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Qu'est-ce que le jugement ?

P
35 ans 858
Petite_lubie a écrit:
Câline a écrit:
Petite_lubie a écrit:

Dans tous les cas, ce n'est pas notre volonté mais il y a aura toujours quelqu'un pour juger,  
c'est dans la nature humaine.

.


Les petits enfants sont très curieux mais ne jugent pas. Donc, non, je ne crois pas que ce soit dans la nature humaine, comme queqlue chose venue dont ne sait où.

Par contre, je m'aperçois que les enfants sont toujours jugés par les adultes, que ce soit à l'école ou à la maison... et un enfant jugé constamment à de grands risques de devenir un adulte qui juge.


Tout dépend de ce que tu entends par juger.

Les enfants aussi mettent les gens dans des catégories (très jeunes) et savent juger en fonction de leurs goûts, le jugement n'est peut-être pas élaboré et sûrement pas excessif comme chez certains adultes mais il est déjà présent.

Le jugement est même inconscient lors de situations sociales, quand tu te fais des amis, etc.

Ils auront moins tendance à juger du premier regard comme les adultes mais auront toujours une capacité de jugement (qui est d'ailleurs nécessaire).

Le simple fait de dire "c'est beau" ou "c'est laid" nous plonge déjà dans le jugement, tout comme "c'est bien" et "c'est mal", c'est une chose importante pour le développement du sens moral. :D


Sibell a écrit:


Faux! Je travaille avec des enfants, et je peux te dire qu'ils jugent. Bien sûr ils ont un jugement beaucoup plus pure et innocent, mais le jugement est là.

C'est comme entre adultes, certains enfants n'ont pas de feeling avec toi, tu ne leur correspond pas et dans ce cas là, ils iront voir l'éduc' qui leur convient le mieux. Ce qui en soit, un jugement.


Câline a écrit:


Faux ;)
Pour moi ce n'est pas un jugement : ils prennent soin d'eux tout simplement !
J'ai aussi passé pas mal de temps avec des enfants, petits, et non, ils ne jugement pas ils constatent : la dame est grosse, le monsieur est petit, le chien est "méchant" (terme entendu par les adultes) etc...

Ce n'est pas chez eux un jugement de valeur.

Enfin bref, ça demanderait un autre post pour savoir ce que chacun entend par "jugement" :D



Voici donc la question : que signifie "jugement" pour vous ?


J'ai l'impression que le jugement est ici vu de manière négative, forcément porteur d'une connotation péjorative ou positive envers l'objet jugé. C'est bien ou mal, compliment ou critique négative.

Pour ma part, je vois le jugement comme quelque chose teinté de neutralité, parfois lié aux sentiments, qui tombe plus ou moins dans l'opinion, le niveau 0 du jugement serait la description.

Vos sens vous permettent d'apprécier et de juger un objet, vous allez le décrire, c'est un acte de jugement (vous avez traité les informations, vous les avez classées dans plusieurs catégories).

"C'est un ballon rond et rouge, assez petit."

Voici ce que j'appellerai le niveau 0 du jugement, vous démontrez votre capacité à observer et juger les choses, faire appel à des concepts qui sont présents dans votre cerveau sous forme linguistique ou imagée.

Au-delà de ce jugement 0, il y a l'opinion, le duel entre l'objectif et le subjectif, la décision que vous allez prendre sur l'objet, la morale, le bien et le mal.

La capacité de juger est nécessaire chez l'Homme en mon sens et présente dès la petite enfance, elle permet de tester la morale, de chercher ce qui est bon ou mauvais, de se construire dans le monde et de construire le monde.

C'est cette capacité qui poussera l'enfant à mentir (et il est nécessaire d'apprendre à mentir), à faire des bêtises, à défier ou à obéir, à dire qu'une chose est mauvaise ou bonne.

La capacité à juger s'élabore petit à petit, on passe de la description aux goûts, des goûts à la critique (qui est un terme neutre également, on peut faire une critique positive ou neutre), parfois on développe un bon esprit critique, une certaine objectivité.

Je ne pense pas non plus que les enfants soient aussi innocents qu'on le prétend, justement car ils passent très vite d'un état d'amoralité à un état où ils oscillent entre immoralité et moralité, ils n'ont pas encore acquis toutes les valeurs et ne se sont pas encore construits moralement, il leur faut tester, juger, être dans l'immoralité.
(Attention, je ne parle du manque de pudeur, de la conscience de la mort ou du mal, il y a une différence entre un enfant immoral et un adulte immoral mais les enfants sont capables de cruauté et il est plus ou moins nécessaire qu'ils tentent des choses mauvaises, ça ne fera pas d'eux des monstres).

Les enfants ont conscience du sexe, du plaisir, de la manipulation, ils testent leur pouvoir et celui des autres, jugent, rejettent ou acceptent, forment une société, ce n'est pas extrêmement élaboré mais c'est présent.

Tout cela pour dire que le jugement débute avec le langage et s'élabore petit à petit, il est neutre à la base et peut conduire vers le bien ou le mal suivant l'éducation mais aussi la personnalité, il est à mon avis nécessaire et inné, un acte de conscience.

A vous, et merci pour cette question intéressante qui a été soulevée dans un autre sujet.
3431
Petite_lubie a écrit:

Tout cela pour dire que le jugement débute avec le langage et s'élabore petit à petit, il est neutre à la base et peut conduire vers le bien ou le mal suivant l'éducation mais aussi la personnalité, il est à mon avis nécessaire et inné, un acte de conscience.

Je trouve que cette phrase définie bien mon point de vue sur le jugement.
Comme je l'ai dit dans l'autre topic je pense que les enfants commencent à juger très tôt.
Dès l'école, ceux qui ne rentrent pas dans le moule sont jugés par les autres parce que trop gros, pas assez beau, mal habillé...
Selon moi, ceux qui ne jugent pas encore sont les très jeunes enfants qui ont moins de 4 ans environ.
57 ans Out of Africa... 4355
Pour moi le jugement est quelque chose qui vient du mental, très éloigné de l'émotion, du ressenti.

Par exemple, je dis "cette femme est très mal habillée". je la juge mentalement, je ne vais pas chercher en moi en quoi sa manière de s'habiller me gêne ou me déstabilise.

Pareil "cet enfant se comporte mal" c'est un jugement mental, je ne vais pas regarder ce qui se passe en moi face au comportement de cet enfant.

D'après moi, ce type de jugement ne permet pas la communication parce qu'elle enferme l'autre.

Un jugement neutre, pour moi, est simplement un constat.

Après juger un crime, c'est autre chose pour moi.

Ce n'est pas évident à mettre en mot...

Pour finir, pour ce qui est de la cruauté présumée des enfants, elle ne dépassera jamais celle des adultes qui eux se trouvent toujours des excuses.
Nous sommes dans une société ou donner une fessée à son enfant est un acte éducatif perçu comme non cruel et ou un enfant qui tape son copain et perçu comme "cruel" ou "méchant" ou "violent"... :?

Si l'enfant très jeune se moque de quelqu'un de différent, gros, maigre, petit.. etc c'est parce que les adultes autour de lui le font ! Si l'enfant est entouré d'adultes indulgents qui ne passent pas leur temps à déblatérer méchamment sur les uns et les autres, l'enfant sera aussi indulgent. Il constatera qu'untel est gros, petit, grand, handicapé, noir... sans connotation négative et sans moquerie.

Donc que les adultes fassent l'effort de se regarder fonctionner et les enfants s'en porteront que mieux :D
C
113 ans 438
Je dirais que le jugement est nécessaire et même vital, en effet si nous ne pouvions pas classifier les gens que nous rencontrons nous deviendrons font.

La jugement c'est mettre quelqu'un dans une catégorie, les catégories varient d'un individu à l'autre suivant notre expérience de vie, notre éducation,... Il faut être conscient que nous jugeons tout le temps et que c'est naturel.

En effet, une fois que nous sommes conscients de ça nous pouvons essayer de nous détacher de ces catégories pour aller plus loin dans la découverte de la personne. La pire position épistémologique serait de dire que nous ne jugeons pas mais que nous constatons.

Pour moi, le jugement n'est jamais neutre, et notre "constatation" non plus puisque nous construisons la réalité, donc il y a toujours une influence de notre ressenti, de nos expériences, de nos vies,...

Nous ne pouvons jamais percevoir la réalité comme brute, nous la faisons toujours passer à travers un filtre, à travers des grilles de connaissance. Mais une fois qu'on en a conscience on peut essayer de s'en détacher, ce qui ne peut qu'améliorer notre connaissance de l'autre.
P
35 ans 858
Câline a écrit:
Pour moi le jugement est quelque chose qui vient du mental, très éloigné de l'émotion, du ressenti.

Par exemple, je dis "cette femme est très mal habillée". je la juge mentalement, je ne vais pas chercher en moi en quoi sa manière de s'habiller me gêne ou me déstabilise.

Pareil "cet enfant se comporte mal" c'est un jugement mental, je ne vais pas regarder ce qui se passe en moi face au comportement de cet enfant.

D'après moi, ce type de jugement ne permet pas la communication parce qu'elle enferme l'autre.


J'ai une question bête mais, en quoi ces deux jugements sont-il différents d'un ressenti ?

Le jugement porté sur le style vestimentaire vient en partie de codes culturels concernant l'habillement, des codes vestimentaires qui sont ancrés dans notre esprit et de notre goût personnel, il est lié à nos sens et ce qu'ils nous évoquent (dans ce cas, une forme de dégoût), non ?

Quand au comportement de l'enfant, c'est une fois de plus lié à des codes culturels, une idée morale que nous avons et qui provient de notre éducation et de notre développement personnel, pour moi, tout cela est bien lié au ressenti et parfois à l'intellectualisation (mot qui n'existe sûrement pas) de ce ressenti.

Ils ne ferment pas forcément le dialogue car il est possible d'en discuter de chercher les causes de ce jugement, d'affronter la personne qui n'a pas eu le même jugement pour faire évoluer le nôtre. (Enfin, si on juge quelqu'un qui passe dans la rue, il y a peu de chances que le dialogue soit ouvert de toute manière).


Quand à la question de l'enfant, c'est sûrement un débat bien complexe sur l'innocence présumée de l'enfant et l'éducation, mais s'il y a une influence certaine, il y a aussi une certaine prédisposition de l'Homme à utiliser sa capacité de jugement de manière néfaste parfois (la nature de l'Homme est neutre puisqu'il nait amoral je pense, la réaction à la différence est un sujet intéressant puisqu'elle entraine la question du racisme et de la création des cultures, je pense, mais ça n'engage que moi, que ce comportement n'est pas apparu subitement, qu'il existe depuis la nuit des temps et qu'il a bien débuté dans l'enfance même si l'éducation a tendance à l'entretenir.)

Je pense aussi que la question de la fessée a beaucoup évolué de nos jours, je ne connais d'ailleurs personne qui ait affirmé qu'il s'agissait réellement d'une méthode pour éduquer mais plutôt d'une insuffisance de la part de l'adulte qui arrive à ses limites (disons que dans ma famille et chez d'autres personnes, il revenait régulièrement ce fameux : j'étais à bout), l'Homme reste un animal et les réactions violentes ne sont pas forcément un désir de blesser mais un instinct lorsque le mental ne suit plus.

Je ne défends pas la fessée, je dis juste que les gens qui se défendent en parlant de principe éducatif ne sont pas conscient de ce qui les pousse réellement à frapper, c'est le même instinct qui peut pousser à détruire un objet, à hurler ou à fuir.

Enfin, je le pense.

On justifie beaucoup d'instinct à travers des principes culturels, ceux-ci étant d'ailleurs parfois étroitement liés à nos instincts.
P
35 ans 858
Clair-obscur a écrit:

Pour moi, le jugement n'est jamais neutre, et notre "constatation" non plus puisque nous construisons la réalité, donc il y a toujours une influence de notre ressenti, de nos expériences, de nos vies,...


Quand je disais neutre, je voulais bien sûr dire qu'il tendait plus vers l'objectif que vers le subjectif dans le sens où il ne servait pas à insulter ou approuver par exemple.

Je suis assez d'accord avec toi que la vision que nous avons du monde est très subjective, ne serai-ce que par la langue que nous utilisons (apprendre une langue étrangère et aller dans un autre pays permet de constater de surprenantes différences dans la manière de concevoir des choses qui nous apparaissent comme objectives et le son qui désigne une chose en lui-même est une convention qui n'a rien d'objective.) :D

Je trouve ce que tu dis intéressant à propos de la perception de la réalité.
57 ans Out of Africa... 4355
Petite_lubie a écrit:
Câline a écrit:
Par exemple, je dis "cette femme est très mal habillée". je la juge mentalement, je ne vais pas chercher en moi en quoi sa manière de s'habiller me gêne ou me déstabilise.

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J'ai une question bête mais, en quoi ces deux jugements sont-il différents d'un ressenti ?

.


Ca pour moi c'est un jugement :D :D

Pour moi, il n'y a pas de question "bête"

En ce qui me concerne, si je dis "cette femme est mal habillée" ou "cette personne est stupide", etc..., je suis UNIQUEMENT dans le mental. Il n'y a pas de ressenti particulier, j'ai décidé que cette personne était mal habillée ou stupide, etc.. C'est sans appel.

Si je vais dans mon dégoût par exemple, je vais découvrir certaines choses intéressante qui iront bien plus loin que le simple "cette personne est mal habillée".
Que m'inspire mon dégoût ? Qu'est ce qu'il y a derrière ce "mal habillé" et là, je ne suis plus dans le jugement mais dans quelque chose qui se rapporte à moi.

Je vois bien en entreprise combien ce type de jugement est vite insupportable et pourtant, hélas, quotidien : "elle est mal habillée", "elle est ceci, elle est celà".
Ca va au delà du constat d'autant que les personnes qui émettent ces jugements estiment que l'autre à tort et eux raisons : et toc, une étiquette sur le dos ! Les personnes ne cherchent pas à savoir ce qui ce cache derrière leurs jugements : c'est comme ça, point barre.

Suis-je plus claire ?
57 ans Out of Africa... 4355
Clair-obscur a écrit:
La pire position épistémologique serait de dire que nous ne jugeons pas mais que nous constatons.

.


Je ne peux évidemment pas être d'accord avec toi et ton "nous" me gêne.
Je n'aime pas être englobée ainsi dans ces "nous" impersonnel :D
Donc "la pire position épistémologique serait de dire que TU ne juge pas que tu CONSTATE"

Auquel cas, je te répond qu'il m'est possible de constater sans juger, car en ce qui me concerne, quand je suis dans le ressenti je ne suis pas dans le jugement mental.
57 ans Out of Africa... 4355
Ou si c'est toi qui parle :
"la pire position épistémologique serait de dire que JE ne juge pas, que JE CONSTATE" :D
57 ans Out of Africa... 4355
Petite_lubie a écrit:
l'Homme reste un animal .


Non, justement pour moi l'homme n'est pas un animal, ne serait-ce que par sa capacité à penser et à juger ;)
C
113 ans 438
Pardon donc je reformule selon moi la pire position épistémologique est de dire que l'on ne juge pas mais que l'on constate.

J'avoue ne pas comprendre la différence entre ressenti et jugement mental et en quoi le ressenti ne serait pas un jugement?
57 ans Out of Africa... 4355
Clair-obscur a écrit:
Pardon donc je reformule selon moi la pire position épistémologique est de dire que l'on ne juge pas mais que l'on constate.

J'avoue ne pas comprendre la différence entre ressenti et jugement mental et en quoi le ressenti ne serait pas un jugement?


Je te pardonne va :D

Si je dis, par exemple : "j'éprouve du dégoût lorsque je vois cette personne habillée ainsi parce que ça me rappelle la pauvreté et dans mon histoire, c'est douloureux" je parle de moi, de ce que je ressens et je ne suis pas en train de juger l'autre.
Alors que si je dis "elle est mal habillée" je suis dans le jugement "mental" uniquement

Si je dis à un enfant "tu es nul", je le juge. Si je lui dis "il me semble que tu n'as pas compris ce que je disais, ce que j'attendais de toi, etc... ?" je ne le juge pas et suis plus dans la constation d'un fait.
Constater c'est donc regarder sans connotation de bien ou de mal.
P
35 ans 858
Câline a écrit:
Petite_lubie a écrit:
l'Homme reste un animal .


Non, justement pour moi l'homme n'est pas un animal, ne serait-ce que par sa capacité à penser et à juger ;)


L'Hhomme est bel et bien un animal, la différence étant qu'il est un animal conscient, son cerveau est développé différemment mais il est toujours régit par des instincts (d'où la fameuse question : nature contre culture) et possède les mêmes caractéristiques que les autres animaux.

Biologiquement, il me semble bien que l'Homme appartienne au règne animal et a évolué dans ce règne.

Par ailleurs, il y a bien des débats sur le dauphin par exemple, visiblement capable d'utiliser une forme de langage complexe et partageant beaucoup de choses avec l'Homme, il n'en reste pas moins un animal (d'accord, il n'a pas bâti des maisons, n'a créé aucune oeuvre artistique, etc).

En revanche, je trouve toujours que le jugement provient d'un ressenti même si tu ne l'exprimes pas ou qu'il est inconscient, il n'y a pas jugement du beau sans ressenti et opinion sur le beau.

Le jugement n'est pas uniquement émotionnel et n'impose pas forcément de tomber dans une valeur blanche ou noire, constater c'est encore utiliser sa capacité de jugement à travers le langage.

Je pense que sans jugement, on se contente de regarder et de vivre sans forcément comprendre que le monde se détache de nous, c'est un peu l'absence de conscience, tu peux agir mais tu ne peux pas juger, c'est purement instinctif (je ne sais pas trop comment expliquer ce que je veux dire car j'ai du mal à visualiser le monde sans jugement dans ma tête mais ça ferait une image, pas de langage, des réactions liées à l'immédiat comme le danger, la douleur, etc, sans comprendre ces choses).
57 ans Out of Africa... 4355
Citation:
L'Hhomme est bel et bien un animal


Bon va finir par ouvrir un autre post, qu'est-ce qu'un animal pour vous ? :D :D :D

Ca va en faire des débats... intéressants au demeurant ! :D

Citation:
je trouve toujours que le jugement provient d'un ressenti même si tu ne l'exprimes pas ou qu'il est inconscient, il n'y a pas jugement du beau sans ressenti et opinion sur le beau.



Pour moi, à partir du moment ou mon ressenti devient conscient alors je ne suis plus dans le jugement. Ce n'est pas une absence de conscience, bien au contraire.
Regarder ce n'est pas être passif. Quand je regarde comment je fonctionne, sans me juger, je me donne une chance d'évoluer.

je ne dis pas non plus qu'il ne faut jamais juger : un criminel mérite d'être juger pour ses actes.

Mais la plupart du temps, les jugements "courants" sont des freins dans la relation. C'est ainsi que je le vis toujours
45 ans 04 5576
...

Le jugement n'existe que dans le cadre d'un referentiel. Si le referentiel n'est pas commun entre le juge et le jugé, le jugement n'a aucune valeur, c'est tout.

Un exemple : une coloration de cheveux peut être trop rouge pour une personne normale, pas assez pour une autre, elles peuvent en débattre et emettre un jugement. Un daltonien n'aurait a priori pas son mot à dire dans l'histoire.

Pour moi les enfants jugent parfaitement bien, mais à la différence des adultes ils condamnent raremement sur des raisonnements avérés (genre "je t'aime pas parce que t'es grosse" je ne vois pas un enfant dire cela. Il dira qu'il n'aime pas quelqu'un sans trop savoir pourquoi). Un adulte, lui, est capable d'exprimer pourquoi. Mais un adulte a un referentiel plus étendu qu'un môme, il a eu le temps d'amasser plus de préjugés, ou d'experiences et de les faire siennes.

Pour moi, à l'identique je pense de petite_lubie, un jugement n'a pas forcément de lien avec une approbation ou une condamnation. Déjà, encore une fois, si je suis jugée, je cherche d'avoir à savoir si cela cadre avec mon référentiel. Etre jugée sur le fait de manger de la viande par exemple ne m'atteindrait pas parce que je ne suis pas végétarienne. Si maintenant c'est dans mon référentiel, ou dans un referentiel que je peux comprendre, j'analyse. Cela ne veut pas dire que je le prends bien : je peut être facilement blessée par des choses mais dans ce cas là c'est parce que j'estime que le jugement, dans son contexte, est déplacé ou qu'il ne prend pas en compte... mon référentiel ;)

(c'est prise de tête comme expliquation, ce sujet! :lol: )
B I U