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Quelqu'un a déjà essayé d'écrire un roman?

46 ans 1114
Coucou!
Je suis entrain d'écire un livre et je me pose des questions sur mes motivations.
En gros je suis en phase de remise en question :-({|= et j'ai besoin  
de partager ça avec d'autres écrivains (ou artistes en général) en herbe.
Je crois que je me mets vachement la pression toute seule et je sais plus trop comment faire... ](*,)
Avez-vous déjà connu ça?
43 ans Thaïlande 1084
J'ai écrit un roman, il est sorti il y a 2 semaines :)

Mais je ne sais pas si je vais pouvoir t'aider. A moins d'écrire un truc vraiment nul, j'étais sûre qu'il serait publié (j'écris en breton, et publie des articles et des nouvelles régulièrement, la même maison d'édition s'est occupée de mon roman). Donc déjà je suis un cas à part parmi les néo-écrivains, je n'ai pas eu à courir les éditeurs, c'est une chance !

Tu dis que tu te mets la pression toute seule, c'est à quel niveau ? L'angoisse de la page blanche ? Les problèmes d'édition ?.... Tu en es où de ton livre, quelles sont tes habitudes d'écriture ?
46 ans 1114
Merci à toi de me répondre!
Tout d'abord félicitations pour ta publication. =D>
Je pense que tu vas pouvoir m'aider, tout simplement parce que tu AS ECRIT un livre. Donc tu sais de quoi tu parles, ce qui est énorme pour moi.
Alors oui je me mets la pression toute seule, dans la mesure où j'ai tendance à culpabiliser pour tout et pour rien.
Mes habitudes d'écriture, je n'en ai pas vraiment: j'écris quand j'ai envie d'écrire.
J'en suis arrivée à ce système après avoir testé plusieurs autres manières de procéder: écrire une heure par jour coûte que coûte, écrire au moins 5 pages par semaines, écrire avant d'aller bosser...
Toutes ces méthodes étaient intenables pour moi, parce que du coup je me mettais...encore plus la pression!
Quand je dis que je culpabilise pour tout, c'est parce que je culpabilise si je n'ai pas écrit assez, si ce que j'ai écrit ne me satisfait pas, ou tout simplement si je n'ai pas envie d'écrire.
Quand je 'ai pas envie d'écrire, j'en arrive à me dire que je n'ai rien d'un écrivain, parce que selon moi un véritable écrivain a TOUJOURS envie, sinon besoin d'écrire. Et du coup, dans ces moments-là, je n'ai plus du tout envie d'écrire... :roll:
Penses-tu qu'un véritable écrivain connait ces moments où il n'a pas envie de s'y mettre?
Je bosse à temps plein, alors je me dis que si j'avais plus de temps ça irait, mais d'un autre côté j'ai des exemples d'écrivains qui ont percé alors qu'ils bossaient dans une blanchisserie (S. King) ou à La Poste (Faulkner). Pour ces gens-là, pas le moindre doute, ils écrivaient dès qu'ils le pouvaient, fatigués ou non.
Donc je pense que mon excuse n'est qu'une fausse excuse, et que je n'ai de l'écrivain que l'envie de l'être, envie probablement plus causée par la vanité que par la passion de l'écriture. :oops:
Je pense que je fais partie de tous ces écrivains du Dimanche qui se plaignent de ne pas avoir assez de temps pour se donner une excuse.
Sinon j'en suis au chapitre 14 d'un roman censé en comporter 18, première version.
Désolée pour le pavé, je me suis un peu lâchée...j'en avais sans doute besoin!!
Merci d'avoir pris le temps de me lire, et j'aimerais bien avoir le titre de ton bouquin!
43 ans Thaïlande 1084
Merci ! :) Je t'envoie le titre par mp.

Finalement, la question c'est "qu'est-ce qu'un écrivain ?". Je ne crois pas que ce soit une personne qui ait toujours envie d'écrire, des idées merveilleuses dans la tête qui s'écoulent au gré des pages. Bien sûr un écrivain a la chance de faire quelque chose qui le passionne, mais ça ne veut pas dire qu'il soit toujours motivé. Quand on est artiste (je les mets tous un peu dans le même sac), on peut aussi avoir des passages à vide, des pannes...

Et est-ce qu'un écrivain est toujours quelqu'un de fantasque, torturé, dans la lune, bref ce qu'on voit dans les films ? Pas sûr... Moi je ne le suis pas en tout cas, mais je ne me considère pas vraiment comme une écrivaine... Et j'en arrive à la 2ème question :

"Quand est-ce qu'on est un vrai écrivain ?"
Ça, je n'en sais rien. Quand on vit de sa plume ? C'est l'éternel débat entre amateur et professionnel, on peut être un amateur plus doué qu'un pro.

Pour toi, je crois qu'il faut juste que tu laisses venir les choses, sans pression. Comme tu dis, tu travailles à plein temps, donc tu ne peux pas te consacrer à l'écriture. Et ce n'est pas forcément nécessaire, tu peux le faire à ton rythme, quand tu en as envie. Et tu as déjà écrit 14 chapitres sur 18, tu es proche de la fin ! :)

C'est quel style ? Tu as déjà des pistes pour la publication ?
46 ans 1114
C'est un polar qui se déroule à huis clos.
Rien de bien original mais c'est ce que j'avais envie d'écrire!
Pour la publication, aucune piste bien sûr!
Je vais me contenter de FINIR mon roman, et puis je l'enverrai à une centaine de maisons d'édition :lol: avec une jolie petite lettre d'accompagnement, ainsi qu'un résumé de l'histoire.
Ta réponse, totalement neutre et forcément objective puisque tu ne me connais pas, me rassure un peu.
J'en déduis que ce n'est pas un drame si je ne passe pas chaque seconde à écrire mon roman, penser à mon roman, peaufiner mon roman...
En fait je le sais déjà, mais je n'arrive pas à m'ôter de la tête l'idée que tout ça ce n'est qu'un joli rêve, et je crois que c'est ce qui me bloque.
Bon, je vais essayer d'arrêter de m'apitoyer sur moi-même et me remettre au boulot. :fouet:
Merci à toi!
50 ans 483
Un chapitre à titre expérimental, pour voir comment ça fait.

La prise de tête est indispensable je crois. Par contre, il faut reprendre la lecture en même temps pour examiner la technique des autres : on ne les lis plus pareil une fois qu'on est passé de l'autre côté du miroir.
43 ans Thaïlande 1084
Zolaa a écrit:

J'en déduis que ce n'est pas un drame si je ne passe pas chaque seconde à écrire mon roman, penser à mon roman, peaufiner mon roman...


En tout cas, moi je n'étais pas comme ça ! :D Il faudrait interroger d'autres personnes, mais ça m'étonnerait que la majorité ne pense qu'à écrire.

Pour ce qui est de la prise de tête indispensable, ben je ne suis pas forcément d'accord non plus. Enfin, ça doit être une question de niveau. J'ai eu des interrogations "est-ce que j'arriverai au bout ?", "est-ce que ce que j'écris est intéressant ?", "comment je vais finir ?", mais je ne me suis pas pris la tête, ce n'était pas douloureux. ;)

Donc, oui, tu vas le finir, ton polar ! :) A ton rythme, quand tu en auras envie. Bon courage !
E
43 ans 144
Des manuscrits dans les tiroirs, envoyés, refusés, à renvoyer;)

Une premier roman, non achevé, la vingtaine : le travail de la cohérence narrative, pffff..galère...

Des nouvelles (les envoyés-refusées), qui t'apprennent à gérer justement, le suspense- mais bon, c'est une schématisation (beurk^^) car non, une nouvelle n'est pas un roman court..

Des poèmes, dans les tiroirs, bien au fond

Du théâtre..joué.

L'écriture...c'est d'abord, et uniquement subjectif..une passion, viscérale. Impossible de me souvenir de l'âge auquel j'ai écrit mon premier texte, de la première fois où j'ai tenu un stylo pour moi.
Mais écrire et être publié, ce n'est pas la même chose. A-t-on besoin d'être publié pour vouloir écrire? Hum.
Ecrit-on...pour n'être que publié. Re-hum.

Pendant des années, j'ai refusé de retoucher mes textes, parce qu'ils avaient un côté "sacré" pour moi. Mouais. Ecrire, dans le cadre d'une publication, c'est aussi ré-écrire. C'est du travail, de la rigueur - et je ne l'ai pas, héhé...- Est-ce que c'est y penser continuellement, 24/24 boutique non-stop? Pas pour moi, non. Mais c'est toujours, toujours un peu tapi, là. Dans les tripes.
46 ans 1114
Tapi dans les tripes...
C'est ça, c'est exactement ça!
Le problème c'est pour le faire sortir des tripes.
Est-ce que c'est une simple "angoisse de la page blanche"?
Ou bien est-ce que je me fais des illusions?

Régulièrement, quand je vis ma vie de tous les jours, j'observe certaines situations et je me retrouve entrain de me dire "Il faut que j'écrive ça" ou "ça ferait un super thème".
Mais je ne l'écris pas.
J'ai toujours une bonne raison: pas le temps, trop fatiguée, mal à la tête, on verra demain. Et le lendemain on verra encore demain. Et ainsi de suite ](*,)
Le pire c'est que je n'étais pas du tout comme ça avant! J'écrivais sans complexe, sans me prendre la tête!
A présent je me dis que plus jamais je n'écrirai sereinement...

Depuis que j'ai lancé le topic, je n'ai d'ailleurs plus écrit du tout. Impossible de m'y mettre...
Tout est bloqué, vérouillé, ça sort pas.
La peur d'écrire est revenue en force.
Par contre depuis 10 jours je suis en congés, et j'écris pas mal sur le forum: serait-ce lié??? :-k

Les réponses viendront en temps voulu...
Je suis convaincue qu'au fond tout ça c'est positif, faut juste laisser le temps au temps.
Si je dois pas écrire, je n'écrirai pas, je ferai autre chose, après tout c'est pas si grave...8-[

Fox-trot: voui je lis beaucoup, et je confirme que la lecture est maintenant très différente!
52 ans Puteaux 569
Je me suis lancée, il y a plus d'un an dans l'écriture d'un roman fantastique jeunesse.

Ce n'est pas tant les idées qui posent problème puisque je connais le contenu de chaque chapitre et même la fin. A ce jour les 4/5 de mon histoire sont rédigés. Le souci c'est que j'ai l'impression que je me suis emportée et que j'ai écrit beaucoup de choses. Et depuis, je doute, je me dis que je pourrai au moins faire 4 livres avec tout ce que j'ai écrit (2 tomes, un spin-off et une préquelle).

J'ai beaucoup de mal à le lâcher. J’ai confié une première partie en relecture (pour le fond et la forme). Mais la personne qui le relit n'est pas la cible. Je me dis qu’il va sûrement lui trouver plein de défauts. Alors, je tarde à finaliser les derniers chapitres et ma motivation est tombée.

Je me suis fixée comme objectif de le terminer, de l’illustrer et d’en être satisfaite. Après, je ne sais pas trop en fait.
43 ans Thaïlande 1084
Aptera a écrit:
A-t-on besoin d'être publié pour vouloir écrire? Hum.
Ecrit-on...pour n'être que publié. Re-hum.


Dans mon cas, oui. J'écris pour être lue. J'ai plus un besoin de partage qu'un besoin d'écriture.
46 ans 1114
Moi ch'ais pô trop en fait...
J'écris uniquement ce que j'ai envie d'écrire, et je me fiche de savoir si ça plaira ou pas (c'est bien barré pour la publication :lol: )
Donc je dirais que j'écris avant tout pour moi... :-k
En même temps si je croisais un éditeur dans la rue et qu'il me disait qu'il veut à tout prix publier mon roman (quoi, on peut rêver! :? ), j'écrirais beaucoup plus vite (pas dur, en ce moment j'écris rien).
Donc c'est aussi un tit peu pour les autres... :-k

Malalasoa: je vis un peu la même chose, dans le sens où j'ai presque fini mon roman (14 chapitres sur 18, je connais la fin, j'ai tout dans la tête, y'a plus qu'à l'écrire), et c'est maintenant que ma motivation me lâche.
Même si nos situations sont différentes (dans mon cas personne n'a le droit de lire une seule ligne du bouquin avant qu'il ne soit terminé), je trouve que le fait que notre motivation soit en baisse juste avant la ligne d'arrivée est significative.
Tu crois qu'on a VRAIMENT envie de le finir, ce foutu livre?
E
43 ans 144
Avoir envie et pouvoir, ce n'est pas la même chose...

L'envie, en tous les cas, pour moi, l'envie d'écrire, ne me quitte jamais tout à fait, parfois elle sommeille, c'est tout, parce que pas le temps, pas le courage, pas l'énergie, pas les mots qui me plaisent, etc etc etc.

C'est en ce sens qu'écrire pour être publié, c'est aussi un travail, et pas uniquement un loisir, un passe-temps.

Quand j'écris, quel que soit le genre de textes que j'écris, je le fais d'abord pour moi, toujours, le partage vient après. Il y aussi des exceptions, parce qu'il m'arrive d'écrire pour des personnes chères à mon cœur, même si parfois ces rencontres sont passagères, il reste les textes, et les souvenirs des émotions partagées avec ces personnes sont alors dépassées, transcendées par l'écriture.

Le contact avec les éditeurs, encore que le mien est pour le moment très léger, est assez terrible, et parfois effrayant : une vingtaine de manuscrits envoyés, des réponses très longues, 18 réponses-types, avec des erreurs sur mon nom, sur le titre de mon bouquin, une réponse motivée...qui a commenté un texte, et a vu tout le contraire de ce que j'y avais mis -et pourtant, c'était quand même clair...-, et surtout qui a aussi émises de vraies critiques, constructives, mais aussi effrayantes, histoire de mode parfois aussi -pas toujours- à laquelle mes textes ne correspondaient pas.
J'imagine que si j'écrivais ce qui est dans l'air du temps, avec quelques idées d'ailleurs sous ma plume, ce serait peut-être plus facile, en tous les cas moins impossible. Mais je refuse de le faire, bref on n'en sort pas. trouver le bon éditeur avec le nombre infernal d'éditeurs qui existent, c'est un vrai chemin de croix.

Enfin, l'idée qu'écrire est un partage : oui...et non. Oui parce que bien sûr, j'aime l'idée de faire lire mes textes à d'autres, j'ai la chance d'avoir pas mal de connaissances, amis et potes pour le faire, encore que le jugement de mes amis me paraissent toujours trop subjectif. J'adore surtout que les points de vue croisés, les réceptions soient entièrement différentes, parfois opposées, parfois en voyant des interprétations que moi je n'y voyais pas, parce qu'on lit avec son bagage social, avec son vécu, sa sensibilité, aussi.
Non parce qu'écrire uniquement pour être lu, ce serait-pour moi, c'est vraiment purement subjectif- écrire à la commande, écrire ce que les autres ont envie de lire. Ce qu'ils veulent lire n'est pas forcément ce que j'ai envie d'écrire.
Mais c'est un long débat, passionnant débat^^!
57 ans Out of Africa... 4355
J'aime écrire également, c'est une passion.
J'ai beaucoup moins de mal à le faire depuis que je me suis enlevée de la tête que je devais me faire éditer.
Donc pour l'instant j'écris, librement, ce que j'ai envie sans aucune pression, ni censure et je ne pense à rien d'autre.
C'est avant tout un PLAISIR merveilleux ; que ce soit des contes pour enfant, des histoires brodées à partir d'une rencontre dans la rue...je me lâche et c'est boooooon :D

Et puis j'ai mes lecteurs, car moi aussi j'aime être lue, faut pas croire hein ;) Ce sont des gens proches qui en plus aiment mes histoires et en redemandent
On va dire que pour le moment, ça me suffit ;)
Bon courage et bonne chance
46 ans 1114
Câline a écrit:
J'aime écrire également, c'est une passion.
J'ai beaucoup moins de mal à le faire depuis que je me suis enlevée de la tête que je devais me faire éditer.


Là je crois qu'on a une gagnante :shock:

Franchement ça a fait tilt dans ma petite tête.
Ca expliquerait la pression infernale, la baisse de motivation au fur et à mesure que j'avance (alors que ça devrait être l'inverse :? ), les questionnements du style "Mais POURQUOI j'écris, au fait? :crazyeyes:, bref, tout ce mic-mac qui au final m'empêche de m'éclater en écrivant.

Je flaire la piste sérieuse...
B I U