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Envie de m'en aller, loin, très loin...

42 ans 4079
Bonjour à toutes,

Je viens ici me confier car je ne sais pas parler de tout cela à vive voix à quelqu’un, et vous avez toujours été de bon conseil  
alors je me lance. Ma situation n’est pas dramatique si on relativise, mais elle me bouffe beaucoup la tête.

Je me sens mal dans ma peau, dans ma tête, dans ma vie. Depuis quelques temps, je projette de partir sans prévenir personne, de ne pas rentrer chez moi le soir.

Pourtant j’ai une belle vie ; un homme qui m’aime et qui m’aide le plus fort et du mieux qu’il peut, un travail, des parents encore vivants ( distants et inexistants, mais vivants…)

Pourtant ca n’a pas toujours été comme cela. J’ai grandi avec un père alcoolique violent, une mère en retrait, pas mal de problèmes d’argent, des aventures et des déceptions amoureuses à la pelle ( plus d’une cinquantaine de 17 à aujourd’hui 28 ans ).

J’ai consulté des psy en CMP et en cabinet privé pendant quelques années, été sous traitement ( que j’ai arrêté depuis quelques mois ), fais quelques TS, déménagé beaucoup de fois ( une fois par an depuis mes 18 ans )… Bref, j’ai eu un parcours un peu atypique et chaotique, et tout est redevenu « calme » et « normal » depuis décembre 2009, date à laquelle j’ai rencontré mon homme. Quelqu’un de très intelligent, d’attentif, de posé, de clean dans sa tête, quelqu’un d’heureux et de très bien. Je me suis installée chez lui début décembre 2010 et ait quitté mon appartement pour que l’on puisse habiter ensemble, et nous projetons de re-déménager dans 6 mois pour avoir un plus grand appartement en RP, histoire d’avoir une vie plus confortable.

Je me sentais si heureuse que cela se passe bien, d’être tombée sur quelqu’un de vraiment bien.

Depuis six mois j’ai un travail dans une école supérieure, donc les journées passent vite, je vois beaucoup de monde et je discute avec pas mal d’élèves qui ont à peu près mon âge. Je travaille dans le même bureau qu’une collègue, il y a des hauts et des bas vu que l’on passe 10 heures par jour ensemble dans ce bureau, mais globalement, on peut dire que cela se passe bien.

Je n’ai jamais réussi à finir les nombreuses études que j’avais commencé, je n’ai jamais réussi à tenir un boulot plus de quelques semaines, alors je suis globalement contente d’être dans cette entreprise.

Seulement depuis quelques temps, ca ne va plus. Un collègue est en arrêt maladie depuis 3 ans, il gère les plannings à distance mais c’est moi qui ait récupéré tout son boulot, et en contrepartie on me paye mes heures supplémentaires ( 1 heure par jour le soir jusque 19h00). J’ai donc le travail de deux personnes. Et petit à petit, cela se passe de plus en plus mal ; je fais de nombreuses boulettes, j’oublie de faire des choses ( et ce, même si je l’ai noté et programmé sur mon calendrier Outlook ) et ma supérieure m’a pris à part avant-hier et m’a dit que je l’avais beaucoup déçue, que ca se passait pourtant bien au début, et que je faisais de plus en plus d’erreurs, plusieurs fois par jour… Le matin je viens avec la boule au ventre de peur d’avoir encore fait une connerie ( et effectivement, il m’en attends toujours une, même si je fais attention), et le soir, je rentre en pleurant presque, sans vigueur, presque sans vie.

Je me dis que ca n’est qu’une période, que ca va passer, qu’il ne tient qu’à moi de redoubler d’attention et de bien faire mon travail.

Pourtant, chaque soir, j’hésite à rentrer chez moi. J’ai envie de m’en aller loin, de ne donner de nouvelles à personne. Disparaître.

Je n’arrive pas à continuer et vivre avec mon propre passé, à faire avec, cela me hante. Et je ne veux pas imposer mon mal-être à mon homme. Il mérite quelqu’un de sain, et je ne suis pas quelqu’un de sain, et je ne serais jamais heureuse. Je le sais de toutes mes forces. J’ai pourtant essayé d’être heureuse, mais ca ne marche pas. Jamais assez longtemps. Je ne veux pas m’imposer, je veux qu’il soit heureux et que personne ne plombe son bonheur.

Je sais que le fait que ca se passe mal au travail amplifie beaucoup les choses et que tout prend une proportion dramatique.

Mais aujourd’hui, je me sens las, sans vie. Je n’arrive pas à relativiser. Et je suis aussi déçue de moi-même de me plaindre tout le temps, d’avoir toujours quelque chose qui ne va pas, de ne pas aller bien.

J’ai été un peu trop longue, je ne sais pas si quelqu’un me lira, et si c’est le cas : merci de m’avoir lue.
40 ans chez les chtis 6262
Salut Ohio,
J'ai tout lu et je peux te dire que l'on a tous des hauts et des bas...! Qui n'a pas pensé à tout plaquer ? Moi j'y pensais ya encore une quinzaine de jours !
Il y a des moments ou tout va mal, quoi que tu fasses.

Coté boulot, je vis un peu pareil, on m'a donné plus de responsabilités mais avec le même nombre d'heure...!(vive les cadres!) Ma technique pour ne rien d'oublier c'est celle du bon vieux stylo et papier (avec des post-it c'est aussi sympa) et j'écris tout ce que je dois faire, au moment ou on me le demande. Des qu'un truc est fait je le raye ( ou chiffonne le post it) et je peux te dire que ca fonctionne mieux que les rappels outl*ok surtout quand il y en a beaucoup :)

ensuite, il faut que les fantômes du passés arrêtent de te mettre des bâtons dans les roues, et ca, je sais que c'est pas facile. Tu as la chance d'avoir un homme qui t'aime et qui est prêt à t'aider alors laisse toi aider !
Quand j'ai connu mon homme j'étais paumée et hantée par le passé et il me disait tout le temps qu'il voulait m'aider mais qu'il fallait que j'accepte qu'il m'aide !

J'espère que mon témoignage pourra t'être utile :)
52 ans 35 10308
Je t'ai lue jusqu'au bout.
Par contre je suis très désemparée pour te répondre... Juste quelques réflexions qui me viennent en te lisant, en espérant ne pas trop être à côté de la plaque.

Pour le boulot, est-ce qu'il ne te serait pas possible de dire qu'en effet, faire le boulot de deux personnes, c'est difficile, même si on te paye un peu plus pour ça (une heure par jour en plus pour le boulot d'une personne, ça n'est pas beaucoup), que ça te fatigue et que c'est pour ça que tu fais des erreurs, que tu as besoin d'aide parce que tu as envie de faire le boulot correctement mais que tu n'y arrives pas? Est-ce que c'était ton choix de prendre ce boulot en plus, on te l'a proposé et tu as dit oui, on te l'a imposé? Ce n'est pas une honte de ne pas arriver à faire le boulot de deux personnes en même temps... Tu es trop dure avec toi-même.

Pour ton homme, puisque tu dis (et je te crois) que c'est quelqu'un de bien, alors est-ce que tu ne peux pas lui faire confiance à lui, puisque tu n'arrives pas à te faire confiance à toi? Est-ce que tu ne peux pas penser que si il reste avec toi, c'est parce que tu lui apportes quelque chose, et pas parce qu'il se sent obligé ou redevable? Il a choisi d'être avec toi, pour des raisons qui te dépassent sans doute en ce moment parce que tu es si mal dans ta peau, mais qui ont un sens pour lui. Il t'aime, il veut t'aider. Est-ce que tu pourrais envisager de lui parler de ton mal-être? Est-ce que tu lui parles déjà de tes difficultés au boulot?

Enfin, tu dis que tu as consulté des psys, je n'ai pas l'impression que ça a toujours été positif, j'espère quand même un peu que ça a pu t'aider à un moment. Est-ce que c'est une démarche que tu pourrais envisager de recommencer? Tu te doutes bien qu'on va sans doute être plusieurs à te dire que fuir, ce n'est pas une solution. Tu vas faire de la peine à tes proches, à ton homme surtout, et puis toi, que ferais-tu? Disparaître, tu dis, aux yeux des autres, mais toi, face à toi-même? Est-ce vraiment la bonne solution? Il faut que tu te fasses aider, que tu arrives à dire que tu as besoin d'aide, que tu n'y arrives pas toute seule. Si ça peut t'aider déjà d'écrire ici, tant mieux, mais tu as besoin de plus que ça, et je pense que c'est possible. Ne baisse pas les bras.

Je te souhaite beaucoup de courage.
57 ans Out of Africa... 4355
Première chose à faire : OSER dire que tu as trop de travail et que ça ne te convient pas même si ça ne plaît pas en haut lieu ! C'est un peu facile de coller des heures supp' sur le dos de quelqu'un (même payées, je gage qu'ils sont gagnants !!!) et ensuite de prétendre être déçue par la personne ! Donc hop, ils se démerdent pour trouver un(e) intérimaire ou un(e) stagiaire et toi, tu récupères des heures de travail NORMALES et supportables

Ohio a écrit:
Depuis quelques temps, je projette de partir sans prévenir personne, de ne pas rentrer chez moi le soir.


Pourquoi? Qu'est ce que ça t'apporterait de partir ? D'avoir l'impression que plus personne n'a d'attentes (insupportables) sur toi ? Que tu n'as plus à faire d'effort trop lourds ?
En trouvant ta réponse, tu vas déjà voir ce qui ne te convient pas dans ta vie d'aujourd'hui.


Pour ce qui est de ta croyance que tu ne seras jamais heureuse, je t'assure que c'est totalement faux.

D'autre part, une personne qui souffre ne veut pas dire qu'elle n'est pas saine (enfin, moi j'ai aussi énormément souffert et je suis SAINE namédéfois hein... :D ) Donc tu es SAINE. Quant à essayer d'être heureuse, .. et bien ma foi, on est heureuse ou pas. On ne peut pas faire semblant ni pour soi ni pour les autres.
Alors autorises toi au moins à être aimée telle que tu es aujourd'hui et non pas telle que tu penses devoir être pour être aimée (c'est insoutenable sinon, tu m'étonnes que tu aies envie de fuir !!!) Sois toi-même, c'est moins lourd à porter et donnes toi du temps.

Et puis, ne continues pas à te maltraiter comme le faisait tes parents. Au contraire, autorises toi à être heureuse avec l'enfance que tu as eu : la petite fille que tu as été a besoin d'être consolée, choyée. Autorises là à vivre sa souffrance, laisse la crier s'il le faut. Aides-là et aides toi à faire le deuil de ces parents là qui n'ont pas su t'aimer. Apprends à ne plus rien attendre de d'eux.

L'amour maintenant, c'est celui que tu mets dans ta vie : avec ton homme, avec tes ami(e)s.

Je te souhaite bon courage.
42 ans 4079
Je vais essayer de répondre à tout le monde.

- Je note sur mon Outlook et sur un cahier en papier tout ce que j'ai à faire. Le problème c'est surtout que je n'ai pas le temps de tout faire, et que tout est toujours à faire à la dernière minute. De plus, je suis souvent coupée par le téléphone, la porte d'entrée à ouvrir, les élèves qui veulent des renseignements, les autres demandes des collègues, etc... Du coup, je ne peux pas me concentrer jamais complètement.

- J'ai accepté de reprendre les tâches de ce collègue en arrêt maladie depuis 3 ans en plus de mon propre boulot, déjà parce que ma supérieure me l'a demandé, et puis parce que j'ai juste dit oui à cause des heures supplémentaires. Cela fait depuis mi-novembre que je fais des heures supp' (9h00 - 19h00 non stop), et quand j'ai vu que je ne suivais plus le rythme et que je faisais de plus en plus de bourdes, que j'avais vraiment beaucoup de boulot, ma supérieure m'a juste rétorqué "Oui mais, ici, tout le monde a beaucoup de boulot..." ( Petite équipe de 8 personnes ).

- Je n'ai plus envie de parler de mon boulot à mon homme, de rentrer et de geindre tous les soirs. Je l'ai fais et maintenant je m’insupporte moi-même. Vous vous imaginez, vous ? Vivre avec quelqu'un qui chouine tout le temps, tout les soirs ? C'est insupportable. Je ne veux pas qu'il vive ca, je veux être la fille avec le sourire et qui le rend heureux et pour qui tout va bien.

- Je veux partir parce que ca n'ira jamais. Ca n'a jamais été. Je ne veux pas faire porter ce poids à quelqu'un, de voir quelqu'un en face de moi qui s'égosille tous les jours et qui se donne du mal pour vouloir me rendre heureuse alors que je ne le serai jamais. Mon coeur et ma tête sont tout cassés. J'ai l'impression d'être née malheureuse et de l'avoir été toute ma vie. Et je pleure, je pleure parce que je vois mon homme qui est si beau, qui m'aime si fort, et moi je ne peux pas... Je ne peux plus, je n'ai plus la force.

Alors après c'est sûr, ma santé est plutôt bonne, mes parents sont encore vivants, j'ai un salaire et un toit, de quoi manger... J'ai l'impression que je n'ai pas le droit de me sentir mal.
S
89 ans 4951
Je ne peux pas dire beaucoup plus que ce qui a été très bien dit.

Faire le travail de 2 personnes n'est à mon avis pas possible ou alors la qualité va s'en ressentir et à ce moment là tu t'en voudras alors que tu n'es pas responsable de ce cela.

J'ai bien vu que tu as consulté déjà des psys avec qui cela ne s'est pas bien passé, personnellement j'en ai consulté 3 avant de trouver la bonne personne qui m'a aidé à me reconstruire, donc je ne peux que t'encourager à rechercher une aide thérapeutique auprès de la personne qui te conviendra.

Ne pense pas à la place de ton homme en disant que tu ne peux lui faire supporter ton état. Ton homme est responsable de ces décisions et s'il reste avec toi c'est qu'il t'aime. En lui cachant ton désarroi tu l'empêches de t'aider. Pourquoi tu joues un rôle, tu fais semblant d'être heureuse alors si tu veux penser à la souffrance de ton homme et bien pense à la souffrance qu'il ressentira si tu pars, en partant sans rien lui dire ? tu décides pour lui dans le fond et tu n'as pas ce pouvoir là. Le seul pouvoir que tu as c'est d'agir pour toi, de t'occuper de toi.

En premier lieu tu peux redire à ta chef que cela n'est pas possible pour toi de faire autant d'heures, si elle te dit que tout le monde a beaucoup, tu peux lui dire, alors ne pourrait on pas engager quelqu'un ? Ensuite si vraiment tu ne vois pas d'amélioration, tu peux envisager de chercher un autre boulot ? Ensuite, cherche un bon thérapeute car ta détresse est visible.

Je suis sûre qu'au fond de toi, tu sais très bien que la fuite n'est pas une solution. C'est quelque chose que tu penses car tu es en détresse. Par exemple quand j'allais très mal il m'est arriver de penser j'aimerais mourir, mais en fait ce n'était pas mourir que je voulais c'était arrêter de souffrir, sur le moment ton avenir te parait tellement bouché que tu envisages des solutions radicales. Mais c'est quand j'étais en dépression que je pensais comme cela.

Je te souhaite également plein de courage pour trouver la solution qui t'aidera à aller mieux.
42 ans 4079
Le problème c'est qu'on ne peut pas recruter quelqu'un à plein temps car l'école n'a pas d'argent... On est une équipe de 8 personnes ( avec quelqu'un à mi-temps recruté début janvier pour m'épauler ) pour à peu près 200 élèves. Même avec la personne à mi-temps je nage dans la semoule, vu la charge de travail.

Ils n'ont pas le budget, et bon, ben, ma foi... Y'a rien à dire ou à contester quand c'est comme ca.

Mon poste est en CDI et avec les heures sup' je gagne à peu près 1900 euros net. J'ai trop galéré pour le trouver ce travail, vu que l'emploi à Paris c'est pas toujours le top. J'ai mis à peu près 1 an en envoyant des candidatures tout les jours. Et puis bon, ca me plait quand même le travail que je fais... Pas sûr que je retrouve mieux.

Concernant mon homme, je le regarde toujours comme si c'était la dernière fois que je le voyais. Je me dis toujours "il faut que je me souvienne de lui en train de faire ci ou ca avant de partir" ...

Je me sens condamnée. Comme en sursis. Comme si j'allais mourir bientôt.
57 ans Out of Africa... 4355
Ohio a écrit:
Le problème c'est qu'on ne peut pas recruter quelqu'un à plein temps car l'école n'a pas d'argent...


Soit ! Ce n'est cependant pas une raison à mes yeux pour que ce soit toi qui fasse le boulot d'un autre en plus du tien. Mettre sa santé en danger pour de l'argent, bof quoi...

Négocie avec ta chef pour un partage des tâches avec d'autres personnes et ne lâche pas le morceau. C'est trop facile d'invoquer un manque de budget...zut quoi !

Oui, tu as été malheureuse toute ton enfance et une partie de ta vie adulte. Et tu es marquée. Et oui tu as le droit de te sentir mal. Il te faudra du temps pour te sentir bien, c'est un cheminement à faire.
Rapproches toi de cette petite fille que tu as été, c'est elle qui te donnera les réponses.
Un père alcoolique, une mère effacée ça laisse des traçes : j'entrevois en te lisant une immense solitude, une impossibilité à tisser des liens avec ses parents là, à partager ton intimité avec eux.
Tu as du énormément souffrir et tu reste avec ces manques.

Aujourd'hui, tu as un homme qui semble te proposer tout cela : peut être est-ce tout simplement difficile pour toi, pour le moment, parce que tu n'as jamais connu ce type de lien (confiance, amour, partage) ? C'est difficile de recevoir de l'amour quand nous n'en avons pas eu, ou si peu. Il reste l'impression que nous devons le mériter, ce qui est faux.
Tu n'a pas à être la fille avec le sourire pour être aimée, juste à être toi. Même dans ta souffrance tu es suffisamment riche pour qu'un homme t'aime.
Et puis, dans un couple, personne n'a à rendre l'autre heureux : chacun est responsable de son propre bonheur. Ne te mets pas une pression supplémentaire et apprends à prendre soin de toi.
48 ans 1896
Je vais peut-être dire une bêtise, mais dans ton boulot est-ce qu'il y a des tâches que tu pourrais reporter ou supprimer? Est-ce que tu peux faire un tri et laisser tomber ce qui est moins important? Peut-être que tu le fais déjà, mais je me permets de le rappeler car c'est ainsi que moi-même je fonctionne le mieux (si je l'avais compris plus tôt...:roll: ): faire le plus urgent d'abord, et le faire correctement, puis grignoter le reste du travail peu à peu, quand j'ai le temps.

Pour le reste, je crois que les autres ont tout dit: fuir ne servirait à rien. Moi-même j'ai consulté plusieurs psy avant d'en trouver un qui me convienne. Et un jour, je me suis aperçue que je n'avançais plus avec lui, alors j'en ai cherché un autre. J'aimerais trouver autre chose à te conseiller, mais je pense que tu devrais réessayer de te soigner.
E
69 ans 26
Bonsoir Ohio
T'es-tu déjà projetée dans ta vie après ton départ ?
Quand j'ai eu cette velléité, ça m'a paru tellement insurmontable que je suis restée...et je ne le regrette pas.
A l'époque, mon homme me disait qu'il préférait que je sois là, même mal. Bien sur il a souffert de mon mal-être, mais il me disait que ce serait pire si je n'étais plus là.
Pour moi, c'était dur d'accepter qu'on m'aime telle quelle,avec mes hauts et mes bas, et pourtant c'était le cas.
Accepter, être accompagnée, des mots qui te parleront peut-être.
42 ans 4079
Bonjour à toutes,

Désolée de ne pas avoir répondu plus tôt.

Et bien, on peut dire que la semaine commence très mal car je me suis faite passer pour pâle en prétextant une intoxication alimentaire ( ce qui est faux, évidemment... )

Juste parce que la perspective d'aller au travail ce lundi et ce mardi m'était IMPOSSIBLE, et INIMAGINABLE. Physiquement, moralement, psychologiquement...

L'homme avec qui je vis ne comprends pas... Il pense que lui n'aurait jamais pu faire ca, ne comprends pas que je ne PUISSE pas... Il s'est d'abord énervé, puis on a essayé de discuter un peu, j'ai tenté de lui expliquer que ce n'était pas de la coquetterie ou un caprice... C'est très difficile d'expliquer à quelqu'un qui ne comprends pas la dépression.

Je me sens las, fatiguée, exténuée... J'avais besoin de ces deux jours pour me couper du monde et me reposer.

Et je n'imagine même pas quand je vais revenir au boulot demain, les collègues qui m'engueuleront parce que j'étais malade, se plaindre de mon absence... Ok, je suis pas malade au final, mais si je l'avais vraiment été ?

Je ne parle même pas de ma chef à qui j'ai prévenu de mon absence en m'excusant et qui ne me répond pas ou à peine...

Ca va bien chier pour ma gueule demain...

Souhaitez moi bon courage.
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
Je vais peut-être dire une grosse bêtise, mais si tu as envie de partir, au lieu de tout foutre en l'air, pourquoi juste ne pas partir de ton travail ?

Tu as beaucoup peiné pour avoir ce boulot mais cela vaut-il la peine de plonger à ce point, de vouloir tout remettre en cause ? Actuellement, les conditions de travail se dégragent dans de nombreux secteurs, il faut en avoir conscience et ne pas culpabiliser parce que l'on veut te faire croire que tu n'es pas à la hauteur. Une personne ne peut faire le travail de deux, c'est mathématique.

Evidemment, ta chef ne va pas le reconnaître, mais ne te laisse pas enfoncer par ses paroles. Soit tu continues de travailler, tout en sachant que les conditions actuelles ne te permettent pas de faire le travail demandé correctement (et tu prends du recul avec ce que l'on peut te reprocher) soit tu t'en vas, et tu tentes ta chance ailleurs.

N'attends pas de craquer complètement et ne te préoccupe pas du jugement des autres. Toi seule connaît les limites de ce que tu peux encaisser. De plus, tu as réussi à faire face à de nombreux obstacles par le passé, c'est aussi la preuve que tu peux te sortir de ce genre de situation difficile.
B I U