oeuvre d'Eco...
Notamment la comparaison, de par l'eclectisme et la diversité des sujets abordés, avec les humanistes de la Renaissance et des Lumières. Eco, Pic de la Mirandole de nos jours ? Toutes proportions gardées, à l'heure de la spécialisation de plus en plus pointue des savants et des intellectuels, il constitue une exception notable.
Pour moi, c'est vraiment, du reste, l'intellectuel contemporain qui représente le mieux, actuellement, ces valeurs, peut-être surannées mais auxquelles j'attache grand prix, d'érudition humaniste.
B I U