Emploi - Chômage : coup de gueule !!!

"... et que j'avais trop de diplomes"
Complètement faux... apparement ton mec de l'ANPE n'en est pas à une connerie près; 27 ans, doctorat, rmi; 26 ans, DESS rmi, ..., j'en connais plein des comme çà. J'ai même vu un mec, d'une cinquantaine d'année, polytechnicien se voir proposer un rmi car il n'avait pas de droit au chômage (emploi à l'étranger et pas de cotisations aux assedic)

Ele a écrit:

le coup du trop de diplômes, c'était pas l'anpe, c'était après ma fin de droits, les assedics m'avaient orienté vers l'aide locale, dans ma commune... j'avais pas précisé... donc n'ayant pas droit au rmi, ils avaient essayé de m'obtenir une aide exceptionnelle, mais ça le faisait pas pour toutes les raisons invoquées... :roll:

karen a écrit:

C'est clair moi aussi j'ai une maitrise et je vais m'inscrire pour passer un concours niveau BEPC. Je suis tiraillée et je culpabilise car je me dis : avec ton niveau d'études, pense à ceux qui n'ont rien. Mais les scrupules ça ne paye pas les factures ! Il n'y a rien alors on prend ce qu'on trouve et maintenant c'est chacun pour soi !

Je dirais même plus : faîtes des études qu'ils disaient...

Cela dit payer des gens à ne rien faire, ou verser des allocations complémentaires à des gens qui ont de tout petits salaires ça coute cher. Ce serait mieux de vrais emplois avec de vrais salaires !

Dans l'émission du camarade Mermet, une employée d'ANPE se confie :
Pendant sa formation de conseiller anpe, elle a appris à "contractualiser", remporter l'adhésion du demandeur d'emploi, c'est-à-dire convaincre le demandeur d'emploi que la solution trouvée est ce qu'il lui faut. Elle avoue que "maintenant on ne propose plus rien, on impose aux gens des stages parking, des formations plus ou moins bidons..."
Heureusement il y a des côtés agréables dans ce boulot, elle déclare que "mine de rien, il y a un salaire qui tombe tous les mois, c'est assez agréable" même si ce n'est que 1200 euros net à temps plein. Plus, un système de "rémunération à parts variables" donné tous les trois ou six mois par le directeur d'agence. Ce système fait que le directeur doit enlever une prime à quelqu'un qui a moins bien travaillé pour la donner à quelqu'un d'autre... chaude ambiance !
En bref, les conseillers anpe sont aussi en crise que les demandeurs d’emploi.

Ah ! J’ai appris une chose, les anpe ne font pas de radiations mais des "GL", des "Gestion de la Liste".
On range les gens par catégories :
Les gens qui perçoivent les allocations de solidarité spécifique
Les intermittents, les chômeurs longue durée, ...
Et, il s'agit d'envoyer des convocations, pour des réunions d'information, des accompagnements, ...
D'avance on sait que 10% ne pourront pas se rendre à la convocation; Ils sont radiés purement et simplement. Puis, il y a ceux qui ont eu un vague intérêt pour la formation ou sentent tout simplement qu'ils sont un peu obligés. Eux aussi, ils sortiront des chiffres du chômage puisqu'ils passeront en catégorie 4, "en formation".
Puis, il y a ceux qui refusent de se réorienter dans un métier plus porteur, qui a un besoin de main d'oeuvre à satisfaire... radiés
Puis, il y a des propositions de contrats aidés; s'ils refusent : radiés; s'ils acceptent, ils sont en formation pendant six mois, donc passent de la catégorie 1 à la catégorie 5 : retirés des chiffres du chômage.
Puis...
Puis...
Puis, il faut que les gens qui ont des métiers qui ne sont pas des métiers. Il faut alors qu'ils "confrontent la réalité de son métier antérieur au réalisme du bassin d'emploi local"; cela veux dire "change de métier mon petit bonhomme"... s'ils ne changent pas cela veut dire autant de gens en moins...

A voir sur La Cinquième, le documentaire de Yves Riou et Philippe Pouchain sur la vie d'une agence ANPE au rythme des saisons.
Les jeudi 6 octobre (volet 1), jeudi 13 octobre à 20h55 (volet 2) et jeudi 20 octobre à 20h55 (volet 3) (câble, satellite et TNT seulement).
A vérifier : Je crois que cela passe également les Vendredi 7, 14 et 21 octobre à 16h45 en hertzien.

Je confirme que le documentaire d'Yves Riou et Philippe Pouchain "L'Agence" sera diffusé le soir et en journée :
- Premier mouvement : un automne aux Ulis, le jeudi 6 octobre à 20h55, le mercredi 12 à 0h10 et le vendredi 14 à 16h45 ;
- Deuxième mouvement : un hiver aux Ulis, le jeudi 13 octobre à 20h50 et le vendredi 21 à 16h45 ;
- Troisième mouvement : un printemps aux Ulis, le jeudi 20 octobre à 20h55 et le vendredi 28 à 16h45.


Il y aura bientôt des extraits du docu sur le site de France 5 -> Ici

juste deux points pour nous remonter le moral.

:arrow: lors d'une émission radio il ya qq semaines,j'ai entendu qu'un acheteur est allé récemment en chine et il affirme que les acheteurs européens qui souhaitent faire du business en chine(en clair,ceux qui représentent les entreprises en plein processus de délocalisation) sont reçus personellement par le ministre de l'industrie chinois.
et celui ci leur déclare que les salaires des ouvriers chinois seront assurés d'être aussi bas pendant encore 70 ans,pcq'au bout d'un moment,l'industrie actuelle sera délocalisée vers l'interieur de la chine,là où les salaires sont encore plus bas.

:arrow: la consommation d'antidépresseurs en France a été multipliée par 20 par rapport à 1993.

Le stagiaire, "un sous-salarié exploité et ultra-compétitif"
LEMONDE.FR | 04.10.05 | 18h08 • Mis à jour le 04.10.05 | 20h50

Les stagiaires avaient décidé de se faire entendre, mardi 4 octobre, au milieu de la manifestation parisienne. L'un des organisateurs, Eric, 30 ans, s'était affublé d'une cape rouge et de lunettes de parachutiste. Son personnage était déjà tout trouvé : "Je suis Super-stagiaire, l'idéal des entreprises en matière d'embauche. Avec un mini-salaire, je fais le maximum." A côté de lui, sont rassemblés une dizaine de jeunes gens s'apprêtant à "défiler avec un masque blanc sur le visage et des banderoles qui nous étranglent... pour symboliser l'asservissement volontaire des stagiaires".

"On ne fait que dénoncer un système perverti, explique Arnaud, 35 ans, l'un de ceux qui estiment que ce procédé permet aux entreprises d'employer des travailleurs à bon compte. On a l'impression que le marché du travail se divise en deux rails parallèles. D'un côté, on a la voie de l'embauche, fermée par de grosses portes, et de l'autre, une voie circulaire dans laquelle les stagiaires s'enferment pendant plusieurs années." Simon intervient : "Il ne faut pas oublier que certaines entreprises, notamment dans le tertiaire, emploient à plein temps jusqu'a 60 % de stagiaires non payés."

Marina et Julien racontent comment ils comptent amplifier ce mouvement de protestation: "Tout d'abord rassembler le plus de personnes possible, par l'intermédiaire du site Web ou par la création d'une association. Sur ce sujet, on a eu des réactions nombreuses et étonnantes comme ce stagiaire qui ne pouvait pas manifester et qui a envoyé sa mère le représenter. Ensuite, on va tenter de se faire entendre par le gouvernement pour qu'il modifie la loi de 1978 permettant de ne pas rémunérer les stagiaires." Le problème, poursuit Julien, "c'est que les liens entre étudiants et syndicats sont très distendus. On les a bombardés d'appels mais on n'a eu aucune réponse."

LE "JOKER" DE L'EMPLOYEUR

Tour à tour, les manifestants livrent leur histoire, leur parcours de précaire, entre études bidon (pour obtenir la fameuse convention de stage) et stages à répétition. "Je suis sorti d'un DEA d'économie pour enchaîner sur deux ans de stage dans diverses boîtes", raconte Grégory. "Au cours de ma première année, je suis entré dans une start-up s'occupant de marketing. Je me suis vite rendu compte que j'avais piqué le poste d'un salarié bien mieux payé que moi, ça m'a rendu malade."

Eric, le Super-stagiaire du cortège, est encore plus amer : "Je ne compte plus les opportunités d'embauche qui me sont passées sous le nez à cause d'un employeur préférant prendre un stagiaire payé 200 euros par mois. Bien que leurs demandes d'expérience soient légitimes, les stagiaires deviennent des briseurs de protection sociale." Guillaume, 32 ans, est titulaire d'une agrégation de philosophie et d'un diplôme de journaliste. Il en a marre d'être"un sous-salarié exploité et ultra-compétitif". Il compare le stagiaire à une sorte de "force magique", c'est-à-dire un individu "ultra-qualifié, bourré d'expérience et qui travaille gratuitement". "La manifestation est un bon point de départ... Le mouvement ne fait que commencer", conclut-il sur un ton ironique.

voici la source vers cet article du mone

Elle merci pour les infos sur lémission de la 5, je vais enregistrer, mais je ne sais pas encore si je vais regarder, j'ai le sentiment que ça va me plomber le moral :(

Je ne peux pas dire que je n'étais pas au courant, vu que moi-même j'ai été stagiaire par deux fois et ma soeur, cet été a développé une appli pour sa boite de stage pour 1200 euros :x :evil:

Pour chacun de mes stages, je n'ai jamais fait de stage café-photocopies : du taffe, du taffe, des résultats, de la productivité : PRODUCTIVITÉ !!!!!! le premier 30% du smic (5 stagiaires pour 2 salariés en prod, qui dit mieux?), le deuxième, la rh m'avait dit 600 euros (moi trop contente) qui étaient en fait 510 euros (net, eh les débutants ne pensent pas en brut :lol: )

C'est vrai j'ai eu de la chance de trouver des tages indemnisés (en plus stages obligatoires) et en plus sur les conditions de travail et les tâches à faire : supers expériences.. Mais alors pourquoi je me plains :?:

:bad-words: :bad-words: :bad-words:

Citation:

A qui le dis-tu... :roll:

voilà j'ai passé un entretien d'embauche dans un magasin de vêtements, la dame m'a dit qu'elle me tiendrait au courant aujourd'hui même si c'était négatif................... et devinez ? et bien toujours pas de réponses!!!
J'ai téléphoné en fin d'après-midi et elle m'a dit qu'elle me contacterait ce soir. Toujours pas était contactée :evil:

Purée purée purée .... l'honnêteté il connaisse ???

Alors Spoup, t'as eu ta réponse ?

C'est comme y'en a un y'a pas très longtemps qui m'avait dit c'est bon à 80%.... :roll:

pupucinette a écrit:

EUh.... Comment ca peut l'être qu'à 80%????

Héhé :lol: c'est ce que m'avait dit ma famille et zom !!!

En fait, on était deux sur le coup, mais ils attendaient surement la réponse de l'autre qui a le même diplôme que moi mais qui, je pense, est aussi calée en développement informatique, alors que moi je ne le suis pas autant... donc l'autre personne a répondu oui et le gars il m'a rappelé pour me dire que je n'étais pas prise...

Mais c'est clair c'est du foutage : c'est soit c'est oui, soit c'est non, d'autant plus que comme c'était pour travailler de suite, je ne pouvais pas accepter de missions en freelance, vu que j'étais dans l'incertitude...

Mais bon faut apprendre à sourire et à faire des concessions.. Mais c'est toujours les mêmes qui font des concessions... : les salariés et les chercheurs d'emploi... :roll:

pupucinette a écrit:Ouah ! Tu en as eu de la chance d'être rémunéré ! :twisted:
Aujourd'hui les stagiaires sont de moins en moins "observateur", livreur de café, ce sont de vrais participants à la productivité... pas cher ! Gratuit !