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Extrême susceptibilité ...

R
39 ans 15384
Coucou,

Je m'apercois que depuis un bail,j'ai un sacré souci : je suis incroyablement susceptible. On ne peux rien me dire sans que je le prenne très mal,il suffit souvent de  
pas grand chose,une remarque anodine. Sur le coup je réagis pas,mais une fois seule je commence a angoisser,a pleurer,me trouver nulle de chez nulle,ca dure des jours et c'est l'enfer ...
A croire que la moindre reflexion remets a chaque tout ce que je suis en question,c'est fou !
Rien que sur le forum,quand a une époque certains membres s'amusait a me virer de tout les posts en me traitant de Caliméro,je devenais cinglée derrière mon écran,incapable de prendre du recul. Je ressentais une rage,une haine terrible et c'était difficile de me calmer !

J'en peux plus,ca m'épuise d'etre touchée a ce point là. Surtout par les réflexions débiles de personnes derrière leur écran,c'est pire ... Pourquoi suis je a ce point touchée par le regard des autres ? Pourquoi j'en ai pas "rien a faire" ? Je devrais,je le sais !

Bref,si vous avez des pistes,des solutions,ou juste un peu de soutien a m'apporter,ce serait sympa ! ^^

Merci !
J'ai conscience que c'est pas bien grave comme souci,mais bon,mine de rien ca complique pas mal de choses !
36 ans 231
Ne dis pas que c'est pas grave. A partir du moment où ça te rend triste quand ça arrive, c'est important!

Comment ne plus être susceptible?? Je n'en sais rien. Pour moi c'est un trait de caractère profond, et il sera difficile de l'effacer comme ça...
Ce que tu peux faire, c'est essayer de prendre le recul necessaire à chaque fois que tu te retrouve dans cette situation. Tenter de voir si tu trouve le reproche justifié, te faire la liste de tes qualités.

Quelqu'un m'a dit un jour que la susceptibilité était l'expression du narcissisme et de la non-remise en question mais, si dans certains cas ça se confirme, ce n'est pas le cas de tous les gens susceptibles. Parfois, c'est simplement parce que la personne a envie que tout le monde l'apprécie, et que chaque reproche est pris comme une preuve de désamour. Ce qui n'est pas forcément le cas d'ailleurs.
Pour ma part, je suis susceptible uniquement aux reproches que peut me faire mon amoureux... Parce que j'ai peur tout de suite que ce qu'il me reproche entame son amour pour moi. Comme toi, je voudrais essayer de moins mal le prendre, et je fais des efforts.
Au lieu de passer mon temps de "boudage" à pleurer, et à me morfondre, je tente de trouver des arguments pour expliquer pourquoi j'ai le comportement qu'il me reproche, de voir si j'ai vraiment fait une bétise ou si à mes yeux, j'avais de bonnes raisons de me comporter comme ça. Une remise en question constructive.

C'est difficile et je n'y arrive pas souvent, mais c'est le seul conseil que je peux te donner. Ca ne t'aide pas vraiment, je sais... :oops:
4240
Je peux te donner du soutien mais pas de vraie solution parce que comme Cephise, je pense que c'est quelque chose que l'on a en nous, je suis moi-même très susceptible (pas à ton échelle) et même si je ne dis rien, une fois seule avec mon fiancé, je rabâche sur ce qu'on a pu me dire alors que parfois ce n'était même pas méchant.

Et pour moi ça traduit plus un manque de confiance en soi qu'une volonté d'être aimé(e) de tous.
36 ans 231
Citation:
Et pour moi ça traduit plus un manque de confiance en soi qu'une volonté d'être aimé(e) de tous


Effectivement, ça peut être ça aussi. Je le sous-entendais quand je parlais de gens qui voulaient être aimés de tous, mais ce n'était pas très exact c'est vrai. Tous les gens qui manquent de confiance en eux ne souhaitent pas que tout le monde les aiment, même si ça reste, à mon avis, un peu lié quand même! :D
4240
Ce sujet n'est pas là pour que je raconte ma vie, mais je vais quand même m'en servir pour donner un exemple concret de cette histoire de "je veux qu'on m'aime". Quand on me dit quelque chose qui ne me plait pas, ce n'est pas parce que ça me fait comprendre que la personne ne m'aime pas que je le prend si mal, j'en ai toujours eu affreusement rien à faire d'être aimée ou non, c'est parce que je me demande QUI est cette personne pour oser critiquer, avec quelle légitimité fait-elle cela ? Bien souvent aucune...
36 ans 231
Mais je suis bien d'accord avec toi Low-s. Je n'ai pas dit que les gens susceptibles voulaient tous être aimés par tout le monde, juste que c'est le cas pour certains. Tout comme certains le sont pour les mêmes raisons que toi. Et d'autres pour d'autres raisons. Je n'ai pas de grande vérité à apporter, parce qu'il n'y en a pas... :D
40 ans 5932
Comment tu te vois, toi, Cute ? Est-ce qu'il n'y a pas une possibilité que tu sois si susceptible parce que ce qu'on te dit fait écho en toi ? Ce que je veux dire c'est que, peut-être, à tort ou à raison, tu te trouves les défauts qu'on te reproche et tu n'es pas à l'aise avec ça ou alors que tu crains peut-être d'avoir ces défauts même si tu ne les as pas.
Parce que je suppose que si ça ne t'évoquait rien tu ne réagirais peut-être pas de cette façon.

Ou bien tu es comme moi : les mensonges ça te met en colère. Et, dans ce cas, ce n'est pas ce qu'on dit de toi qui te met dans cet état mais plutôt le fait qu'on mente à ton sujet.

Va savoir. Difficile de savoir sans être dans ta tête... ;)
R
39 ans 15384
Lalwende a écrit:

Ou bien tu es comme moi : les mensonges ça te met en colère. Et, dans ce cas, ce n'est pas ce qu'on dit de toi qui te met dans cet état mais plutôt le fait qu'on mente à ton sujet.


C'est tout a fait ca en fait :lol:
Quand on me dit "t'es égoiste" ou "Caliméro" ca m'énerve a un point ... Je sais pertinemment que j'ai rien a voir avec cette définition !
40 ans 5932
Ben alors là je ne sais pas trop comment t'aider. Moi ça m'énerve proportionnellement à mon état de fatigue (plus je suis fatiguée moins je suis en état de supporter les âneries des gens). Du coup, ça ne fait pas un très bon conseil pour t'aider à relativiser :lol:
S
89 ans 4951
J'étais extrêmement susceptible, je ne supportais pas grand chose.

Chez moi, cette susceptibilité extrême était liée à une très grande sensibilité et à un manque de confiance en moi.

C'était aussi lié au fait que je n'arrivais pas à admettre de déplaire à quelqu'un.

Dans ma propre histoire familiale, le fait d'avoir eu une mère qui pétait les plombs violemment, faisait que j'étais toujours en mode alerte dans les relations humaines. Comme une remarque anodine pouvait déclencher une crise de 2 jours chez ma mère, j'analysais tout beaucoup trop, car j'aurais tellement voulu contrôler tout ce qui se disait pour ne pas déclencher de crises. Un jour j'ai compris que je n'étais pas responsable.

Quand ma mère était en crise elle disait des choses horribles et très méchantes qui me blessaient profondément et du coup le lendemain quand il fallait faire semblant que rien ne s'était passé, cela m'a donné une distortion de la réalité.

De plus je manquais de confiance en moi et j'avais besoin de donner une image positive de moi, je ne voulais pas ressembler à ma mère, du coup je me mettais une pression pour être parfaite comme pour réparer ce que ma mère avait fait. Du coup, il suffisait que quelqu'un me fasse une remarque pour que j'entende: tu n'es pas quelqu'un de bien et si ce qu'on disait pouvait faire écho à une caractéristique détestée familiale c'était l'horreur.

J'ai progressé gentiment, avec mes différentes thérapies, chaque fois un peu mieux. Une meilleure image de moi, la certitude au fil des ans de ne pas être comme ma mère, la force de l'amour de mes proches, la qualité de mes amitiés ont fait que j'ai pu entendre des choses comme une personne normale (plus ou moins disons). J'ai encouragé mes enfants à me dire si quelque chose leur avait déplu. Le fait de devoir être une adulte par rapport à eux m'a énormément aidé. Je me suis construite en même temps que mes enfants.

Mais cette année encore quand j'ai du abandonner ma formation de styliste ongulaire à cause d'une allergie et que la prof m'a dit que de toute façon c'était psychologique, j'avoue que j'ai pleuré pendant 2 jours. Comme j'avais entrepris une nouvelle thérapie comportementale je m'en suis servie pour avancer et faire un grand pas en avant. Je me suis rendue compte qu'en fait je prenais mal car j'avais peur que cela soit la vérité. La psy m'a fait voir que je n'avais pas de raison de douter de ce que je ressentais et que je vivais.

Du coup maintenant je suis prête à reprendre contact avec une personne de ma famille d'origine dont j'avais pris des distances car elle me disait tout le temps ce que je faisais faux d'après elle et je ne pouvais le supporter.

En fait je crois que je suis capable maintenant de l'affronter en me disant, pourquoi je devrais croire ce qu'elle dit ? pourquoi aurait elle plus raison que moi sur tel ou tel sujet ? J'ai assez confiance en moi et en mon instinct pour savoir gérer ma vie. Par contre j'ai compris aussi que je ne la convaincrais jamais du bien fondé de mes actes , mais cela est bien égal, elle pense ce qu'elle veut. Je me connais bien, mes proches me connaissent et m'apprécient comme je suis, donc pas grave. Elle a le droit d'exprimer son opinion et elle le droit de se tromper également même si elle est convaincue de détenir la vérité, c'est son problème.

Je n'ai pas de pouvoir sur les autres, donc j'essaie d'agir sur moi en faisant attention à ce que je peux dire aux autres, en me libérant des jugements que je peux porter sur autrui, je me suis libérée du poids des jugements sur moi.

:kiss: :kiss:
B I U