L'amiante est un très mauvais exemple, puisqu'on sait depuis le début du 20ème siècle qu'elle pose de gros problèmes (
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amiante#Chronologie ). On a donc très tôt vu que ça pourrait être mortel, il y a simplement eu absence de réaction. Ce n'est pas un problème de connaissance scientifique, mais de volonté politique.
Pour l'aspartame, encore une fois, même après de nombreuses études, on n'a pas pu mettre en évidence de risque réel.
Stevia a plusieurs inconvénients, comme, apparemment, un arrière-goût, et un prix de production très élevé (10 fois celui de l'aspartame).
Et surtout, dire que c'est "naturel" n'apporte rien : l'amiante est un minéral naturel, le tabac et les champignons vénéneux aussi. L'aspirine est une copie d'une molécule totalement naturelle, ça ne l'empêche pas d'avoir des effets secondaires. Les huiles essentielles peuvent avoir des effets secondaires violents.
Stevia était d'ailleurs censée, selon les amérindiens du Paraguay, avoir des effets abortifs à haute dose (mais apparemment, l'OMS a conclut que c'était sans fondement, du moins pour les quantités utilisées dans l'industrie).
Comment a-t-on su ça ? En faisant des études dessus. On n'a pas pu prouver de danger, donc on suppose que c'est ok.
Qu'un produit soit "naturel" ou pas, peu importe, la question de l’innocuité se pose tout autant.
Et pour ça, pas de secret : on étudie, on voit les effets, et si on ne trouve rien, on tente. Mais il est impossible d'être certain à 100% qu'un produit est sans danger.
Tester, c'est ce qu'on fait pour l'aspartame, et c'est se qui se fait pour stevia aussi : en Asie, on en consomme depuis 30 ans. Ca ne semble pas avoir d'effets secondaires visibles, donc on a autorisé l'usage en Europe.
Conseiller à stevia à un diabetique parce que c'est "naturel" est un peu absurde ; par contre, s'appuyer sur le fait que chez les rats, on a vu que ça semblait améliorer la sensibilité à l'insuline, et que donc en extrapolant (mais ce n'est apparemment pas encore prouvé) on peut penser que chez l'homme, ça pourrait aider à combattre le diabète, ça c'est une très bonne raison. Mais là aussi, il faut continuer les études pour voir si ça a vraiment un impact positif, à quelles doses, dans quelle mesure, et quels sont les effets secondaires éventuels.