40 ans
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Je ne vais pas m'appesantir sur mon cas, mais sache que je suis très bien placée pour comprendre combien l'injustice peut faire mal, combien être privée d'un boulot qu'on aime alors qu'on n'a rien fait de mal peut blesser. J'y suis passée il y a quelques années, au même job, au même résultat.
Tu sais ce que c'est, le pire ? Se dire qu'on n'a rien dit. Finalement, avec du recul, je n'étais pas parfaite, c'est certain, mais je faisais de mon mieux et ne plaignais pas mes efforts ni mon énergie, alors j'étais une menace pour les autres (à côté d'une qui bosse dur, on cache bien moins facilement qu'on n'en fiche pas une rame). C'est ça que j'aurais dû dire à la directrice de l'école puis à ma supérieure à la mairie. J'aurais dû oser mettre le doigt sur tout ce que ne faisaient pas les autres alors que moi je le faisais, quitte à y passer une heure. Après tout, ce n'est pas parce que moi j'ai perdu mon job que je devais laisser les gosses avec des glandeuses qui se faisaient passer pour des bosseuses.
J'aurais dû demander à ma supérieure s'il était plus important de se calquer sur le comportement des autres pour "s'adapter" ou bien d'essayer d'apporter le meilleur aux enfants. J'ose espérer que ça l'aurait faite réfléchir.
Alors, franchement, ne fais pas comme moi. Bats-toi si tu veux bosser avec des gamins, bats-toi si tu veux garder un peu d'estime pour toi et pour le travail que tu fournis. Seulement maintenant fais les choses différemment : tu es là pour les gamins, prends de la distance par rapport à l'avis des autres, mais observe quand même pour avoir des "munitions" au cas où on veuille encore te casser du sucre sur le dos (et n'hésite pas à les utiliser avant de te faire dégager, toi).
C'est malheureux mais ça semble être "le jeu" dans ce boulot-là (au moins). J'ai refusé d'y "jouer" parce que je n'ai (n'avais ?) pas ni cette éducation ni ce caractère, mais j'ai eu tort : quand on ne s'en sert pas pour attaquer les autres, ça s'appelle juste défendre son steak.
Tu sais ce que c'est, le pire ? Se dire qu'on n'a rien dit. Finalement, avec du recul, je n'étais pas parfaite, c'est certain, mais je faisais de mon mieux et ne plaignais pas mes efforts ni mon énergie, alors j'étais une menace pour les autres (à côté d'une qui bosse dur, on cache bien moins facilement qu'on n'en fiche pas une rame). C'est ça que j'aurais dû dire à la directrice de l'école puis à ma supérieure à la mairie. J'aurais dû oser mettre le doigt sur tout ce que ne faisaient pas les autres alors que moi je le faisais, quitte à y passer une heure. Après tout, ce n'est pas parce que moi j'ai perdu mon job que je devais laisser les gosses avec des glandeuses qui se faisaient passer pour des bosseuses.
J'aurais dû demander à ma supérieure s'il était plus important de se calquer sur le comportement des autres pour "s'adapter" ou bien d'essayer d'apporter le meilleur aux enfants. J'ose espérer que ça l'aurait faite réfléchir.
Alors, franchement, ne fais pas comme moi. Bats-toi si tu veux bosser avec des gamins, bats-toi si tu veux garder un peu d'estime pour toi et pour le travail que tu fournis. Seulement maintenant fais les choses différemment : tu es là pour les gamins, prends de la distance par rapport à l'avis des autres, mais observe quand même pour avoir des "munitions" au cas où on veuille encore te casser du sucre sur le dos (et n'hésite pas à les utiliser avant de te faire dégager, toi).
C'est malheureux mais ça semble être "le jeu" dans ce boulot-là (au moins). J'ai refusé d'y "jouer" parce que je n'ai (n'avais ?) pas ni cette éducation ni ce caractère, mais j'ai eu tort : quand on ne s'en sert pas pour attaquer les autres, ça s'appelle juste défendre son steak.