Bonjour tout le monde! Je vous préviens, ça risque d'être un peu long, mais le problème est complexe, et ne date pas d'hier, mais là je n'en peux plus, c'est
pour ça que j'appelle au secours.
Bon, par où commencer? Le divorce de mes parents, un classique, garde de ma mère, le père qui essaie d'être présent au début pour moi et ma soeur, tout se passait bien... Jusqu'à ce qu'il décide de s'installer à Nice, à quelques 1000 kilomètres de nous (j'avais 10 ans, ma soeur 3).
On a continué à se voir, il essayait de nous faire venir au moins une fois par mois chez lui, plus la moitié de chaque vacances scolaires. Je vous raconte pas les dégats que ça avait sur moi, qui adorait mon papa, de ne le voir qu'un week end de temps en temps, le temps d'adaptation qu'il me fallait à chaque fois, etc. ... Ma soeur, elle, avait l'habitude, elle a connu ça depuis toujours. Elle a toujours vécu ça plutôt bien.
Vient l'époque de mon adolescence, et de son inséparable crise d'adolescence. J'avais envie que mon père me prenne chez lui, lui ai demandé, et il a très catégoriquement refusé, en m'expliquant que j'étais mieux chez ma mère que chez lui, et que peut etre l'année suivante ça se ferait. En bref, il voulait sa liberté, et ma mère m'avait dit de ne pas me faire de films. Elle avait raison. L'année suivante arrive, et j'en reparle à mon père. Non catégorique.
Puis arrive dans sa vie Elisabeth. Suèdoise de la vingtaine (mon père avait le double de son âge quoi!) Nous nous entendions très bien. Les visites chez lui se faisaient plus rares (3 fois par an), mais à chaque fois, ça se passait à peu près bien. A peu près car je suis d'un naturel bordélique, et mon père très maniaque. Alors forcément, ça clashait...
A oui, avais-je aussi omis de mentionner que mon père nous prenais ma soeur et moi désormais séparément? Oui, ensembles, nous étions trop "chiantes" pour lui.
A chaque fois que j'y allais, c'était plage avec elle pendant que mon père allait travailler, etc. Elle avait la belle vie. Elle logeait chez lui, il lui offrait plein de choses, etc. Mais je m'en foutais, elle le rendait heureux et était gentille avec moi. C'est tout ce qu'il me fallait.
2 ans après leur rencontre, premier clash avec mon père. Il disait qu'elle ne me supportait plus, que j'étais envahissante, et me disait qu'elle allait rompre à cause de moi (bon, étant donné le peu de fois où j'y allais, je pense qu'il rejetait la faute sur moi, mais à l'époque, je m'en voulais trop sans savoir vraiment pourquoi). Donc, je me suis défendue, et dispute. Qui a abouti à 2 ans sans appel, sans aller le voir, rien.
De mon côté, j'ai rencontré celui que je croyais etre le grand amour de ma vie. A force d'insister, il a réussi à me faire renouer avec mon père, et nous sommes allés le voir quelques mois plus tard. Toujours avec Elisabeth, qui m'a demandé pourquoi je n'étais pas revenue plus tôt, qui me dis que je lui avais manqué (et la réciproque était vraie d'ailleurs). Tout se passe très bien avec mon père comme avec sa copine.
Puis rupture entre eux, et là, il rencontre cette ****** de Dominique. Mais au début, elle est plutôt sympa avec moi.
Puis rupture avec ce garçon, tentative de suicide de ma part. A mon réveil à l'hopital, ma mère à mon chevet, mon grand père est venu. Je demande à ma mère si mon père comptait venir. Elle semblait génée, et me dit qu'elle ne sait pas. Je l'appelle donc pour lui demander. Sa réponse: "je ne cautionne pas ton attitude, je ne m'inquiète pas pour toi, tu me déçois beaucoup".
Bref, le temps passe, je vais chez lui pour les grandes vacances, et avec ma soeur cette fois. Il nous emmène dans un chalet dans les hauteurs, mais n'est jamais là. En effet, dans la même station, il a loué un appartement à Dominique. Nous, sans voiture, n'avions rien à faire dans ce chalet. Un soir, elle est rentrée avec lui, et je l'ai entendue dire que ma soeur était une débile handicapée (elle ne voit pas d'un oeil et n'entend pas d'une oreille) et que moi je n'était qu'une grosse vache qu'il faudrait mettre au vert tout de suite, et que si elle était notre mère, ça ne se passerait pas comme ça. Ma soeur et moi avions tout entendu, et moi, très protectrice envers elle, je suis descendue dans le salon pour l'insulter de tous les noms, lui dire que c'était elle la débile, et pleins d'autres noms d'oiseaux... J'ai même failli la tuer en voulant la frapper (on n'insulte pas ma soeur impunément) mais je ne voulais pas que ma soeur voit ce spectacle. Elle est partie, mais elle avait réussi à mettre ses idées dans la tête de mon père, qui au lieu de nous défendre, approuvait ses paroles.
Je n'y suis pas retournée pendant un an. D'abord parce que je n'en avais pas envie, et ensuite parce que je n'y étais pas invitée. Je parlais avec mon père une fois par semaine pendant 5 minutes. Il se cachait pour m'appeler, comme si j'étais sa maîtresse. Il avait (et a toujours) peur d'elle. C'était très malsain. Pendant ce temps, elle avait réussi à faire le vide autours de lui (il avait plein d'amis, maintenant plus aucun), à lui soutirer de l'argent régulièrement (il m'a avoué l'aider financièrement) et à le faire me détester. Elle a dit des horreurs sur moi et sur ma soeur (dans le genre ma soeur puait, et j'en passe de mesquineries). Un soir, elle a appelé ma mère (alors mariée avec un autre homme) pour lui dire d'arreter de harceler mon père, que ma mère ne le récupèrerait jamais :-s et j'en passe).
Je saute jusqu'au troisième gros clash: au mois d'aout de l'année suivante, j'ai été invitée à y aller avec ma meilleure amie, puisque lui emmenait sa cagole en Italie. Toutes contentes, nous avons passé deux semaines supers. Mon père rentre pour me rammener à l'aéroport après ce séjour. J'étais en train de faire ma valise, appartement rangé, nettoyé, etc... Seul hic, ces miettes sur la table que je n'avais pas eu le temps de ramasser (si j'avais su, je l'aurais fait 10 fois). Je me suis faite copieusement engueulée.
2 ans après les faits (maintenant), aucune évolution. Je n'y suis pas retournée depuis, je l'ai vu une fois pendant deux jours sur Paris l'année dernière, et il dit à qui veut l'entendre que j'ai laissé le bazar chez lui (tout ça pour des miettes)...
Et il y a une semaine, je lui ai parlé, je lui ai dit comme d'habitude ce que je pensais, mais cette fois, il n'a pas voulu m'écouter. Il m'a dit qu'il ne me rappellerai plus jamais. Et voilà où j'en suis aujourd'hui. Je ne sais pas quoi faire. Je ne souhaite qu'une seule chose: la mort de cette c*nnasse (ou un accident grave). C'est horrible, mais elle m'a fait tellement de mal ces 5 dernières années... Pourtant je ne suis pas méchante pour un sou, mais elle, c'est la goutte de trop...
Je ne sais pas quoi faire. Une chose est sûre, j'ai besoin de mon père, mais de celui qu'il était avant elle. De celui avec lequel je passais des heures au téléphone, de celui qui me faisait plein de calins quand j'étais triste, enfin de mon père quoi. Pas de celui qui ne veut plus me voir ni me parler.
Voilà, je ne sais pas si vous pourrez faire quelque chose pour moi, si même vous m'avez lue jusqu'à la fin, mais en tout cas ça m'a fait du bien de lacher un peu de la souffrance qui me pèse depuis tant d'années.
Bye