Pour ma part, c'était une perte de poids involontaire puisque j'avais décidé de vivre avec mon poids (en partie grace à VLR) et d'arrêter les régimes.
J'ai suivi les principes de la RA, j'ai déjà perdu de mon aspect bouffi et malade en arrêtant un traitement (et une taille de vêtement en moins pour le même poids, c'est dingue ce que les médicaments peuvent faire).
Psychologiquement, la RA n'est pas une réussite immédiate, surtout dans un monde où l'on nous impose une taille idéale, l'idéologie du régime, des photos retouchées, etc. Même avec des amis intelligents qui ne cautionnent pas le régime, vous pouvez vous sentir agressé par l'idéologie de la taille unique
si vous êtes fragile psychologiquement.
J'ai perdu du poids assez lentement, ma RA je l'ai commencée il y a 3ans.
Je ne m'en suis pas aperçue car mon regard sur le corps n'avait pas changé, je me voyais énorme par rapport aux autres, difforme et en risque de mourir à cause du cholestérol ou de la graisse et tout (oui, on peut aller aussi loin).
Du coup, quand j'ai changé de taille de vêtement, j'en ai voulu plus et j'ai fait une affreuse rechute.
Sport le soir (abdos, course sur place, n'importe quoi dans l'idée de ne plus avoir de bourrelets, de ventre, de "risques" pour ma santé), régime strict coupé de craquages (pas de l'hyperphagie à nouveau mais je passais de la semaine haricots verts à la semaine chocolat), prise des mensurations...
Evidemment, rien ne s'est amélioré et je me suis rendue compte que c'était pas une bonne attitude et que je ne pouvais pas tenir comme ça, mais la RA c'est très long.
Il faut savoir que je venais en plus de recevoir une balance et des vêtements trop larges pour mon anniversaire, mais j'ai banni la balance voyant que mon poids était stable et devenait une obsession.
Mon poids a donc évolué lentement jusqu'à aujourd'hui, je le connais car je me pèse dès que je flotte dans mes vêtements puisqu'il faut du temps pour voir une différence physique quand on se voit tous les jours. :lol:
Le positif : je ne suis plus obsédée par mon poids, ma silhouette et l'alimentation par rapport à ma santé.
Si j'ai besoin d'un chocolat, je mange un chocolat mais j'arrête quand je n'ai plus faim. J'ai aussi des envies de fruits, de soupe, de salades maison, ça dépend des jours et je le vis très bien.
Mais ça, objectivement, ce n'est que la RA, pas la perte de poids.
Je ne vais pas du tout dans le sens de la plupart des gens car j'ai dû apprendre à accepter ma perte de poids (surtout la dernière en date mais elle m'a presque libérée puisque j'ai compris qu'il fallait que j'arrête de me focaliser là-dessus) et elle a laissé des marques.
Je n'étais pas spécialement bien foutue à la base, j'avais chopé des vergetures sur les hanches et les cuisses entre 10 et 16ans mais là j'en ai sur les seins, les hanches (beaucoup plus que les 5-6 que j'avais à la base, je suis vraiment zébrée et je n'exagère pas), cuisses, mollets. Et ce n'est pas une prise de poids qui a fait ça mais bien une perte (lente en plus, mais j'ai une très mauvaise peau).
Je me sentais physiquement mieux foutue avec quelques kilos de plus qu'aujourd'hui car j'ai toujours été plutôt androgyne (larges épaules, mes hanches sont sur la même ligne mais j'ai pas de cuisses, pas de fesses, un petit bidon et pas de taille).
Ma peau n'est pas plus belle, je n'ai pas moins de boutons, mes seins sont plus moches (et c'était déjà pas la joie, j'en ai déjà parlé) même si je préfère leur taille, je suis toujours poilue, pas plus avancée socialement, j'ai des difficultés dans mon travail, pas de copain, etc.
Bref, la vie est comme avant mais il a fallu accepter les effets de la perte de poids en plus. Je ne cautionne pas l'attitude qu'on a généralement vis à vis de la perte de poids avec les félicitations et la croyance que tout ira mieux.